Question d'origine :
Bonjour,
Pourriez-vous m'indiquer pourquoi les oreilles du Bouddha sont elles aussi pendantes
Merci et bonne journée
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 28/03/2018 à 10h27
Bonjour,
« le terme bouddha ne se réfère pas seulement à une figure historique […]. On parle en effet volontiers des bouddhas et plus encore de l’état de bouddha […]. Il faut se souvenir que bouddha, avant d’être le nom d’une personne, est un qualificatif signifiant, en sanscrit, « éveillé », ce qui implique que tout être ayant atteint cet état d’Eveil est, par définition, un bouddha. »
(source : Petite encyclopédie des divinités et symboles du bouddhisme tibétain, empruntable à la Bibliothèque de la Part-Dieu, p.76)
Le bouddha dont vous parlez est sans doute Shakyamuni, un prince historique né Siddhartha Gautama au VIème siècle avant notre ère, en Inde, au sein d’une caste guerrière, ayant, selon la tradition, renoncé à sa famille et à son rang afin de chercher l’éveil. (source : universalis.fr)
D’après l’article un article consacré au piercing (toujours sur universalis.fr), « le Bouddha a porté des anneaux quand il était prince, les lobes distendus de ses oreilles en témoignent » - c’est donc précisément à son ancien statut qu’il doit ses vastes lobes.
C’est aussi ce que dit le site bouddhismes.net, dans une page très synthétique sur l’iconographie bouddhique : « Le Buddha historique était prince ; or les nobles de l’Inde ancienne portaient aux oreilles de lourds bijoux qui étiraient les lobes. Śākyamuni, homme parfait, idéal, supérieur aux hommes et aux dieux par l’enseignement qu’il transmet se devait de présenter cette caractéristique princière », bien qu’il s’agisse d’un élément « non canonique » des représentations de l’Eveillé, au contraire des fameuses « trente-deux marques » qui caractérisent ceux qui ont atteint à l’Eveil.
On remarquera cependant que Siddhartha n’a pas le monopole du lobe dans l’art bouddhique : la Petite encyclopédie des divinités et symboles du bouddhisme tibétain (cité plus haut), montre divers exemples d’autres bouddhas et de divinités présentant la même caractéristique… mais ceux-ci portent toujours leurs boucles d’oreilles. En effet :
« Les bijoux, ainsi que les fleurs, signifient d’une manière générale que les plaisirs des sens ne sont pas supprimés, mais qu’ils sont transformés en ornements de la sagesse. On fait correspondre ces bijoux avec les « sept branches de l’Eveil » : […] les boucles d’oreille : la parfaite adaptabilité. […] Ces mêmes bijoux, dans une classification différente sont encore appelés LES HUIT ORNEMENTS PRECIEUX DU CORPS DE GLOIRE . » (pp.43-44)
Bonne journée.
« le terme bouddha ne se réfère pas seulement à une figure historique […]. On parle en effet volontiers des bouddhas et plus encore de l’état de bouddha […]. Il faut se souvenir que bouddha, avant d’être le nom d’une personne, est un qualificatif signifiant, en sanscrit, « éveillé », ce qui implique que tout être ayant atteint cet état d’Eveil est, par définition, un bouddha. »
(source : Petite encyclopédie des divinités et symboles du bouddhisme tibétain, empruntable à la Bibliothèque de la Part-Dieu, p.76)
Le bouddha dont vous parlez est sans doute Shakyamuni, un prince historique né Siddhartha Gautama au VIème siècle avant notre ère, en Inde, au sein d’une caste guerrière, ayant, selon la tradition, renoncé à sa famille et à son rang afin de chercher l’éveil. (source : universalis.fr)
D’après l’article un article consacré au piercing (toujours sur universalis.fr), « le Bouddha a porté des anneaux quand il était prince, les lobes distendus de ses oreilles en témoignent » - c’est donc précisément à son ancien statut qu’il doit ses vastes lobes.
C’est aussi ce que dit le site bouddhismes.net, dans une page très synthétique sur l’iconographie bouddhique : « Le Buddha historique était prince ; or les nobles de l’Inde ancienne portaient aux oreilles de lourds bijoux qui étiraient les lobes. Śākyamuni, homme parfait, idéal, supérieur aux hommes et aux dieux par l’enseignement qu’il transmet se devait de présenter cette caractéristique princière », bien qu’il s’agisse d’un élément « non canonique » des représentations de l’Eveillé, au contraire des fameuses « trente-deux marques » qui caractérisent ceux qui ont atteint à l’Eveil.
On remarquera cependant que Siddhartha n’a pas le monopole du lobe dans l’art bouddhique : la Petite encyclopédie des divinités et symboles du bouddhisme tibétain (cité plus haut), montre divers exemples d’autres bouddhas et de divinités présentant la même caractéristique… mais ceux-ci portent toujours leurs boucles d’oreilles. En effet :
« Les bijoux, ainsi que les fleurs, signifient d’une manière générale que les plaisirs des sens ne sont pas supprimés, mais qu’ils sont transformés en ornements de la sagesse. On fait correspondre ces bijoux avec les « sept branches de l’Eveil » : […] les boucles d’oreille : la parfaite adaptabilité. […] Ces mêmes bijoux, dans une classification différente sont encore appelés
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter