Question d'origine :
Bonjour !
Une vidéo tourne actuellement sur internet qui explique que si on ne ferme pas la cuvette des toilettes quand on titre la chasse, des bactéries peuvent être projetées jusqu'à 3, ou 4 mètres de distance, dans toute la pièces, par terre et en hauteur.
Pourriez-vous me dire si c'est vrai, si ui comment ça se fait et le rayon de rayonnement ?
Merci d'avance !
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 18/06/2018 à 08h16
Bonjour,
La vidéo que vous avez vue s’inspirait sans doute d’une étude britannique datant de 2012 portant sur la contamination à la bactérie Clostridium difficile et tendant à prouver quele fait de tirer la chasse d’eau sans baisser le couvercle favorisait la contamination, par la projection d’un cocktail de bactéries à environ 25 centimètres au-dessus de la cuvette .
Vous trouverez un résumé des conclusions de cette étude, en anglais, sur le site bdsp.ehesp.fr, et en français sur badgut.org, site d’information de la Société canadienne de recherche intestinale. Il y est précisé que les bactéries projetées restent en suspension dans l’atmosphère environnante durant 60 à 90 minutes et se redéposent ensuite, avec une « contamination probable de la salle de toilette ».
La lutte contre le Clostridium difficile représente un enjeu de santé publique majeur dans les pays industrialisés, notamment parce qu’elle est responsable de nombreuses infections nosocomiales :
En effet, « Le Clostridium difficile (C. difficile) […] provoque une diarrhée d'intensité légère à grave ainsi que des troubles intestinaux, comme la colite pseudo-membraneuse (inflammation du côlon). Il s'agit de la principale cause de diarrhée infectieuse dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée […] ». Et même si la bactérie « ne menace généralement pas la santé des personnes en bonne santé », le risque d'infection est important « pour les personnes âgées, les personnes vivant avec d'autres maladies et les personnes prenant certains antibiotiques. »
(Source : canada.ca/fr/sante-publique)
Etrangement, les sites de prévention et de santé publique français que nous avons consultés ne semblent pas accorder autant d’importance à l’étude citée que leurs homologues canadiens – peut-être parce que, comme le rappelle la même source, parmi les nombreuses souches de C. difficile « le Clostridium difficile nord américain type 1 en champ pulsé (NAP1) » est particulièrement virulent.
Quoi qu’il en soit, toutes les sources sont unanimes pour rappeler qu’un lavage de mains régulier permet d’éviter la plupart des infections.
Bonne journée.
La vidéo que vous avez vue s’inspirait sans doute d’une étude britannique datant de 2012 portant sur la contamination à la bactérie Clostridium difficile et tendant à prouver que
Vous trouverez un résumé des conclusions de cette étude, en anglais, sur le site bdsp.ehesp.fr, et en français sur badgut.org, site d’information de la Société canadienne de recherche intestinale. Il y est précisé que les bactéries projetées restent en suspension dans l’atmosphère environnante durant 60 à 90 minutes et se redéposent ensuite, avec une « contamination probable de la salle de toilette ».
La lutte contre le Clostridium difficile représente un enjeu de santé publique majeur dans les pays industrialisés, notamment parce qu’elle est responsable de nombreuses infections nosocomiales :
En effet, « Le Clostridium difficile (C. difficile) […] provoque une diarrhée d'intensité légère à grave ainsi que des troubles intestinaux, comme la colite pseudo-membraneuse (inflammation du côlon). Il s'agit de la principale cause de diarrhée infectieuse dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée […] ». Et même si la bactérie « ne menace généralement pas la santé des personnes en bonne santé », le risque d'infection est important « pour les personnes âgées, les personnes vivant avec d'autres maladies et les personnes prenant certains antibiotiques. »
(Source : canada.ca/fr/sante-publique)
Etrangement, les sites de prévention et de santé publique français que nous avons consultés ne semblent pas accorder autant d’importance à l’étude citée que leurs homologues canadiens – peut-être parce que, comme le rappelle la même source, parmi les nombreuses souches de C. difficile « le Clostridium difficile nord américain type 1 en champ pulsé (NAP1) » est particulièrement virulent.
Quoi qu’il en soit, toutes les sources sont unanimes pour rappeler qu’un lavage de mains régulier permet d’éviter la plupart des infections.
Bonne journée.
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