Qu'est-ce que l'Echelle mystérieuse des Franc-Maçons.?
CIVILISATION
+ DE 2 ANS
Le 11/04/2018 à 16h07
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Question d'origine :
G D S bonjour....je viens de lire un article faisant un parallèle entre l'échelle de Jacob citée dans la Bible, et l'échelle mystérieuse du 30 ème Degré de la Franc-Maçonnerie. Quelle philosophie développe cette dernière échelle pour les FM, par rapport à l'esprit religieux qui semble ressortir de l'examen de l'échelle de Jacob.? En quoi cela serait-il un symbole formateur pour la FM.? ou pas plutôt une utopie purement intellectuelle..? l’échelle de Jacob semblant symboliser la Foi qui cherche à s'élever, Sans plus Merci de votre intérêt pour cette question.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 13/04/2018 à 09h03
Bonjour,
L’échelle mystérieuse du 30ème degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté, ou échelle des Kadosh, est constituée de deux montants, celui de droite nommé Oheb Eloha (Amour de Dieu) et celui de gauche nommé Oheb Kerobo (Amour du prochain).
Voici ce que nous pouvons lire au sujet de l’échelle et de sa symbolique dans l’ouvrage de Daniel Beresniak, Du Temple de Salomon à l’Echelle Mystique :
« L’échelle procure le moyen de monter, un pas après l’autre. Elle est donc le support imaginaire de l’ascension spirituelle. Elle est devenue le symbole des échanges entre le ciel et la terre. Elle permet le passage du haut vers le bas et du bas vers le haut. La Bible mentionne l’échelle de Jacob, le long de laquelle montent et descendent les anges.
L’Echelle à sept degrés est aussi universelle : l’escalier du Bouddha a sept couleurs, les mystères de Mithra ont une échelle à sept métaux, le bouleau des chamans sibériens compte sept entailles qui permettent de le gravir et l’échelle du Kadosch a sept barreaux. »
« La double échelle symbolique est la partie visible de l’échelle mystérieuse. On emploit pas l’épithète « mystérieux » pour désigner un symbole si celui-ci n’est que symbole.
La double échelle symbolique nomme en hébreu chacun de ses échelons, nomme également en hébreu les deux côtés qui soutiennent ces échelons, nomme en français les « Arts libéraux » qui correspondent aux échelons symétriques aux premiers et enfin, nomme en latin l’espace au-desssus de l’échelle.
Tous ces noms veulent être ensemble pour former une « structure cohérente et autonome. Cela est suggéré par le fait que la double échelle est composée de deux échelles qui se rejoignent au sommet : en effet, cette double échelle tient toute seule. Elle n’a pas besoin, pour tenir, de s’appuyer sur autre chose qu’elle-même. »
« L’échelle […] est destinée à être parcourue dans les deux sens. Chacun de ses échelons est conforté par les autres. Le premier, en bas, est « Justice ». (Tzedakah-Tzade, Daleth, Kof, Hé). Or, pour un « juste », un « Tzadik », il faut avoir intériorisé ce qui est porté par tous les autres échelons. On peut en dire autant de chacun. Chacun résume et manifeste la présence des autres. Et chacun ne tient qur par l’Amour, dans sa plus grande extension : l’ouverture bienveillante à autrui et l’ouverture bienveillante à la connaissance. […] Le second échelon se nomme « Schor Laban » (Schine, vav, Resch et Lamed, Beith, noun) qui signifie en hébreu : Taureau blanc. […] Le troisième échelon, « Mothek » vient de l’hébreu « Matouk » (Meme, Tav, vav, Kof) qui signifie : doux, agréable. […] Le quatrième échelon, « Emounah ». (Aleph, Mem, vav, Nun, Hé) est à l’origine du mot « Amen ». Il signifie : Foi et confiance. […] Le cinquième échelon est Hamah Scheol. […] Enfin, le sixième échelon, Sebel la patience et, au-dessus, Hochma, Binah, Tebouna, la compréhension, la sagesse et l’intelligence projettent l’Homme nouveau et attendu dans toute sa gloire.
Les sept « sciences » ou « arts » échelonnés sur l’autre versant de la double échelle renvoient au « trivium » et au « quadrivium » de l’enseignement scholastique. Cela nous renvoit aussi aux plus anciens textes connus où figure le mot : « Franc-Maçonnerie ». […] L’Esprit de géométrie est la colonne vertébrale de l’Enseignement maçonnique, c’est-à-dire de l’Enseignement des hommes libres. La géométrie exclut le dogme. Elle exclut toute affirmation imposée. Elle exclut tout discours articulé autour de « Cela est ainsi parce que c’est ainsi ». […] Si, par malheur, la Franc-Maçonnerie perdait l’esprit de géométrie, elle perdrait son âme et son utilité. Elle ne serait plus qu’une secte dogmatique ou un club parmi d’autres, de l’espèce la plus fade.
L’Initié qui aurait compris et intériorisé tous les échelons des deux versants de l’échelle mériterait d’accéder au « Nec plus ultra » (« rien au-delà ») de la Connaissance. »
D’après le Dictionnaire de la franc-maçonnerie de Daniel Ligou, le Kadosh doit rechercher la Vérité, la Bonté, la Douceur, et aussi la Prudence qui mène à la Sagesse.
Pour Roger Richard, les échelons « résument bien les qualités que doit acquérir le Maçon et les sciences menant à la connaissance de l’homme ».
Bonne lecture.
L’échelle mystérieuse du 30ème degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté, ou échelle des Kadosh, est constituée de deux montants, celui de droite nommé Oheb Eloha (Amour de Dieu) et celui de gauche nommé Oheb Kerobo (Amour du prochain).
Voici ce que nous pouvons lire au sujet de l’échelle et de sa symbolique dans l’ouvrage de Daniel Beresniak, Du Temple de Salomon à l’Echelle Mystique :
« L’échelle procure le moyen de monter, un pas après l’autre. Elle est donc le support imaginaire de l’ascension spirituelle. Elle est devenue le symbole des échanges entre le ciel et la terre. Elle permet le passage du haut vers le bas et du bas vers le haut. La Bible mentionne l’échelle de Jacob, le long de laquelle montent et descendent les anges.
L’Echelle à sept degrés est aussi universelle : l’escalier du Bouddha a sept couleurs, les mystères de Mithra ont une échelle à sept métaux, le bouleau des chamans sibériens compte sept entailles qui permettent de le gravir et l’échelle du Kadosch a sept barreaux. »
« La double échelle symbolique est la partie visible de l’échelle mystérieuse. On emploit pas l’épithète « mystérieux » pour désigner un symbole si celui-ci n’est que symbole.
La double échelle symbolique nomme en hébreu chacun de ses échelons, nomme également en hébreu les deux côtés qui soutiennent ces échelons, nomme en français les « Arts libéraux » qui correspondent aux échelons symétriques aux premiers et enfin, nomme en latin l’espace au-desssus de l’échelle.
Tous ces noms veulent être ensemble pour former une « structure cohérente et autonome. Cela est suggéré par le fait que la double échelle est composée de deux échelles qui se rejoignent au sommet : en effet, cette double échelle tient toute seule. Elle n’a pas besoin, pour tenir, de s’appuyer sur autre chose qu’elle-même. »
« L’échelle […] est destinée à être parcourue dans les deux sens. Chacun de ses échelons est conforté par les autres. Le premier, en bas, est « Justice ». (Tzedakah-Tzade, Daleth, Kof, Hé). Or, pour un « juste », un « Tzadik », il faut avoir intériorisé ce qui est porté par tous les autres échelons. On peut en dire autant de chacun. Chacun résume et manifeste la présence des autres. Et chacun ne tient qur par l’Amour, dans sa plus grande extension : l’ouverture bienveillante à autrui et l’ouverture bienveillante à la connaissance. […] Le second échelon se nomme « Schor Laban » (Schine, vav, Resch et Lamed, Beith, noun) qui signifie en hébreu : Taureau blanc. […] Le troisième échelon, « Mothek » vient de l’hébreu « Matouk » (Meme, Tav, vav, Kof) qui signifie : doux, agréable. […] Le quatrième échelon, « Emounah ». (Aleph, Mem, vav, Nun, Hé) est à l’origine du mot « Amen ». Il signifie : Foi et confiance. […] Le cinquième échelon est Hamah Scheol. […] Enfin, le sixième échelon, Sebel la patience et, au-dessus, Hochma, Binah, Tebouna, la compréhension, la sagesse et l’intelligence projettent l’Homme nouveau et attendu dans toute sa gloire.
Les sept « sciences » ou « arts » échelonnés sur l’autre versant de la double échelle renvoient au « trivium » et au « quadrivium » de l’enseignement scholastique. Cela nous renvoit aussi aux plus anciens textes connus où figure le mot : « Franc-Maçonnerie ». […] L’Esprit de géométrie est la colonne vertébrale de l’Enseignement maçonnique, c’est-à-dire de l’Enseignement des hommes libres. La géométrie exclut le dogme. Elle exclut toute affirmation imposée. Elle exclut tout discours articulé autour de « Cela est ainsi parce que c’est ainsi ». […] Si, par malheur, la Franc-Maçonnerie perdait l’esprit de géométrie, elle perdrait son âme et son utilité. Elle ne serait plus qu’une secte dogmatique ou un club parmi d’autres, de l’espèce la plus fade.
L’Initié qui aurait compris et intériorisé tous les échelons des deux versants de l’échelle mériterait d’accéder au « Nec plus ultra » (« rien au-delà ») de la Connaissance. »
D’après le Dictionnaire de la franc-maçonnerie de Daniel Ligou, le Kadosh doit rechercher la Vérité, la Bonté, la Douceur, et aussi la Prudence qui mène à la Sagesse.
Pour Roger Richard, les échelons « résument bien les qualités que doit acquérir le Maçon et les sciences menant à la connaissance de l’homme ».
Bonne lecture.
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