Question d'origine :
Cher guichet,
Avez-vous des renseignements sur les comités de vigilance demandés par pie x dans son encyclique Pascendi ? Durée ? Composition?
Merci.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 08/06/2018 à 13h23
Bonjour,
L'encyclique PASCENDI DOMINICI GREGIS aborde l'organisation et l'objet de ces conseils de vigilances :
73. Mais que servirait-il, Vénérables Frères, que Nous intimions des ordres, que Nous fassions des prescriptions, si on ne devait pas les observer ponctuellement et fidèlement? Afin que nos vues et nos voeux soient remplis, il Nous a paru bon d'étendre à tous les diocèses ce que les évêques de l'Ombrie, il y a déjà longtemps, établirent dans les leurs, avec beaucoup de sagesse. Afin, disaient-ils, de bannir les erreurs déjà répandues et d'en empêcher une diffusion plus grande, de faire disparaître aussi les docteurs de mensonge, par qui se perpétuent les fruits funestes de cette diffusion, la sainte Assemblée a décrété, sur les traces de saint Charles Borromée, l'institution dans chaque diocèse d'un Conseil, formé d'hommes éprouvés des deux clergés, qui aura pour mission de surveiller les erreurs, de voir s'il en est de nouvelles qui se g1issent et se répandent, et par quels artifices, et d'informer de tout l'évêque, afin qu'il prenne, après commune délibération, les mesures les plus propres à étouffer le mal dans son principe, et à empêcher qu'il ne se répande de plus en plus, pour la ruine des âmes, et, qui pis est, qu'il ne s'invétère et ne s'aggrave (Actes du Congrès des évêques de l'Ombrie, novembre 1840. Titre II, art. 6). Nous décrétons donc que dans chaque diocèse un Conseil de ce genre, qu'il Nous plaît de nommer Conseil de vigilance, soit institué sans retard. Les prêtres qui seront appelés à en faire partie seront choisis à peu près comme il a été dit à propos des censeurs. Ils se réuniront tous les deux mois, à jour fixe, sous la présidence de l'évêque. Sur les délibérations et les décisions, ils seront tenus au secret. Leur rôle sera le suivant. Ils surveilleront très attentivement et de très près tous les indices, toutes les traces de modernisme dans les publications, aussi bien que dans l'enseignement; ils prendront, pour en préserver le clergé et la jeunesse, des mesures prudentes, mais promptes et efficaces. Leur attention se fixera très particulièrement sur la nouveauté des mots et ils se souviendront, à ce sujet, de l'avertissement de Léon XIII: On ne peut approuver, dans les écrits des catholiques, un langage qui, s'inspirant d'un esprit de nouveauté condamnable, parait ridiculiser la piété des fidèles, et parle d'ordre nouveau de vie chrétienne, de nouvelles doctrines de l'Eglise, de nouveaux besoins de l'âme chrétienne, de nouvelle vocation sociale du clergé, de nouvelle humanité chrétienne, et d'autres choses du même genre (28). Qu'ils ne souffrent pas de ces choses-là dans les livres ni dans les cours des professeurs.
74.Ils surveilleront pareillement les ouvrages où l'on traite de pieuses traditions locales et de reliques. Ils ne permettront pas que ces questions soient agitées dans les journaux, ni dans les revues destinées à nourrir la piété, ni sur un ton de persiflage et où perce le dédain, ni par manière de sentences sans appel, surtout s'il s'agit, comme c'est l'ordinaire, d'une thèse qui ne passe pas les bornes de la probabilité et qui ne s'appuie guère que sur des idées préconçues .
" [L'encyclique"] fait aussi œuvre coercitive en renforçant le pouvoir des évêques, le contrôle du choix du personnel enseignant, l’interdiction de la lecture des publications suspectes de modernisme quand bien même elles auraient obtenu l’imprimatur. Dans chaque diocèse est créé un conseil de vigilance, chaque journal ou revue catholique aura un censeur particulier, véritable appareil de police des consciences. "
source : Palau Yves, « Le modernisme comme controverse. Un des registres de la querelle », Mil neuf cent. Revue d'histoire intellectuelle, 2007/1 (n° 25), p. 75-90. URL :
En 1910, le dispositif de protection sera complété par l'exigence du Serment antimoderniste que devront prêter tous les prêtres et tous les séminaristes appelés aux ordres majeurs.
Nous n'avons pas trouvé de durée précise durant laquelle ces conseils ont existé. C'est pourquoi nous avons posé cette question à cybercuré. Nous vous tiendrons informé.e de sa réponse dès qu'elle nous parviendra.
Pour aller plus loin :
- Les mots du Christianisme: Catholicisme, orthodoxie, protestianisme / Dominique Letourneau
- L'encyclique "Pascendi" et la démocratie
- Réfutation du christianisme: Essai religieux / Guy Rotsaert
Bonne journée.
L'encyclique PASCENDI DOMINICI GREGIS aborde l'organisation et l'objet de ces conseils de vigilances :
73. Mais que servirait-il, Vénérables Frères, que Nous intimions des ordres, que Nous fassions des prescriptions, si on ne devait pas les observer ponctuellement et fidèlement? Afin que nos vues et nos voeux soient remplis, il Nous a paru bon d'étendre à tous les diocèses ce que les évêques de l'Ombrie, il y a déjà longtemps, établirent dans les leurs, avec beaucoup de sagesse. Afin, disaient-ils, de bannir les erreurs déjà répandues et d'en empêcher une diffusion plus grande, de faire disparaître aussi les docteurs de mensonge, par qui se perpétuent les fruits funestes de cette diffusion,
74.
" [L'encyclique"] fait aussi œuvre coercitive en renforçant le pouvoir des évêques, le contrôle du choix du personnel enseignant, l’interdiction de la lecture des publications suspectes de modernisme quand bien même elles auraient obtenu l’imprimatur. Dans chaque diocèse est créé un conseil de vigilance, chaque journal ou revue catholique aura un censeur particulier, véritable appareil de police des consciences. "
source : Palau Yves, « Le modernisme comme controverse. Un des registres de la querelle », Mil neuf cent. Revue d'histoire intellectuelle, 2007/1 (n° 25), p. 75-90. URL :
En 1910, le dispositif de protection sera complété par l'exigence du Serment antimoderniste que devront prêter tous les prêtres et tous les séminaristes appelés aux ordres majeurs.
Nous n'avons pas trouvé de durée précise durant laquelle ces conseils ont existé. C'est pourquoi nous avons posé cette question à cybercuré. Nous vous tiendrons informé.e de sa réponse dès qu'elle nous parviendra.
Pour aller plus loin :
- Les mots du Christianisme: Catholicisme, orthodoxie, protestianisme / Dominique Letourneau
- L'encyclique "Pascendi" et la démocratie
- Réfutation du christianisme: Essai religieux / Guy Rotsaert
Bonne journée.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 11/06/2018 à 07h46
Bonjour,
Nous avons reçu une réponse du Cybercuré que nous remercions.
La voici :
A priori, j'ai trouvé un texte disant que Benoît XV le successeur de saint Pie X les avait maintenus. Ils ne sont cependant pas prévus par le code de 1917 que Benoît XV publie.
Ensuite je ne sais pas. Je n'ai pas entendu dire que Vatican II ait eu besoin de les supprimer ce qui pourrait signifier qu'ils avaient disparu antérieurement, peut-être sous Pie XI ou Pie XII, je ne saurais dire.
Bonne journée.
Nous avons reçu une réponse du Cybercuré que nous remercions.
La voici :
A priori, j'ai trouvé un texte disant que Benoît XV le successeur de saint Pie X les avait maintenus. Ils ne sont cependant pas prévus par le code de 1917 que Benoît XV publie.
Ensuite je ne sais pas. Je n'ai pas entendu dire que Vatican II ait eu besoin de les supprimer ce qui pourrait signifier qu'ils avaient disparu antérieurement, peut-être sous Pie XI ou Pie XII, je ne saurais dire.
Bonne journée.
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