Question d'origine :
S.V.P.
Outre les maisons de retraite classiques, (mais en reste t il encore beaucoup, car on ne parle plus, depuis peu que des EHPAD ) ! quels sont les différents types d'hébergement pour les personnes agées, qu'elles soient médicalement dépendantes ou non ?
Quelle était la situation , ,pour les retraités, il y a ,par exemple 50 ans, en ville en particulier; car, à la campagne," les vieux " comme on disait ,restaient le plus souvent, dans les familles. J'avais entendu parler d'asile, car il ne me semble pas qu'il ne devait pas exister beaucoup de maisons de retraite et autres établissements de type EHPAD alors ? merci.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 06/06/2018 à 10h17
Bonjour,
Le site pour-les-personnes-agees.gouv.fr, mis à votre disposition par le ministère des solidarités et de la santé, énumère les solutions mises en œuvre pour prendre en charge nos anciens, de façon permanente ou temporaire, selon le degré de dépendance de la personne :
Pour les personnes encore relativement autonomes :
- les résidences-autonomie, « ensembles de logements pour les personnes âgées associés à des services collectifs », semblent une solution de choix. A la différence des résidences services, elles sont en général gérées par des structures publiques ou à but non lucratif.
- Une autre solution présente l’avantage de maintenir la personne en contact avec la jeunesse et de favoriser le dialogue entre les générations : ils s’agit de l’habitat intergénérationnel, proposé notamment par des bailleurs sociaux.
- Enfin, curiosité historico-sociale, on assiste dans certaines régions (notamment dans le nord de la France) à la réaffectation des béguinages médiévaux – une option de logement à mi-chemin entre la vie communautaire et la vie indépendante.
Notons aussi le développement de la cohabitation intergénérationnelle, possibilités pour des personnes âgées encore dans leur propre logement d’accueillir des étudiants, soit gratuitement soit en sous-location, et de profiter de leur présence.
Si l’état de la personne nécessite une surveillance et une médicalisation plus importantes :
- On l’orientera vers les (parfois tristement) célèbres EHPAD, ou, en cas de pathologie plus lourde, vers « Les ESLD (établissements de soins de longue durée, ex USLD, unités de soins de longue durée) [qui] proposent des services situés au sein d’un établissement hospitalier (anciens « services de long séjour ») qui accueillent des personnes atteintes de pathologies lourdes nécessitant un encadrement médical permanent et de lourds soins médicaux. »
- Plus convivial et favorisant également le lien intergénérationnel, l’hébergement en famille d’accueil constitue une alternative possible pour les personnes âgées dépendantes.
En outre, il existe de nombreuses solutions pour continuer à vivre à domicile malgré l’âge qui avance. De plus, les prestations possibles prennent également en compte les proches s’occupant de leurs aînés, offrant notamment des possibilités d’hébergement temporaire leur permettant de s’absenter.
Toutefois, ces différentes options d’hébergement adaptées aux besoins de la personne ne doivent pas nous faire oublier que l’esprit des politiques sociales visant le grand âge est de tendre vers le maintien, autant que possible, à domicile. On doit largement ce souci à une prise de conscience des pouvoirs publics à Pierre Laroque, ancien résistant et premier directeur général de la Sécurité sociale, auteur en 1962 d’un rapport célèbre sur l’indigence des personnes âgées.
L’article de Bernard Ennuyer, « 1962-2007 : regards sur les politiques du « maintien à domicile » », paru en 2007 dans la revue Gérontologie et société et disponible sur cairn.info, résume bien l’évolution des consciences qui en résultat et résume la situation qui a prévalait là l’époque de la rédaction du rapport – celle d’un placement massif à l’hospice :
« Néanmoins, malgré [les] intentions déclarées [des pouvoirs publics désireux depuis la Révolution] de permettre aux vieillards de l’époque de finir leurs jours à domicile, on peut affirmer que jusqu’aux années 1950, la tendance de la société a été de recourir très souvent à l’institution d’hébergement qui s’appelait à l’époque l’hospice : «la première moitié du XXe siècle n’a pas inventé l’hospice, elle l’a reçu en héritage d’une vieille tradition hospitalière, mais c’est bien cette période qui a rendu ce terme indissociable de la vieillesse : hospice des vieux ».
Bonne journée.
Le site pour-les-personnes-agees.gouv.fr, mis à votre disposition par le ministère des solidarités et de la santé, énumère les solutions mises en œuvre pour prendre en charge nos anciens, de façon permanente ou temporaire, selon le degré de dépendance de la personne :
- les résidences-autonomie, « ensembles de logements pour les personnes âgées associés à des services collectifs », semblent une solution de choix. A la différence des résidences services, elles sont en général gérées par des structures publiques ou à but non lucratif.
- Une autre solution présente l’avantage de maintenir la personne en contact avec la jeunesse et de favoriser le dialogue entre les générations : ils s’agit de l’habitat intergénérationnel, proposé notamment par des bailleurs sociaux.
- Enfin, curiosité historico-sociale, on assiste dans certaines régions (notamment dans le nord de la France) à la réaffectation des béguinages médiévaux – une option de logement à mi-chemin entre la vie communautaire et la vie indépendante.
Notons aussi le développement de la cohabitation intergénérationnelle, possibilités pour des personnes âgées encore dans leur propre logement d’accueillir des étudiants, soit gratuitement soit en sous-location, et de profiter de leur présence.
- On l’orientera vers les (parfois tristement) célèbres EHPAD, ou, en cas de pathologie plus lourde, vers « Les ESLD (établissements de soins de longue durée, ex USLD, unités de soins de longue durée) [qui] proposent des services situés au sein d’un établissement hospitalier (anciens « services de long séjour ») qui accueillent des personnes atteintes de pathologies lourdes nécessitant un encadrement médical permanent et de lourds soins médicaux. »
- Plus convivial et favorisant également le lien intergénérationnel, l’hébergement en famille d’accueil constitue une alternative possible pour les personnes âgées dépendantes.
En outre, il existe de nombreuses solutions pour continuer à vivre à domicile malgré l’âge qui avance. De plus, les prestations possibles prennent également en compte les proches s’occupant de leurs aînés, offrant notamment des possibilités d’hébergement temporaire leur permettant de s’absenter.
L’article de Bernard Ennuyer, « 1962-2007 : regards sur les politiques du « maintien à domicile » », paru en 2007 dans la revue Gérontologie et société et disponible sur cairn.info, résume bien l’évolution des consciences qui en résultat et résume la situation qui a prévalait là l’époque de la rédaction du rapport – celle d’un placement massif à l’hospice :
« Néanmoins, malgré [les] intentions déclarées [des pouvoirs publics désireux depuis la Révolution] de permettre aux vieillards de l’époque de finir leurs jours à domicile, on peut affirmer que jusqu’aux années 1950, la tendance de la société a été de recourir très souvent à l’institution d’hébergement qui s’appelait à l’époque l’hospice : «la première moitié du XXe siècle n’a pas inventé l’hospice, elle l’a reçu en héritage d’une vieille tradition hospitalière, mais c’est bien cette période qui a rendu ce terme indissociable de la vieillesse : hospice des vieux ».
Bonne journée.
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