Question d'origine :
Je me permets de vous renvoyer à un article que j'ai publié dans le bulletin de la RVL : Le taureau du docteur Louis Thorel
(angle rue du Boeuf - place Neuve Saint-Jean)
(extrait du journal n° 141,novembre 2013)
Le docteur Louis Thorel (ou Torel) exerce la médecine à Lyon à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe. Fils de Julien Thorel, barbierchirurgien, il fait partie, en 1597, des dix médecins qui composent le collège des médecins de Lyon, constitué en 1576. Par sa mère, Françoise Montucla, il descend d’une famille de notaires, son arrière-grand père Jean, puis son grand-père Étienne.
Au tout début du XVe siècle (1406), leur ancêtre Hugonin Doye posséde un immense jardin entre les actuelles rues Saint-Jean et du Boeuf, que longe au nord, sur toute sa longueur, un étroit chemin, la ruelle Chalan. Vers 1490, Jean Montucla fait construire sur le terrain, côté sudouest, une maison et des « estableries » (emplacement de l’actuel n°13 rue du Boeuf) avec au sud un jeu de paume à l’enseigne du Bras de fer (actuellement en jardin au n°15). Louis Thorel hérite de son père entre 1551 et 1571 et fait bâtir une nouvelle demeure, large et peu profonde, en bordure de la ruelle, faisant un retour sur l’actuelle rue du Boeuf (n° 2-3 place Neuve Saint-Jean). Il prend soin de faire décorer l’angle de la maison d’une sculpture représentant un taureau posé sur un entablement. Pourquoi un taureau ? Il fait référence au nom Torel (« taureau » en ancien français).
En 1597, Louis Thorel est anobli pour « service pendant la peste » et son blason est un « taureau effaré », autrement dit présentant des armes parlantes. Mais aux yeux de tous, l’immeuble est désormais la « maison appelée le Boeuf », et une partie de la rue Tremarsal (Tramassac), depuis la rue de la Bombarde, prend aussitôt le nom de rue du Boeuf. En 1602, Louis Thorel devient seigneur de la Feuillade à Messimy. Au milieu du XVIIe siècle, son fils, Gaspard de Thorel (né en 1590), avocat, conseiller en la sénéchaussée et siège présidial de Lyon, est propriétaire de « la maison du Boeuf » et, en 1665, il obtient un permis de la « hausser et blanchir ». Ce sont les deux belles façades nord et ouest que l’on voit actuellement, hautes de quatre niveaux, avec des toitures débordantes reposant sur des consoles sculptées, dont l’une, à l’angle, est ornée d’un mascaron anthropomorphe.
Mais Gaspard de Thorel a bien pris soin de conserver en place la sculpture du taureau. Il est probablement décédé sans progéniture, et, en 1686, le 2-3 place Neuve-Saint-Jean appartient à Jeanne Leviste de Briandas, fille de sa soeur Marie de Thorel et épouse d’Antoine Charrier de la Barge. Au XVIIIe siècle, leur neveu, Daniel Leviste, seigneur de Briandas en a hérité. Ainsi du début du XVe au milieu du XVIIIe siècle, l’emplacement du 2-3 place Neuve-Saint-Jean s’est-il transmis de génération en génération.
Maryannick Lavigne-Louis
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 03/04/2018 à 09h39
Bonjour,
Nous vous remercions pour cet article.
Votre message ne comportant pas de question, nous supposons que vous souhaitez compléter une de nos précédentes réponses.
Pourriez-vous nous dire laquelle ? Faites-vous allusion à cette question sur la rue du Boeuf ?
Bonne journée.
Nous vous remercions pour cet article.
Votre message ne comportant pas de question, nous supposons que vous souhaitez compléter une de nos précédentes réponses.
Pourriez-vous nous dire laquelle ? Faites-vous allusion à cette question sur la rue du Boeuf ?
Bonne journée.
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