Question d'origine :
S.V.P
Je n'ai jamais compris la raison pour laquelle la défaite française de Dien Bien Phu en 1954, est toujours célébrée et commémorée par certains, en France !
A mon avis, il s'agit là d'une défaite, au bilan humain important, due pour l'esentiel aux fautes stratégiques des chefs militaires français.
Alors pourquoi célébrer cette défaite? merci.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 30/06/2018 à 11h21
Bonjour,
Permettez-nous une petite mise au point de vocabulaire :Commémorer ne veut pas dire « se réjouir de ». Quant aux « célébrations » de la bataille de Dien Bien Phu, nous en avons trouvé mention principalement dans des documents relatant les cérémonies vietnamiennes commémorant la victoire de leurs troupes, les Français, eux, rendant hommage aux combattants ayant survécu à l’enfer de cette bataille, et célébrant la fin des combats.
Commémorer : « Célébrer par une cérémonie le souvenir d'un événement important » (Dictionnaire Larousse en ligne).
Voir aussi la définition duCNTRL .
Le rappel des faits :
« Encerclées dans un camp retranché, dans la cuvette de Diên Biên Phu, les troupes françaises commandées par le général de Castries résistent pendant cinquante-sept jours à l'offensive massive des troupes nord-vietnamiennes du général Giap, qui veut obtenir une victoire décisive après huit années de guerre.
Privés de toute possibilité d'évacuation, les Français subissent les tirs de l'artillerie ennemie qui, depuis les collines avoisinantes, pilonne continuellement leurs positions. Les Vietnamiens établissent également un réseau de tranchées estimé à 400 kilomètres autour de la cuvette. Fin avril, la pluie transforme en bourbier les positions françaises et vietnamiennes. L'aviation française est inefficace en raison des aléas météorologiques, du relief, peu favorable aux bombardements, et de l'intensité de la D.C.A. vietnamienne.
Après de violents combats, le camp tombe le 7 mai, scellant du même coup le sort de l'Indochine française. Les Français dénombrent 3 420 tués et disparus, et 11 721 prisonniers dont près de 5 000 blessés. Une longue captivité de quatre mois cause la mort d'environ 7 000 d'entre eux. Du côté vietnamien, sur près de 100 000 hommes engagés, soit trente-trois bataillons, on estime les pertes à plus de 10 000 tués et près de 20 000 blessés. »
Article dePascal LE PAUTREMAT , « DIÊN BIÊN PHÛ (BATAILLE DE) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 30 juin 2018.
Le détail de la bataille est relaté de façon très claire dans l’ouvrage d’Ivan Cadeau,Diên Biên Phu : 13 mars-7 mai 1954 .
Pour bien comprendre les différentes interprétations qui furent faites de ces évènements nous vous recommandons l’excellent ouvrage d’Alain Ruscio et Serge Tignères,Dien Bien Phu : mythes et réalités, 1954-2004 .
Bonnes lectures !
Permettez-nous une petite mise au point de vocabulaire :
Voir aussi la définition du
Le rappel des faits :
« Encerclées dans un camp retranché, dans la cuvette de Diên Biên Phu, les troupes françaises commandées par le général de Castries résistent pendant cinquante-sept jours à l'offensive massive des troupes nord-vietnamiennes du général Giap, qui veut obtenir une victoire décisive après huit années de guerre.
Privés de toute possibilité d'évacuation, les Français subissent les tirs de l'artillerie ennemie qui, depuis les collines avoisinantes, pilonne continuellement leurs positions. Les Vietnamiens établissent également un réseau de tranchées estimé à 400 kilomètres autour de la cuvette. Fin avril, la pluie transforme en bourbier les positions françaises et vietnamiennes. L'aviation française est inefficace en raison des aléas météorologiques, du relief, peu favorable aux bombardements, et de l'intensité de la D.C.A. vietnamienne.
Après de violents combats, le camp tombe le 7 mai, scellant du même coup le sort de l'Indochine française. Les Français dénombrent 3 420 tués et disparus, et 11 721 prisonniers dont près de 5 000 blessés. Une longue captivité de quatre mois cause la mort d'environ 7 000 d'entre eux. Du côté vietnamien, sur près de 100 000 hommes engagés, soit trente-trois bataillons, on estime les pertes à plus de 10 000 tués et près de 20 000 blessés. »
Article de
Le détail de la bataille est relaté de façon très claire dans l’ouvrage d’Ivan Cadeau,
Pour bien comprendre les différentes interprétations qui furent faites de ces évènements nous vous recommandons l’excellent ouvrage d’Alain Ruscio et Serge Tignères,
Bonnes lectures !
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