Question d'origine :
Bonjour,
je me suis toujours demandé-e pourquoi les nénuphars avaient-ils une fente sur le côté.
Pourriez-vous me donner une explication simple et claire ?
Merci.
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 28/04/2018 à 09h35
Bonjour,
Un nénuphar ou nénufar est une « plante aquatique, dicotylédone, de la famille des Nymphéacées, à rhizome, aux feuilles arrondies flottantes, aux fleurs solitaires blanches, jaunes, violacées ou rougeâtres, se développant à la surface des eaux calmes dans les pays chauds et tempérés. »
Source : Centre National de Ressource Textuelles et Lexicales (CNRTL)
En Europe, c’est le nénuphar jaune que l’on retrouve le plus.
Les feuilles forment le centre de production de l’énergie des plantes. Ce sont des émergences de la tige, avec laquelle elles ont une origine commune. Elles sont disposées sur cette dernière de trois façon possibles : une à une (alternes), deux à deux (opposées) ou plus de deux (verticillées).
Les feuilles alternes divergent de la tige selon un angle précis, variable selon les espèces. La disposition des feuilles sur la tige se nomme « phyllotaxie » (du grec phullon, feuille, et taxis, disposition).
La feuille peut être munie d’un pétiole (la « queue » de la feuille), qui la relie à la tige ; montant des racines vers la feuille, et la sève élaborée, riche en sucres provenant des chloroplastes, qui sera distribuée dans le reste de la plante. Il arrive que le pétiole soit absent : dans ce cas, la feuille est sessile, mais s’il existe, elle est pétiolée. Parfois, deux petits appendices, les stipules, sont présents à la base du pétiole, contre la tige. Leur forme et leur texture sont variables et ils se montrent fort utiles pour déterminer le végétal que l’on a sous les yeux.
La partie plate de la feuille se nomme le « limbe ». Il peut être unique ou formé de plusieurs folioles : on parle alors de « feuille simple », dans le premier cas, ou de « feuille composée », dans le second. Le limbe peut être large ou allongé, ovale, lancéolé, elliptique ou linéaire … Sa forme est particulièrement importante lorsqu’on décrit la plante ou que l’on cherche à l’identifier.
Son sommet peut être aigu, obtus, tronqué, échancré … Sa base, elle, est cunéiforme (en coin), atténuée, cordée (en forme de cœur), auriculée … La marge est parfois ondulées, lobée, dentée, denticulée si les dents sont petites, crénelée si les dents sont largement arrondies ou entière si elle ne présente aucun signe particulier. La nervation peut être pennée (du latin penna, plume) si les nervures secondaires partent de chaque côté de la nervure principale comme les barbes d’une plume, parallèle si les nervures ne se touchent pas (sauf à la base) ou réticulée si elles forment un réseau.
On l’oublie parfois, mais la pilosité est un caractère important de la feuille. Celle-ci peut-être laineuse (couverte de longs poils), veloutée (à courts poils doux), hispide (à poils durs, presque piquants), tomenteuse (à poils blancs, densément enchevêtrés) ou glabre si aucun poil n’est présent. On notera également la taille, la couleur et la texture du limbe. Dans le cas d’une feuille composée, la description des folioles se fait sur les critères énoncés ci-dessus.
Attention : certaines feuilles … n’en sont pas ! Ainsi, un regard attentif décèlera sur les « feuilles » du fragon (Ruscus aculeatus) de toutes petites fleurs à trois sépales et trois pétales. Il s’agit ici des tiges chlorophylliennes aplaties, nommées « cladodes » (du grec klados, branche, et eidos, forme : en forme de branche).La feuille est représentée par la pointe terminant la cladode. Cette dernière (de même que la tige) assure la fonction de photosynthèse habituelle chez les feuilles.
(Source : Les plantes ? : 70 clés pour comprendre de François Couplan)
(source : hydrophytes)
Plus simplement et plus clairement par un dessin : De haut en bas, une grande et large feuille flottant (limbe), une tige (pétiole) fine et pliable et enfin ses racines.
La forme de la feuille serait due à la présence de la tige sous l’eau.
(source : Schéma d’une feuille)
Ce n’est pas le cas pour tous les nénuphars par exemple le nénuphar géant d’Amazonie
Source: Riesenseerose (Victoria amazonica) im Neuen Botanischen Garten MarburgOwn. CC-BY 2.5. wikipédia
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