Question d'origine :
Bonjour
Il y a bien longtemps que je cherche l'utilisation des corbeaux percés que l'on trouve sur deux immeubles de Saint Georges : 18 rue du Doyenné et 15 rue Ferrachat.
Serait-ce pour étendre du linge ? la soie qui vient d'être teinte ? des peaux de bête (rue du Doyenné il y a eu une boucherie..) ?
J'ai cru comprendre qu'au Service Archéologique de la Ville de Lyon il n'y a pas plus de réponse !
Merci
PS : deux photos vous parviennent par mail
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 11/07/2018 à 13h23
Dans ce lexique d’architecture en ligne, on peut lire cette définition du terme corbeau : ouvrage en saillie qui sert à soutenir une corniche, une poutre, etc.
Sur Wiki voyage.org, un glossaire d’architecture :
Corbeau — Élément saillant d'un mur. En structure intérieure, il permet de soutenir une poutre, une voûte, un arc ou une statue. En structure extérieure il est utilisé pour supporter un toit, une corniche un élément en encorbellement ou tout autre avant-corps. Si le corbeau est sculpté, il prend alors le nom de « modillon ». Si l'ensemble de la structure est de dimension importante ou en métal ou en béton, on utilise alors le terme de « console » (dernière mise à jour mars 2018).
Nous avons consulté le Dictionnaire de Lyonnaiseries de Maynard, l’auteur mentionne en effet : au numéro 18 de l’avenue du Doyenné : « voir : façade Renaissance, trois consoles saillantes au sommet ».
Vous pourriez consulter également cet article en ligne : Les encorbellements en maçonnerie qui définit notamment les concepts de corbeau et de console.
Nous avons consulté le Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIème au XVIème siècle de Viollet-le-Duc, un chapitre assez important est consacré au terme « Corbeau ».
On peut lire, entre autres : « Quant au corbeau de bois, c'est-à-dire aux saillies formées par les poutres ou les solives sur le nu d’un mur, il se retrouve dans toutes les constructions de bois jusqu’à l’époque de la Renaissance.
L’article est illustré de nombreux dessins, les différents corbeaux présentés servent de support à une tablette, un balcon, etc. ou sont pour la plupart des éléments de décoration sculptés et ne ressemblent donc pas du tout à ce que l’on voit au sommet de la façade des deux immeubles de Saint-Georges.
N’ayant pas trouvé l’information recherchée dans les différents ouvrages de notre fonds dans lesquels il est question de l’architecture du Vieux Lyon, nous avons sollicité l’association Renaissance du Vieux-Lyon, ainsi que l’association HISTORICAL-CITIES.ORG (ex VIEUXLYON.ORG) qui a créée le site http://www.patrimoine-lyon.org.
Un bénévole de l’association Renaissance du Vieux-Lyon nous indique que :
"Grâce à une barre de bois insérée dans les corbeaux, des écheveaux de fils (pas forcément de soie) étaient, semble-t-il, mis à sécher après teinture."
Nous vous communiquerons ultérieurement les éléments que pourra nous donner l’association Historical cities.
Par ailleurs, vous pourriez prendre contact avec la Maison de l’architecture Rhône-Alpes, ou encore avec le Centre de documentation du CAUE Rhône, Métropole (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement). Ces organismes sont plutôt spécialistes de l’architecture contemporaine, mais ils peuvent cependant peut être apporter des éléments de réponses à cette question tout à fait pertinente.
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