Question d'origine :
Bonjour, j'aurai aimé en savoir plus sur l'expérience du petit monde de Stanley Milgram, pourriez-vous m'aider ? Merci beaucoup.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/05/2018 à 08h26
Bonjour,
L’article Les réseaux sociaux d’aujorud’hui. Un monde décidéemment bien petit par Michel Forsé, publié en 2012 dans la revue de l’OFCE revient sur l’expérimentation de Stanley Milgram qui, en 1969, avait montré qu’il suffisait en moyenne de six liaisons pour relier deux inconus aux Etats-Unis :
« Stanley Milgram (Milgram, 1967 ; Travers et Milgram, 1969) a dès les années 1960 mis au point une expérimentation permettant de trouver des éléments de réponse empirique à cette question. Le schéma en est relativement simple. À chaque personne d’une population de départ (100 choisies au hasard dans le Nebraska, 96 à Boston, et 100 sélectionnées parce que possédant des actions, à nouveau dans le Nebraska), on demande d’acheminer par la poste un dossier vers un individu-cible dont certaines de ses caractéristiques sont fournies (son âge, le collège où il a fait ses études, sa ville de résidence près de Boston, le fait qu’il est agent de change, etc.). Mais elle ne peut envoyer le dossier qu’à une personne qu’elle connaît personnellement. Comme cela a peu de chances d’être le cas pour ce qui est de l’individu-cible, on lui demande d’envoyer ce dossier à une de ses connaissances dont elle pense qu’elle pourra le faire progresser vers cet individu. Par exemple, comme elle sait qu’il est agent de change, elle peut envoyer le document à une amie qui travaille dans une banque. Ensuite, on redemande la même chose à la personne qui reçoit le dossier jusqu’à que celui-ci arrive à destination. La question était (notamment) de savoir combien il faudrait d’intermédiaires pour que le document parvienne au destinataire. Le résultat fut édifiant. Parmi les 64 chaînes qui ne se sont pas rompues (c’est-à-dire où personne n’a refusé en recevant le dossier d’envoyer à son tour ce dossier), il n’a fallu, dans l’expérience de 1969, que 5,2 intermédiaires en moyenne pour atteindre l’individu-objectif. L’hypothèse du petit monde se confirmait dans une société pourtant aussi vaste
que celle des États-Unis. Comme l’avait pronostiqué dès 1929 le romancier hongrois Frigyes Karinthy, cela donnait bien en moyenne six degrés de séparation
(les « traits » dans le dessin ci-dessous) entre deux individus X et Y. On dit aussi que la distance séparant X et Y vaut 6.
X— 1 — 2 — 3 — 4 — 5 — Y
Des travaux plus formels de modélisation avaient précédé cette expérimentation. Un article de Ray Solomonoff et Anatol Rapoport (1951) livre une première étude systématique de ce qu’on appelle aujourd’hui un graphe aléatoire en en analysant la faible
Connexité.. »
Cette théorie est également évoquée ou étudiée sur les sites et ouvrages suivants :
- franceinter.fr
- lepetitmonde.ensc.fr
- L'entreprise à l'ère du digital: Les nouvelles pratiques collaboratives de Jean-Pierre Bouchez
- Une nouvelle conscience pour un monde en crise: Vers une civilisation de l’empathie de Jeremy Rifkin.
L’article Les réseaux sociaux d’aujorud’hui. Un monde décidéemment bien petit par Michel Forsé, publié en 2012 dans la revue de l’OFCE revient sur l’expérimentation de Stanley Milgram qui, en 1969, avait montré qu’il suffisait en moyenne de six liaisons pour relier deux inconus aux Etats-Unis :
« Stanley Milgram (Milgram, 1967 ; Travers et Milgram, 1969) a dès les années 1960 mis au point une expérimentation permettant de trouver des éléments de réponse empirique à cette question. Le schéma en est relativement simple. À chaque personne d’une population de départ (100 choisies au hasard dans le Nebraska, 96 à Boston, et 100 sélectionnées parce que possédant des actions, à nouveau dans le Nebraska), on demande d’acheminer par la poste un dossier vers un individu-cible dont certaines de ses caractéristiques sont fournies (son âge, le collège où il a fait ses études, sa ville de résidence près de Boston, le fait qu’il est agent de change, etc.). Mais elle ne peut envoyer le dossier qu’à une personne qu’elle connaît personnellement. Comme cela a peu de chances d’être le cas pour ce qui est de l’individu-cible, on lui demande d’envoyer ce dossier à une de ses connaissances dont elle pense qu’elle pourra le faire progresser vers cet individu. Par exemple, comme elle sait qu’il est agent de change, elle peut envoyer le document à une amie qui travaille dans une banque. Ensuite, on redemande la même chose à la personne qui reçoit le dossier jusqu’à que celui-ci arrive à destination. La question était (notamment) de savoir combien il faudrait d’intermédiaires pour que le document parvienne au destinataire. Le résultat fut édifiant. Parmi les 64 chaînes qui ne se sont pas rompues (c’est-à-dire où personne n’a refusé en recevant le dossier d’envoyer à son tour ce dossier), il n’a fallu, dans l’expérience de 1969, que 5,2 intermédiaires en moyenne pour atteindre l’individu-objectif. L’hypothèse du petit monde se confirmait dans une société pourtant aussi vaste
que celle des États-Unis. Comme l’avait pronostiqué dès 1929 le romancier hongrois Frigyes Karinthy, cela donnait bien en moyenne six degrés de séparation
(les « traits » dans le dessin ci-dessous) entre deux individus X et Y. On dit aussi que la distance séparant X et Y vaut 6.
X— 1 — 2 — 3 — 4 — 5 — Y
Des travaux plus formels de modélisation avaient précédé cette expérimentation. Un article de Ray Solomonoff et Anatol Rapoport (1951) livre une première étude systématique de ce qu’on appelle aujourd’hui un graphe aléatoire en en analysant la faible
Connexité.. »
Cette théorie est également évoquée ou étudiée sur les sites et ouvrages suivants :
- franceinter.fr
- lepetitmonde.ensc.fr
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