Question d'origine :
Qu'est ce que "l'exception culturelle française"
Quelle en est ou quelles en sont les défiitions d référence ?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 04/04/2018 à 13h18
Bonjour,
Voici ce que dit le dictionnaire des politiques culturelles :
« A partir du milieu des années 80, et surtout lors des négociations du Gatt en 1993, la France a été la principale instigatrice d'une politique cinématographique et plus généralement audiovisuelle protectionniste au niveau européen ; cette politique, devenue symbole de la résistance de l'ensemble des activités culturelles aux lois du marché, a connu une médiatisation extrême sous le nom d' " exception culturelle ", terme sans doute inventé dans l'entourage du ministre de la Culture de l'époque, Jack Lang, avant d'être repris par Jacques Rigaud dans son essai l'exception culturelle
(p.266)
En quelques mots, l'exception culturelle française est un dispositif combinant subventions, quotas et allégements fiscaux visant à soutenir les différents secteurs de la culture (le cinéma, l'audiovisuel, la musique, le théâtre, l'édition...).
Vous en retrouverez l'historique dans cet article du journal Le Monde : Histoire d'une exception de Clarisse Fabre.
Vous pouvez aussi vous référer à la réponse que nous donnions à un autre usager il y a quelques années :
La France a réussi à exclure les services audiovisuels du mandat de négociations de l’accord de partenariat entre l'Union européenne et les Etats-Unis.
"Ce combat est fondé sur le principe que la culture n'est pas une marchandise comme les autres et ne peut donc être abandonnée aux seules règles du marché, sous peine de voir s'effondrer les politiques régulatrices patiemment construites depuis une soixantaine d'années en France.
Il faut en effet voir dans l’exception française un outil positif, pensé pour préserver une niche qui puisse accueillir certains produits culturels français. La France accepte parfaitement que l’essentiel du marché mondial du cinéma et de la télévision soit en anglais. L’exception culturelle* entend simplement faire en sorte que la culture française obtienne elle aussi des financements. Car ce n’est pas la main invisible du marché qui s’en chargera. Etant donné la mort du français comme grande langue mondiale et le désintérêt des étrangers pour une France qui soit autre chose qu’une destination touristique et gastronomique, les cinéphiles étrangers sont de plus en plus rares à suivre le septième art hexagonal. Le dernier grand succès français au cinéma, The Artist, récompensé en 2012 par cinq oscars, était un film muet, délesté donc du handicap linguistique.
source : Courrier international."
Nous vous renvoyons aussi à l’essai de Jacques Rigaud, L’exception culturelle, qui a popularisé l’expression en 1995 (livre empruntable à la bibliothèque de la Part-Dieu).
Bonne journée.
Voici ce que dit le dictionnaire des politiques culturelles :
« A partir du milieu des années 80, et surtout lors des négociations du Gatt en 1993, la France a été la principale instigatrice d'une politique cinématographique et plus généralement audiovisuelle protectionniste au niveau européen ; cette politique, devenue symbole de la résistance de l'ensemble des activités culturelles aux lois du marché, a connu une médiatisation extrême sous le nom d' " exception culturelle ", terme sans doute inventé dans l'entourage du ministre de la Culture de l'époque, Jack Lang, avant d'être repris par Jacques Rigaud dans son essai l'exception culturelle
(p.266)
En quelques mots, l'exception culturelle française est un dispositif combinant subventions, quotas et allégements fiscaux visant à soutenir les différents secteurs de la culture (le cinéma, l'audiovisuel, la musique, le théâtre, l'édition...).
Vous en retrouverez l'historique dans cet article du journal Le Monde : Histoire d'une exception de Clarisse Fabre.
Vous pouvez aussi vous référer à la réponse que nous donnions à un autre usager il y a quelques années :
La France a réussi à exclure les services audiovisuels du mandat de négociations de l’accord de partenariat entre l'Union européenne et les Etats-Unis.
"Ce combat est fondé sur le principe que la culture n'est pas une marchandise comme les autres et ne peut donc être abandonnée aux seules règles du marché, sous peine de voir s'effondrer les politiques régulatrices patiemment construites depuis une soixantaine d'années en France.
Il faut en effet voir dans l’exception française un outil positif, pensé pour préserver une niche qui puisse accueillir certains produits culturels français. La France accepte parfaitement que l’essentiel du marché mondial du cinéma et de la télévision soit en anglais. L’exception culturelle* entend simplement faire en sorte que la culture française obtienne elle aussi des financements. Car ce n’est pas la main invisible du marché qui s’en chargera. Etant donné la mort du français comme grande langue mondiale et le désintérêt des étrangers pour une France qui soit autre chose qu’une destination touristique et gastronomique, les cinéphiles étrangers sont de plus en plus rares à suivre le septième art hexagonal. Le dernier grand succès français au cinéma, The Artist, récompensé en 2012 par cinq oscars, était un film muet, délesté donc du handicap linguistique.
source : Courrier international."
Nous vous renvoyons aussi à l’essai de Jacques Rigaud, L’exception culturelle, qui a popularisé l’expression en 1995 (livre empruntable à la bibliothèque de la Part-Dieu).
Bonne journée.
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