Question d'origine :
S.V.P.
Quand on visite des grottes ou gouffres, on nous explique que les stalactites (et mites également), mettent plusieurs siècles et même beaucoup plus encore, pour se former !!!!
J'ai pourtant souvenir que, enfants, nous passions souvent sous un petits tunnel, espèce de grosse buse, construite en pierre calcaire, d'environ 1,50 m de diamètre et d'une bonne dizaine de mètres de long. Ce petit tunnel avait été construit afin de permettre l'écoulement d'un ruisselet ,au cours très irrégulier, sous une voie ferrée, désormais déposée.
Cette voie ferrée, construite à la fin du XX° siècle, ce souterrain n'avait , à l'époque, pas plus de 70 ou 80 ans, en tout cas beaucoup moins que 100 ! Or sur la paroi supérieure de ce petit ouvrage, pendaient une quantité importante de petites stalactites , du diamètre d'un crayon à papier, pour la plupart ; et certaines mesuraient plus de 10 cm ! Donc , nous sommes là, très loin de ce qui nous est raconté dans les grandes grottes, même si en ces lieux, les stalactites et mites ont des tailles beaucoup plus importantes ! (cf Padirac , visité encore l'an passé). Cela ne dépend t il que de la nature du sol, mais Padirac , en plein Causse est sur du terrain on ne peu plus calcaire, notamment ! merci de m'éclairer.
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 11/05/2018 à 14h31
Bonjour,
Les dépôts et "stalactites" que l'on peut trouver dans certains tunnel ou canalisations récentes, en tout cas à l'échelle humaine sont assez bien connus. On les trouve également dans de nombreux ouvrages en béton.
Les dépôts salins sur la surface des maçonneries de terre cuite ou des constructions en béton sont généralement désignés par le nom d"efflorescences'. Dans la mesure où le phénomène peut se produire sous des aspects très divers, des poudres de cristaux facilement solubles aux croûtes durcies que seuls des moyens mécaniques peuvent enlever, la préférence est parfois accordée et une autre appellation. Ainsi, le dépôt de chaux qui apparaît dans certains cas sur les parements en béton et les joints de mortier, est généralement appelé 'exsudation'.
Certains bétons et plus particulièrement ceux manufacturés au départ de mélanges relativement secs, serrés vigoureusement au point de pouvoir être démoulés à l'état frais sans déformation, présentent une structure légèrement caverneuse. La pâte de ciment soudant les granulats est certes de qualité excellente, mais le matériau est traversé d'un réseau de petites cavités et galeries communicantes, où l'eau venant de l'extérieur peut pénétrer sans difficulté. (Entendez: pénétrer par percolation, car il n'est plus question ici d'absorption capillaire, vu les diamètres plus importants).
L'eau qui stagne en flaques sur des carreaux ou des pavés, se sature facilement en chaux. Après évaporation, un voile blanc apparaîtra en surface, surtout dans le cas d'éléments jeunes (qui con-
tiennent encore beaucoup de chaux non carbonatée). Des mouillages répétés alimenteront ce dépôt.
Dans le cas d'eau ruisselante (surfaces verticales), la chaux est entraînée et se déposera là où 'eau s'évaporera; ici également le renouvellement de la cause (pluies successives) conduira à alimenter le résultat.
Le cas des bétons et mortiers "lavés intérieurement" est apparenté au précédent. Les cavités décrites alors, étaient liées à la structure même du matériau, tandis qu'il s'agit plutôt ici d'imperfections accidentelles, souvent situées plus en profondeur, comme de petites fissures dans le béton ou des joints de maçonnerie (souvent verticaux) mal comblés . La chaux entraînée dans de telles 'fuites' par l'eau des ruissellements prolongés et qui carbonate à la surface, forme des croûtes épaisses ou même des stalactites. Ce phénomène peut également porter le nom d'exsudation secondaire parce qu'elle exploite une réserve de chaux disponible après hydratation.
(Source)
Des colorations claires (appelées efflorescences ou concrétions) apparaissent à la surface du jeune béton lorsque l'eau de pluie amène à ladite surface la solution d'hydroxyde de calcium [Ca(OH)2] contenue dans les pores du béton. Après évaporation de l'eau, le Ca(OH)2 réagit avec le CO2 de l'air, ce qui produit du carbonate de calcium [(CaCO3)], blanchâtre et insoluble. Des joints non étanches et des apports constants d'eau peuvent conduire à un délavage du béton ou, sur la face inférieure d'une dalle, à la formation de stalactites. On parvient à éliminer en partie les efflorescences par ponçage au moyen de verre cellulaire, par brossage ou par un procédé abrasif mécanique (projection de poussière ou de sable). Là également, il est recommandé d'effectuer des essais préalables, car ces derniers procédés laissent des traces. (Source : Béton Suisse)
Nous vous renvoyons également vers les ouvrages sur le béton du département Sciences et techniques de la bibliothèque de Lyon, en particulier : Durabilité des bétons
Les dépôts et "stalactites" que l'on peut trouver dans certains tunnel ou canalisations récentes, en tout cas à l'échelle humaine sont assez bien connus. On les trouve également dans de nombreux ouvrages en béton.
Les dépôts salins sur la surface des maçonneries de terre cuite ou des constructions en béton sont généralement désignés par le nom d"efflorescences'. Dans la mesure où le phénomène peut se produire sous des aspects très divers, des poudres de cristaux facilement solubles aux croûtes durcies que seuls des moyens mécaniques peuvent enlever, la préférence est parfois accordée et une autre appellation. Ainsi, le dépôt de chaux qui apparaît dans certains cas sur les parements en béton et les joints de mortier, est généralement appelé 'exsudation'.
Certains bétons et plus particulièrement ceux manufacturés au départ de mélanges relativement secs, serrés vigoureusement au point de pouvoir être démoulés à l'état frais sans déformation, présentent une structure légèrement caverneuse. La pâte de ciment soudant les granulats est certes de qualité excellente, mais le matériau est traversé d'un réseau de petites cavités et galeries communicantes, où l'eau venant de l'extérieur peut pénétrer sans difficulté. (Entendez: pénétrer par percolation, car il n'est plus question ici d'absorption capillaire, vu les diamètres plus importants).
L'eau qui stagne en flaques sur des carreaux ou des pavés, se sature facilement en chaux. Après évaporation, un voile blanc apparaîtra en surface, surtout dans le cas d'éléments jeunes (qui con-
tiennent encore beaucoup de chaux non carbonatée). Des mouillages répétés alimenteront ce dépôt.
Dans le cas d'eau ruisselante (surfaces verticales), la chaux est entraînée et se déposera là où 'eau s'évaporera; ici également le renouvellement de la cause (pluies successives) conduira à alimenter le résultat.
Le cas des bétons et mortiers "lavés intérieurement" est apparenté au précédent. Les cavités décrites alors, étaient liées à la structure même du matériau, tandis qu'il s'agit plutôt ici d'imperfections accidentelles, souvent situées plus en profondeur, comme de petites fissures dans le béton ou des joints de maçonnerie (souvent verticaux) mal comblés . La chaux entraînée dans de telles 'fuites' par l'eau des ruissellements prolongés et qui carbonate à la surface, forme des croûtes épaisses ou même des stalactites. Ce phénomène peut également porter le nom d'exsudation secondaire parce qu'elle exploite une réserve de chaux disponible après hydratation.
(Source)
Des colorations claires (appelées efflorescences ou concrétions) apparaissent à la surface du jeune béton lorsque l'eau de pluie amène à ladite surface la solution d'hydroxyde de calcium [Ca(OH)2] contenue dans les pores du béton. Après évaporation de l'eau, le Ca(OH)2 réagit avec le CO2 de l'air, ce qui produit du carbonate de calcium [(CaCO3)], blanchâtre et insoluble. Des joints non étanches et des apports constants d'eau peuvent conduire à un délavage du béton ou, sur la face inférieure d'une dalle, à la formation de stalactites. On parvient à éliminer en partie les efflorescences par ponçage au moyen de verre cellulaire, par brossage ou par un procédé abrasif mécanique (projection de poussière ou de sable). Là également, il est recommandé d'effectuer des essais préalables, car ces derniers procédés laissent des traces. (Source : Béton Suisse)
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