Question d'origine :
qu'est-ce qu'une bibliothèques collaborative et quels sont les outils utilisés?
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/05/2018 à 09h10
Bonjour,
Dans le mémoire De l’économie du partage à la bibliothèque communautaire, panorama français de projets pour améliorer la qualité de vie : communs, innovation, usages Amélie Barrio et Marie Garambois inscrivent l’essor des bibliothèques collaboratives dans un contexte d’économie partagée et tentent d’apporter une première définition de ce que serait une bibliothèque collaborative, à savoir « un bien commun et un lieu de partage. Pour définir la bibliothèque collaborative, il faut revenir sur la notion de «communs». Celle-ci remonte au 13èmesiècle sur la question de la propriété privée agraire avec le mouvement des « enclosures» (apparition des clôtures dans les champs pour passer de la gestion communautaire à la propriété privée). Les (biens) communs sont ainsi gérés collectivement selon des règles définies, dans une perspective d’accès et d'usage, pour ensuite les restituer.
Les communs peuvent être naturels, culturels ou informationnels.
La bibliothèque collaborative entre parfaitement dans cette définition : elle gère collectivement des biens naturels, culturels et informationnels pour en donner accès et usage au plus grand nombre, les valoriser et les conserver pour les générations futures. Elle poursuit un intérêt général qui en fait un bien commun, utile à tous, au cœur des préoccupations sociales et économiques du 21 ème siècle. Cette définition s’insère dans un mouvement plus large, porté par les tiers-lieux, définis par le sociologue Ray Oldenburg en 1980. Ces tiers-lieux ou troisièmes lieux se distinguent des premiers et deuxièmes lieux que sont le foyer et le travail, pour former des lieux neutres, ouverts à tous, proposant une multitude de services répondant aux besoins d’une population. La bibliothèque collaborative éprouve le besoin de s’insérer dans des mouvements sociétaux plus larges, afin de mieux plaider sa cause et obtenir le soutien de la société civile. Cela signifie un changement de positionnement pour les bibliothèques, en luttant en faveur des droits culturels et des communs de la connaissance. Un changement dans les discours est également nécessaire pour faire sortir les bibliothèques des champs culturel et patrimonial uniquement et les placer également dans les champs éducatifs et sociaux… »
Pour compléter cette première définition, dans une de nos réponses portant sur les Bibliothèques troisième lieu, nous citions un article du BBF dans lequel il est indiqué que « Les goûts et les pratiques des usagers ont d’ailleurs une incidence directe sur la déclinaison des collections et des services proposés. L’usager se fait souvent cocréateur, producteur de contenus. Les pratiques collaboratives du web 2.0 sont importées en bibliothèque : open podiums dédiés aux créations musicales ou littéraires, productions culturelles collectives, possibilité d’emprunter des réalisations des usagers (projet Demotek en Europe du Nord). À Heerhugowaard, aux Pays-Bas, deux classes d’école primaire ont même travaillé avec les architectes à la conception du bâtiment… »
Vous trouverez d’autres exemples de bibliothèques collaboratives dans de niombreux articles présentés dans le BBF :
• Nouveaux usages et espaces collaboratifs et créatifs
• Construire des pratiques participatives dans les bibliothèques
• Co-construire, partager, apprendre ensemble. Apprentissage informel et projets collaboratifs
• Collaboration, organisation : l’impact du numérique
Par ailleurs, de nombreuses initiatives sont à l’origine de création de bibliothèques collaboratives dont Une bibliothèque collaborative du droit bientôt en ligne.
Le site scoop.it en présente quelques unes.
Nous vous laissons aussi lire une réponse médiathèque et coworking apportée par le Service questions-réponses de l’Enssib, beaucoup plus expert que nous en la matière.
Dans le mémoire De l’économie du partage à la bibliothèque communautaire, panorama français de projets pour améliorer la qualité de vie : communs, innovation, usages Amélie Barrio et Marie Garambois inscrivent l’essor des bibliothèques collaboratives dans un contexte d’économie partagée et tentent d’apporter une première définition de ce que serait une bibliothèque collaborative, à savoir « un bien commun et un lieu de partage. Pour définir la bibliothèque collaborative, il faut revenir sur la notion de «communs». Celle-ci remonte au 13èmesiècle sur la question de la propriété privée agraire avec le mouvement des « enclosures» (apparition des clôtures dans les champs pour passer de la gestion communautaire à la propriété privée). Les (biens) communs sont ainsi gérés collectivement selon des règles définies, dans une perspective d’accès et d'usage, pour ensuite les restituer.
Les communs peuvent être naturels, culturels ou informationnels.
La bibliothèque collaborative entre parfaitement dans cette définition : elle gère collectivement des biens naturels, culturels et informationnels pour en donner accès et usage au plus grand nombre, les valoriser et les conserver pour les générations futures. Elle poursuit un intérêt général qui en fait un bien commun, utile à tous, au cœur des préoccupations sociales et économiques du 21 ème siècle. Cette définition s’insère dans un mouvement plus large, porté par les tiers-lieux, définis par le sociologue Ray Oldenburg en 1980. Ces tiers-lieux ou troisièmes lieux se distinguent des premiers et deuxièmes lieux que sont le foyer et le travail, pour former des lieux neutres, ouverts à tous, proposant une multitude de services répondant aux besoins d’une population. La bibliothèque collaborative éprouve le besoin de s’insérer dans des mouvements sociétaux plus larges, afin de mieux plaider sa cause et obtenir le soutien de la société civile. Cela signifie un changement de positionnement pour les bibliothèques, en luttant en faveur des droits culturels et des communs de la connaissance. Un changement dans les discours est également nécessaire pour faire sortir les bibliothèques des champs culturel et patrimonial uniquement et les placer également dans les champs éducatifs et sociaux… »
Pour compléter cette première définition, dans une de nos réponses portant sur les Bibliothèques troisième lieu, nous citions un article du BBF dans lequel il est indiqué que « Les goûts et les pratiques des usagers ont d’ailleurs une incidence directe sur la déclinaison des collections et des services proposés. L’usager se fait souvent cocréateur, producteur de contenus. Les pratiques collaboratives du web 2.0 sont importées en bibliothèque : open podiums dédiés aux créations musicales ou littéraires, productions culturelles collectives, possibilité d’emprunter des réalisations des usagers (projet Demotek en Europe du Nord). À Heerhugowaard, aux Pays-Bas, deux classes d’école primaire ont même travaillé avec les architectes à la conception du bâtiment… »
Vous trouverez d’autres exemples de bibliothèques collaboratives dans de niombreux articles présentés dans le BBF :
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• Construire des pratiques participatives dans les bibliothèques
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