Moustiques... qui es-tu ?

Bonjour,

On parle beaucoup d’amalgames aujourd’hui – force est de constater que les moustiques en sont de grandes victimes. Lorsqu’on dit moustique, en effet, on a vite fait de penser « insecte assoiffé de sang. »

« En réalité », selon le blog Ecologie de lemonde.fr, « sur les 3 500 espèces de moustiques qui existent, seule une centaine (6 %) – dont les femelles exclusivement – piquent les humains pour pomper leur sang et assurer le développement de leurs œufs. »

Comme la plupart des animaux, les moustiques ont diverses fonctions dans l’écosystème :

« Au sein de la chaîne alimentaire, les moustiques servent de nourriture à de nombreuses espèces : au stade de larves, ils sont mangés par des invertébrés aquatiques, des batraciens et des poissons, puis, en tant qu’adultes, ils constituent les mets de prédilection d’oiseaux, de chauve-souris ou de libellules. Les moustiques, qui se nourrissent principalement du nectar des plantes, sont également des pollinisateurs – bien qu’on ne sache pas dans quelles proportions, faute d’études écologiques précises. Enfin, ils participent au cycle de l’azote, en intervenant dans la première étape de décomposition de l’azote organique en azote minéral, filtrant ainsi les eaux et évitant l’eutrophisation des milieux. »

Selon un article de consoglobe.com, l’empreinte des moustiques dans l’écosystème est plus fort que dans l’autres :

« Si on devait éradiquer le moustique, l’impact écologique serait plus grand sur la toundra arctique, car la région abrite de nombreuses espèces de moustiques nourricières pour les animaux vivants du nord du Canada jusqu’en Russie.
Les moustiques se déplacent en essaims dans cette région, dans laquelle les caribous tentent de leur échapper en se déplaçant à leur tour. Néanmoins, les moustiques contribuent indirectement à nourrir cet animal qui lui-même nourrit les loups. Le moindre changement de trajet d’un caribou et c’est l’écosystème de la région qui est bouleversé. Le moustique est aussi l’aliment principal des oiseaux migrateurs, lors de leur passage dans la toundra. Si ceux-ci devaient manquer, Bruce Harrisson, entomologiste au Ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles en Caroline du nord, estime que le nombre d’oiseaux chuterait de plus de 50 %. »

Enfin, Mathieu de Flores, entomologiste à l'Office pour les insectes et leur environnement (Opie), souligne dans une interview accordée à francetvinfo.fr, que les ravages que certains moustiques causent dans la population humaine s’inscrivent, d’un strict point de vue scientifique, dans une fonction de régulation de la population des grands mammifères :

"Avant même la présence des hommes sur Terre, les moustiques ont contribué à réguler les populations de grands mammifères, explique Mathieu de Flores. C'est terrible, mais pour l'humain, c'est aussi une réalité", constate le spécialiste, pour qui ce phénomène illustre dramatiquement l'emprise de la nature sur des humains qui "se considèrent coupés de la nature". Des hécatombes pour freiner la surpopulation mondiale ? "Pour l'homme, cette idée est bien sûr insupportable", relève-t-il. Et pour cause, l'OMS a rappelé en mars qu'en Afrique, en 2010, un enfant mourait toutes les minutes."

Et parce que le moustique est un plat qui se mange au même titre que la vengeance, nous vous laissons sur une note plus positive, avec une ancienne réponse du Guichet du savoir concernant l’entomophagie.


Bonne journée.