Question d'origine :
La nouvelle MENE1708402C - Ministère de l'Éducation nationalecirculaire de missions du professeur documentaliste fait 4 références à l'éducation aux médias et à l'information (EMI). 3 notamment dans l'axe 1 "Le professeur documentaliste, enseignant et maître d'œuvre de l'acquisition par tous les élèves d'une culture de l'information et des médias". La nature transversale interdisciplinaire de l'EMI rend impossible sa généralisation ("tous les élèves") sans pilotage (qui, quoi, quand). De fait, la situation sur le terrain est extrêmement disparate d'un établissement à l'autre (moyens, environnement numérique, connaissance et prise de conscience des enseignants et de la direction…). En tenant compte de ces spécificités, je souhaite réfléchir sur les leviers à disposition du profdoc pour, suivant son environnement, rendre possible le pilotage de l'EMI. Ma question est donc :
Dans quelle mesure le professeur documentaliste peut-il contribuer au pilotage de l'EMI ?
Points de repère pour le moment :
Audition de l'APDEN (http://www.apden.org/Mission-d-informat ... ecole.html) par le député Bruno Studer
Intervention de Michel Reverchon-Billot sur l'EMI : Académie de Paris - JAD 2016 : intervention de M. Reverchon-Billot (IGEN groupe établissements et Vie Scolaire) -L’Education aux Médias et à l’Information, un enjeu prioritaire à partager.vidéo et intervention_AGEN.pdfdiaporama
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/05/2018 à 12h32
Bonjour,
Nous ne savons dans quel cadre vous nous interrogez et les références varieront selon que vous êtes professeur documentaliste ou étudiant devant constituer une bibliographie … Si vous êtes un professionnel ces premières ressources devraient vous permettre de réfléchir à ce qu’est un professrru-documentaliste et à vos missions dans le cadre du EMI.
Le site de l’Académie de Nantes définit le rôle du professeur documentaliste
« Le chef d’établissement pourra s’appuyer sur le(s) professeur(s) documentaliste(s) de son établissement. Le professeur documentaliste est « enseignant et maître d’œuvre de l’acquisition par tous les élèves d’une culture de l’information et des médias » (les missions des professeurs documentalistes, circulaire n° 2017-051 du 30 mars 2017). Parce qu’il est un expert de l’EMI, parce qu’il en maîtrise les compétences et connaissances propres, il sait « définir une stratégie pédagogique permettant la mise en place des objectifs et des apprentissages de l’éducation aux médias et à l’information, en concertation avec les autres professeurs » (bulletin officiel n° 13 du 26 mars 2015 — compétences spécifiques aux professeurs documentalistes.) Comme le professeur de lettres peut être considéré comme l’expert de la production d’écrit sans qu’il soit le propriétaire de son apprentissage, le professeur documentaliste s’inscrit dans une responsabilité partagée et une progressivité interdisciplinaire de la formation des élèves. Il a un rôle de conseil, auprès du chef d’établissement, de ses collègues enseignants ou CPE, afin que puisse être construite une programmation des apprentissages en EMI, d’autant plus nécessaire que l’EMI n’est pas, en tant que telle, inscrite dans les emplois du temps. L’affaire de tous ne saurait devenir la responsabilité de personne : réfléchir ensemble à la progressivité de la formation implique de s’inscrire dans un travail en cycles, pour gérer des dispositifs que nul professeur ne peut concevoir et animer seul, mais qui s’inscrivent dans une approche transversale car elle surplombe ou traverse toutes les disciplines qui irriguent les questions de l’EMI et en sortent éclairées. Les différents enseignants ont un rôle majeur, en donnant les clés de l’évaluation des contenus informationnels propres à leur discipline (qu’est-ce qui fonde la crédibilité, l’autorité ou la qualité de sources, de documents : en histoire, en science, etc. ?), mais l’apprentissage de l’évaluation de l’information implique de convoquer la pluralité disciplinaire en en articulant les différentes contributions. Dans cette perspective, le rôle du professeur documentaliste auprès du chef d’établissement est fondamental.
(…)
l’évaluation des besoins en culture informationnelle et une première proposition de programmation — proposées par le professeur documentaliste, en lien, le cas échéant, avec les autres enseignants déjà impliqués dans l’EMI. D’où partons-nous ? Le chef d’établissement cherchera à ce que soient donnés ici des indices révélateurs de la culture informationnelle des élèves afin de définir leurs besoins en formation informationnelle et médiatique — soit un système d’indicateurs fiables, qui, repris en lien avec la programmation projetée, permettront à terme d’évaluer les effets des dispositifs mis en place sur les apprentissages des élèves et de prévoir des régulations. Pour la présentation, en matière de programmation, de pistes, d’hypothèses et de solutions possibles, on pourra ici se référer utilement aux éléments de ressources de notre espace pédagogique, ainsi qu’au point suivant ».
Pascal Duplessis, professeur-documentaliste et formateur à l'IUFM des Pays de la Loire porpose divers diaporamas sur le sujet Quels enseignements pour le professeur documentaliste ?.
Nous vous suggérons de parcourir l’ouvrage Des professionnalités sous tension: Quelles (re)constructions dans les métiers de l’humain ? et vous laissons parcourir les sites suivants qui donnent des informations sur les programmes, les contenus …
• eduscol.education.fr
• reseau-canope.fr
• cndp.fr
Enfin, si vous êtes un professionnel, vous pourriez regarder du côté des très nombreux mooc mis en place sur cette thématique.
Nous ne savons dans quel cadre vous nous interrogez et les références varieront selon que vous êtes professeur documentaliste ou étudiant devant constituer une bibliographie … Si vous êtes un professionnel ces premières ressources devraient vous permettre de réfléchir à ce qu’est un professrru-documentaliste et à vos missions dans le cadre du EMI.
Le site de l’Académie de Nantes définit le rôle du professeur documentaliste
« Le chef d’établissement pourra s’appuyer sur le(s) professeur(s) documentaliste(s) de son établissement. Le professeur documentaliste est « enseignant et maître d’œuvre de l’acquisition par tous les élèves d’une culture de l’information et des médias » (les missions des professeurs documentalistes, circulaire n° 2017-051 du 30 mars 2017). Parce qu’il est un expert de l’EMI, parce qu’il en maîtrise les compétences et connaissances propres, il sait « définir une stratégie pédagogique permettant la mise en place des objectifs et des apprentissages de l’éducation aux médias et à l’information, en concertation avec les autres professeurs » (bulletin officiel n° 13 du 26 mars 2015 — compétences spécifiques aux professeurs documentalistes.) Comme le professeur de lettres peut être considéré comme l’expert de la production d’écrit sans qu’il soit le propriétaire de son apprentissage, le professeur documentaliste s’inscrit dans une responsabilité partagée et une progressivité interdisciplinaire de la formation des élèves. Il a un rôle de conseil, auprès du chef d’établissement, de ses collègues enseignants ou CPE, afin que puisse être construite une programmation des apprentissages en EMI, d’autant plus nécessaire que l’EMI n’est pas, en tant que telle, inscrite dans les emplois du temps. L’affaire de tous ne saurait devenir la responsabilité de personne : réfléchir ensemble à la progressivité de la formation implique de s’inscrire dans un travail en cycles, pour gérer des dispositifs que nul professeur ne peut concevoir et animer seul, mais qui s’inscrivent dans une approche transversale car elle surplombe ou traverse toutes les disciplines qui irriguent les questions de l’EMI et en sortent éclairées. Les différents enseignants ont un rôle majeur, en donnant les clés de l’évaluation des contenus informationnels propres à leur discipline (qu’est-ce qui fonde la crédibilité, l’autorité ou la qualité de sources, de documents : en histoire, en science, etc. ?), mais l’apprentissage de l’évaluation de l’information implique de convoquer la pluralité disciplinaire en en articulant les différentes contributions. Dans cette perspective, le rôle du professeur documentaliste auprès du chef d’établissement est fondamental.
(…)
l’évaluation des besoins en culture informationnelle et une première proposition de programmation — proposées par le professeur documentaliste, en lien, le cas échéant, avec les autres enseignants déjà impliqués dans l’EMI. D’où partons-nous ? Le chef d’établissement cherchera à ce que soient donnés ici des indices révélateurs de la culture informationnelle des élèves afin de définir leurs besoins en formation informationnelle et médiatique — soit un système d’indicateurs fiables, qui, repris en lien avec la programmation projetée, permettront à terme d’évaluer les effets des dispositifs mis en place sur les apprentissages des élèves et de prévoir des régulations. Pour la présentation, en matière de programmation, de pistes, d’hypothèses et de solutions possibles, on pourra ici se référer utilement aux éléments de ressources de notre espace pédagogique, ainsi qu’au point suivant ».
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