La statuaire à l'Hotel du département du Rhône
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 21/03/2018 à 22h02
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Question d'origine :
Bonjour,
Je travaille actuellement sur le programme décoratif de l'Hotel du département du Rhône et j'ai certaines difficultés à trouver des ouvrages qui parlent de la statuaire présente dans l'édifice. J'ai trouvé quelques livres qui mentionnent les statues et les bustes mais je n'en ai pas trouvé qui parlent du style et des sculpteurs qui les ont réalisés. Il y a par exemple une série de 34 bustes hommage aux grands hommes qui ont apporté quelque chose à la ville de Lyon et à l'humanité mais je n'arrive pas à trouver d'ouvrage qui en parle précisément.
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 23/03/2018 à 16h09
Le projet de construction de l’Hôtel du département, 29-31cours de la Liberté est piloté par le Préfet Jules Cambon et l’architecte en chef Antoine Georges Louvier dit Antonin. L’Etat prend en charge la plupart des décors intérieurs. L’inauguration a lieu le 18 août 1890.
Sont inscrits aux Monuments historiques : Les façades et les toitures ; le grand escalier à double révolution ; les pièces suivantes avec leur décor : la salle du Conseil Général, le salon Jaune (ou salon Carnot), le salon Sud, le grand salon, le salon nord, la salle à manger, le grand salon des appartements privés, la chambre présidentielle : inscription par arrêté du 26 octobre 1981.
Il semble effectivement difficile d’obtenir, dans les ouvrages consacrés à l’Hôtel du département du Rhône que nous possédons à la bibliothèque des informations sur les sculpteurs qui ont contribué à la décoration intérieure de l’édifice.
Dans Hôtel du département du Rhône / par Gérard Buétas, Denis Tardy, sous la dir. De Maryse Dal Zotto, Ed. EMCC, 2003, il est question de la fresque de Louis-Edouard Fournier située dans la salle des délibérations du Conseil général qui évoque les gloires du Lyonnais et de Beaujolais où sont représentées 65 personnes (dont seulement sept femmes). On peut lire :
Parmi ces « Gloires du Lyonnais et du Beaujolais », beaucoup plus nombreuses au reste pour la première province que pour la seconde, vingt et une ont fait l’objet d’un double hommage : on les trouve représentées en buste, des sculptures au nombre de trente-quatre (trente-cinq avec Jules Fabre dont il existe deux exemplaires…), qui ornent les couloirs de l’Hôtel du Département, et renforcent encore l’exhortation à suivre l’exemple de ces personnages ayant tous concouru au progrès de l’humanité par les vertus du courage, du travail, de l’effort et du talent. Le dossier réalisé à l’occasion de l’inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques de certaines parties de l’Hôtel du Département, n’évoque que trente-trois bustes de cette « série », manifestement réalisée par plusieurs artistes compte tenu de leur facture. Ces bustes ne sont pas inscrits, contrairement à ceux de Jean-Baptiste Say, de Louis Labé et d’une Marianne que l’on peut voir dans le Grand salon.
Un dépliant présente une petite photo de chacun des 34 bustes avec le nom de la personne représentée, ces dates et sa profession, mais le nom des sculpteurs ne figure pas.
Dans Architecture et décors à Lyon au XIXe siècle, la première partie est consacrée à la préfecture. Mathieu Méras est l’auteur de ce chapitre consacré à la décoration. Il est question des bustes :
(…) Dans les couloirs, des bustes devaient rappeler les « gloires départementales » déjà évoquées fastueusement dans la salle du conseil général et plus épisodiquement dans la salle des fêtes avec Louise Labé et Mme Récamier, deux illustres lyonnaises.
Ces bustes, un peu lourds, sont au nombre de 33. Ils vont de Saint-Ambroise, rattaché à Lyon un peu abusivement par son père préfet du Prétoire, à Thiers qui n’est pas Adolphe mais Edouard, député du Rhône, et capitaine des mobiles en 1870.
Notons que certains bustes prévus primitivement furent supprimés, tel celui d’Anne de Beaujeu. Notons également que Bourdelle, alors peu connu, avait été pressenti pour exécuter le buste du mathématicien Bossut, destiné à orner la « salle des examens », œuvre qui ne paraît pas avoir été réalisée. (…)
Si les noms des sculpteurs des bustes ne sont pas cités, on peut trouver malgré tout les noms de peintres et de sculpteurs de quelques œuvres présentes dans l’hôtel.
Des notes en bas de page renvoient aux sources. Pour ce paragraphe il s’agit des Archives départementales, Série N – Préfecture. Le répertoire méthodique de la sous-série 4N Bâtiments départementaux, 1800-1940 est en ligne.
Une bibliographie portant sur la préfecture est proposée.
Nous avons consulté dans le premier ouvrage cité le Rhône naissance d’un département, le chapitre « Des Hôtels de Préfecture à l’Hôtel du Département », auteur, Béatrice Abbo, documentaliste aux Archives du Rhône. Il est écrit : Jules Cambon négocia personnellement dans ses moindres détails le décor peint et sculpté avec le directeur des Beaux-Arts à Paris. Il n’est pas question des bustes.
Vous pourriez consulter en plus des ouvrages cités précédemment :
- Hôtel du département, Lyon : visites sous forme de chroniques transversales / Renaud Maury, ed. EMCC, 2014. Une page a pour titre : « Statues et tableaux, artistes ». Toutefois, apparemment, les bustes des couloirs ne figurent pas dans cette liste.
- Le dossier de l’inventaire du patrimoine Rhône-Alpes
- Cette présentation du bâtiment
Vous auriez peut-être davantage d’informations en vous adressant aux Archives départementales du Rhône. Vous pourriez également vous rendre ou prendre contact avec le Service de Documentation/Bibliothèque du Musée des Beaux-Arts de Lyon.
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