Question d'origine :
Bonjour, J'aurai aimé savoir quel serait le premier roman de bit-lit publié en France ? Je suis tombé sur cet article https://www.vampirisme.com/encyclopedie/evolution-vampire-litterature-moderne-3/, qui mentionne la premier Anita Blake et le premier Mercy Thompson, mais qu'en est-il réellement ?
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 14/04/2018 à 09h02
Bonjour,
Dans Bit-lit !: L'Amour des Vampires, dont nous ne citerons ici que quelques extraits, Sophie Dabat revient sur les origines de la bit-lit :
"La bit-lit existait bien avant que le terme en lui-même ne soit crée et celui-ci regroupe à présent nombre d’œuvres de styles très différents - comme Buffy contre les Vampires, Twilight, Anita Black et True Blood -, autant d’œuvres dont le seul point commun est de mettre en scène des créatures surnaturelles aux prises avec des femmes de caractère ...
d'où vient le terme "bit-lit" ?
Malgré les apparences, il n'est pas anglais : le mot est quasiment absent des librairies anglophones et les auteurs (Kelley Armstrong et Charlaine Harris), spécialistes de ce genre et à qui nous avons posé la question, ont admis l'avoir entendu récemment, alors que la mode se mondialisait.
Pourtant, ses racines étymologiques lui donnent une ascendance anglophone. "Bit-lit" viendrait du prétérit du verbe to bite, "mordre" en anglais, et de lit pour literature. Il serait donc dérivé de la chick-lit, la "littérature pour les filles", qui désigne les romans comme le Journal de Bridget JOnes (...) Où que l'on regarde sur Internet, tous les sites traitant du sujet - et ils sont nombreux - nous ramènent à un éditeur français, et à la définition qu'il donne du terme. DE là à songer que la maison Bragelonne-Milady a crée ce néologisme hérissant dans une démarche marketing, il n'y a qu'un pas, mais le site de l'éditeur australien Black Dog Books nous donne une piste supplémentaire :
"notre stagiaire française nous a donné le meilleur terme possible - Bit Lit - pour la mode actuelle des romans vampiriques mais j'espère néanmoins que nous allons nous en éloigner" (...) Le blog de Black Dog Books fournit un complément à cette explication : "il y a deux mois, notre stagiaire française, Audrey (...) a mentionné le terme "bit-lit" pour parler de la mode récente des romans vampiriques qui foisonnent en ce moment. Elle l'avait lu dans un article de journal français et nous avons adoré le terme... 3
L'auteure démontre alors l’antériorité du genre sur le terme (et donc sur les publications d'Anita Blake et de Mercy Thompson) en expliquant que le genre tire son inspiration des romans gothiques du XVIIIe siècle dont le premier roman gothique, Le château d'Otrante (The Castle of Otranto, 1794) de l'Anglais Horace Walpole.
Par ailleurs, dans La bit-lit petite histoire d’un genre qui a du mordant, Sophie Dabat donne de semblables explications.
Lors d'un entretien reproduit dans actualitte.com, Patricia Briggs indique :
"Je pense que la bit-lit fonctionne par cycles.Elle est devenue très populaire avec Anne Rice (rendue célèbre par son roman, Entretien avec un Vampire, sorti en 1976), puis il y a eu un vide pendant quelques années et ça revient à la mode en ce moment. Mais je pense que nous sommes arrivés à un pic de popularité et que celle-ci va bientôt chuter de nouveau".
Pour approfondir la questions, nous vous laissons consulter via Cairn (ressource électronique disponible à la Bibliothèque municipale de Lyon) les articles suivants :
- "La Chick lit : romance du XXI e siècle ? par Françoise Hache-Bissette, Le Temps des médias, 2012
- "Twilight ou Roméo et Juliette revisité par John Bowlby", par Sébastien Dupont dans L'Adolescente et le cinéma, 2013.
- "Des shonens pour les garçons, des shojos pour les filles ?" par Christine Détrez dans Réseaux, 2011/4 (n° 168-169).
Dans Bit-lit !: L'Amour des Vampires, dont nous ne citerons ici que quelques extraits, Sophie Dabat revient sur les origines de la bit-lit :
"L
d'où vient le terme "bit-lit" ?
Pourtant, ses racines étymologiques lui donnent une ascendance anglophone. "Bit-lit" viendrait du prétérit du verbe to bite, "mordre" en anglais, et de lit pour literature. Il serait donc dérivé de la chick-lit, la "littérature pour les filles", qui désigne les romans comme le Journal de Bridget JOnes (...) Où que l'on regarde sur Internet, tous les sites traitant du sujet - et ils sont nombreux - nous ramènent à un éditeur français, et à la définition qu'il donne du terme. DE là à songer que la maison Bragelonne-Milady a crée ce néologisme hérissant dans une démarche marketing, il n'y a qu'un pas, mais le site de l'éditeur australien Black Dog Books nous donne une piste supplémentaire :
"notre stagiaire française nous a donné le meilleur terme possible - Bit Lit - pour la mode actuelle des romans vampiriques mais j'espère néanmoins que nous allons nous en éloigner" (...) Le blog de Black Dog Books fournit un complément à cette explication : "il y a deux mois, notre stagiaire française, Audrey (...) a mentionné le terme "bit-lit" pour parler de la mode récente des romans vampiriques qui foisonnent en ce moment. Elle l'avait lu dans un article de journal français et nous avons adoré le terme... 3
L'auteure démontre alors l’antériorité du genre sur le terme (et donc sur les publications d'Anita Blake et de Mercy Thompson) en expliquant que le genre tire son inspiration des romans gothiques du XVIIIe siècle dont le premier roman gothique, Le château d'Otrante (The Castle of Otranto, 1794) de l'Anglais Horace Walpole.
Par ailleurs, dans La bit-lit petite histoire d’un genre qui a du mordant, Sophie Dabat donne de semblables explications.
Lors d'un entretien reproduit dans actualitte.com, Patricia Briggs indique :
"Je pense que la bit-lit fonctionne par cycles.
Pour approfondir la questions, nous vous laissons consulter via Cairn (ressource électronique disponible à la Bibliothèque municipale de Lyon) les articles suivants :
- "La Chick lit : romance du XXI e siècle ? par Françoise Hache-Bissette, Le Temps des médias, 2012
- "Twilight ou Roméo et Juliette revisité par John Bowlby", par Sébastien Dupont dans L'Adolescente et le cinéma, 2013.
- "Des shonens pour les garçons, des shojos pour les filles ?" par Christine Détrez dans Réseaux, 2011/4 (n° 168-169).
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