Question d'origine :
Bonsoir,
Je cherche la signification de "Fontanière" : le bâtiment du "Petit Fontanière" qui se trouve sur la balme de l'autre côté de la Saône, en face de la Presqu'île, et qui était le siège de la Commission Séricicole Internationale...
Il a aussi accueilli une magnanerie en l'an 2000... est-ce toujours le cas ?
Si oui, les cocons sont-ils utilisés pour l'industrie de la soie à Lyon ?
Si non, quelle est la fonction de ce bâtiment aujourd'hui ?
Je vous remercie.
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 11/07/2018 à 09h04
Bonjour,
Le Petit Fontanière situé sur la colline dite « balme de Fontanières » en rive droite de la Saône, fait partie des « maisons des champs » inventoriées dans un guide que nous avons à la bibliothèque : La Mulatière, guide promenade. 02 : Balme de Fontanières : paysages, maisons des champs et autres curiosités.
Son auteur, Frédéric Reynaud, architecte –paysagiste est le gérant des Jardins de Fontanières et de la Scia Mûriers de la Balme. Très impliqué dans l’avenir du site du petit Fontanière, nous l’avons contacté pour savoir où en est aujourd’hui l’affaire. En 2010, le Conseil général du Rhône, propriétaire des lieux, décide après le départ de l’unité séricicole de l’INRA, de vendre le domaine au plus offrant. Face au projet immobilier qui se dessine, Frédéric Reynaud propose un projet de pôle séricicole pour préserver la mémoire du lieu avec un parc ouvert au public. Il recourt au tribunal administratif pour défendre son projet et le gagne. Aussi, à ce jour, la société immobilière qui gère les biens du groupe GL Events n’a pas pu réaliser son projet hôtelier.
Voici d’autres sources qui corroborent ces informations :
- Le petit fontanière, imbroglio juridique / Lyon People, juin 2013
- A la Mulatière, un projet Nature Sericiculture-apiculture pour le Petit Fontanière, Bulletin de l’association de sauvegarde et d’Embellissement de Lyon, n°94, 2011
- Lyon perd la mémoire de la soie / La tribune de Lyon, décembre 2010
Concernant la vocation passée du site en centre de recherche séricicole de l’INRA, vous pouvez lire les 2 synthèses suivantes :
- Un Conservatoire du ver à soie au Petit Fontanière / Bulletin de l’association de sauvegarde et d’Embellissement de Lyon, n° 86, juin 2007
- De la “maison des champs” à l’Unité Nationale Séricicole / Info au Confluent n° 101, 2007
La magnanerie construite par l’INRA à l’arrière des anciens bâtiments permettait d’accomplir tout le cycle de l’insecte dans des conditions optimales. C’est un bâtiment de facture industrielle, sans intérêt patrimonial à la différence des autres bâtis du site. Cependant, d’après Frédéric Reynaud, il a fait l’objet d’actes de vandalisme.
Cette propriété au cours des siècles a vu passer de nombreuses familles (19 propriétaires successifs depuis sa construction en 1363). Bien qu’elle ait appartenue à des industriels du textile, elle restera une maison bourgeoise jusqu’à l’installation de l’INRA en 1979. Aussi, les cocons seront uniquement produits à des fins scientifiques et ne seront jamais utilisés pour l’industrie de la soie.
Enfin, concernant les hypothèses émises sur l’étymologie du nom « Fontanières », elles se trouvent en p. 16 du guide de Frédéric Reynaud :
« D’où vient le nom de Fontanières ? J’ai cru tout d’abord qu’il avait été donné à cause des sources ou fontaines qui coulent en divers endroits. Aujourd’hui je me demande si ce chemin ne doit pas son nom à Jacques Fontanier, acquéreur de la terre de la Mulatière au XVIIe siècle, comme La Mulatière doit le sien à Clément Mulat ? »
« Le territoire de Fontanière, à mi-coteau indique par sa dénomination le grand nombre de fontaines qu’on voit sourdre »
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