Question d'origine :
Bonjour,
Je suis à la recherche de documents ou articles parlant du développement de l'olfaction in utero ? Pourriez-vous me renseigner ?
Cordialement,
Audrey
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 27/06/2018 à 13h59
Bonjour,
Nous ne savons pas dans quel cadre vous cherchez des renseignements sur le sujet, ni le niveau d’information souhaité. Dans le cadre d’une recherche scientifique universitaire, consultez des bases de données spécialisées (en bibliothèque universitaire) pour trouver des articles plus récents que ceux que nous mentionnons ci-après :
« Le système olfactif du foetus fait partie des premiers sens à se mettre en place.
Les narines du bébé demeurent toutefois bouchées jusqu’au 4e à 6e mois de grossesse. Une fois le passage dégagé, le liquide amniotique et les molécules qu’il contient peuvent circuler dans le nez du bébé.
[C’est pourquoi on sait désormais que] les nouveau-nés apprécient les odeurs d’anis, d’ail, de carotte ou d’alcool lorsque leur mère a consommé en fin de grossesse des aliments/boissons contenant ces arômes.
Sources :
- Le développement de l’odorat chez l’enfant, Naitre et grandir [en ligne]
- L’odorat au fil des ages, CNRS.
- Viguier-Vinson Sophie, « In utero, une vie «sensationnelle» », Les Grands Dossiers des Sciences Humaines, 2017/6 (N° 47), p. 7.
- Et pour tout savoir sur l’odorat : consultez le site L’odorat et ses troubles, Cnrs, inserm, Lyon1, CRNL
Quelques articles de chercheurs :
La réception chimio-sensorielle olfactivo-gustative dépend de trois organes périphériques : l’épithélium olfactif tapissant les fosses nasales, l’organe voméro-nasal (qui régresse en grande partie après la naissance) et la langue, porteuse des bourgeons gustatifs discriminant les 4 saveurs élémentaires (sucré, salé, acide et amer).
Au niveau gustatif, l’échographie montre que, même très jeune (entre 4 et 6 mois), le fœtus déglutit plus souvent si le liquide amniotique est plus sucré, alors qu’une salinité accrue ne provoque pas de réaction. La préférence pour le sucré, bien connue chez le nouveau-né, est donc déjà présente chez le fœtus.
Les enfants nés prématurément sont sensibles à des stimuli odorants à partir de 7 mois, et tous les fœtus sont capables de discriminer différentes odeurs au cours du 9 ème mois de la grossesse.
Les odeurs et les saveurs de certains aliments odorants ingérés par la mère sont non seulement détectés mais aussi mémorisés par le fœtus, et conditionne les préférences olfactivo-gustatives observées chez l’enfant après la naissance.
Source : Marie-Claire Busnel et Anne Héron, Le développement de la sensorialité fœtale,
In La naissance : histoire, culture et pratiques d’aujourd’hui / R. Frydman et M. Szejer, Albin Michel, 2010, p. 633-643. Egalement consultable en ligne[pdf]
- SCHAAL Benoist, « À la recherche du temps gagné. Comment l'olfaction du fœtus anticipe l'adaptation du nouveau-né », Spirale, 2011/3 (n° 59), p. 35-55. [Consultable dans les BM de Lyon via la base de données Cairn]
- SCHAAL, Benoist. Emergence fœtale et néonatale de la perception et consolidation des préférences chez le jeune enfant: le cas de l'olfaction. Colloque "Emotion et Sensorialité chez les jeunes enfants" Université Victor Ségalen, 2006, Bordeaux, France.
- SCHAAL Benoist. L'olfaction : développement de la fonction et fonctions au cours du développement. In: Enfance, n°1, 1997. p. 5-20.
Cordialement,
L’équipe Cap’Culture Santé.
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