Question d'origine :
Peut-on commencer une phrase par « Rendu chez lui, »? Par exemple, cette phrase est-elle correcte « Rendu chez lui, il alla aux toilettes. »? Je sais que l'on peut utiliser rendu dans le sens de « parvenu à un certain endroit, arrivé » comme dans la phrase « On est bientôt rendu » (information provenant du Robert: Colin, dictionnaire des difficultés du français), mais mon professeur me dit que l'on ne peut pas utiliser rendu en tête de phrase. J'aimerais savoir si c'est vrai et pourquoi. Je ne comprends pas pourquoi on pourrait dire « Rouge de colère, il frappa le mur. » et pas « Rendu chez lui, il alla aux toilettes ».
Merci
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 22/03/2018 à 14h11
Bonjour,
La forme que vous souhaitez utiliser, "rendu" au sens de "transporté", "arrivé à destination", n'est pas très courante lorsqu'elle n'est pas pronominale.
Elle est mentionnée dans le Dictionnaire culturel de la langue française :
"RENDU, UE :
I. Adj. 2. (de rendreI, B, 5 "transporter, faire parvenir à", voir aussi se rendre). Arrivé à destination. Nous voilà rendus. Par l'autobus, on est plus plus vite rendu que par le métro (Céline, Voyage au bout de la nuit)"
Cette acception là du verbe "rendre" (I, B, 5 ) est suivie de l'abréviation Vx qui signifie :
" vieux (mot, sens ou emploi de l’ancienne langue, incompréhensible de nos jours et jamais employé, sauf par effet de style : archaïsme) ."
Votre formule semble donc correcte mais désuète.
Elle apparaît çà et là dans quelques textes anciens :
- La folie française, une macédoine / Pigault-Lebrun - 1880
- Mémoires du Maréchal duc de Richelieu, sur la ville, la cour et les salons de Paris, sous Louis XV / illustrés par Janet-Lange et Y. Foulquier
- Révélations sur les incendies , par Berrier, écrites par lui-même à la Conciergerie après son interrogatoire devant la Chambre des Pairs - 1830
- Quarante Ans de ministère paroissial et d'autorité épiscopale en Anjou / Subileau, Joseph - 1886
- Isabelle et Jean d'Armagnac, ou les Dangers de l'intimité fraternelle / Brès, Jean-Pierre - 1804
- Epitre au papier blanc - 1819
- Anna Rose-Tree. Partie 2 / , histoire angloise, par madame de Malarme / Malarme, Charlotte de Bournon - 1783
Bonne journée.
La forme que vous souhaitez utiliser, "rendu" au sens de "transporté", "arrivé à destination", n'est pas très courante lorsqu'elle n'est pas pronominale.
Elle est mentionnée dans le Dictionnaire culturel de la langue française :
"
I. Adj. 2. (de rendre
Cette acception là du verbe "rendre" (
"
Votre formule semble donc correcte mais désuète.
Elle apparaît çà et là dans quelques textes anciens :
- La folie française, une macédoine / Pigault-Lebrun - 1880
- Mémoires du Maréchal duc de Richelieu, sur la ville, la cour et les salons de Paris, sous Louis XV / illustrés par Janet-Lange et Y. Foulquier
- Révélations sur les incendies , par Berrier, écrites par lui-même à la Conciergerie après son interrogatoire devant la Chambre des Pairs - 1830
- Quarante Ans de ministère paroissial et d'autorité épiscopale en Anjou / Subileau, Joseph - 1886
- Isabelle et Jean d'Armagnac, ou les Dangers de l'intimité fraternelle / Brès, Jean-Pierre - 1804
- Epitre au papier blanc - 1819
- Anna Rose-Tree. Partie 2 / , histoire angloise, par madame de Malarme / Malarme, Charlotte de Bournon - 1783
Bonne journée.
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