Soierie
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 14/03/2018 à 11h33
1601 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je souhaiterais savoir en quoi consistait le métier de plieuse dans la soierie (fabricant de foulards)
Merci
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 16/03/2018 à 14h44
Bonjour,
Dans les métiers de la soierie, le pliage fait partie d’une série d’opérations préparatoires du fil avant le tissage :
«La préparation du fil
[…] La matière première doit être filée. Viennent ensuite les opérations d’ouvraison, de mettage en main, éventuellement de teinture, de dévidage et d’assemblage.
Ces fils, qui peuvent être de matière première et de qualité différentes, permettent de préparer la chaîne et la trame.
L’ourdissage de la chaîne consiste à préparer les fils devant la constituer suivant la longueur de tissu désiré et dans un ordre donné pour être placés au métier. Ils sont ensuite passés un à un dans le peigne envergeur pour les diviser en deux nappes entre lesquelles passera la trame.La chaîne est ensuite pliée pour être placée sur le métier . Les fils sont enfin passés dans le remisse puis entre les dents du peigne du métier.
Les fils destinés à la trame sont cannetés, c’est-à-dire placés sur les cannettes qui s’insèrent dans les navettes. »
Source : Soierie : artisans et métiers, Bernard Bensoussan, Henriette Pommier
«Les plieuses de chaîne pour les étoffes de soie
Cette opération demande des ateliers d’une grande longueur. Il en existe encore un, à la Croix-Rousse, celui de madame Damon-Lebatard, encore imprégné de l’histoire lyonnaise. En effet, en ces lieux se trouvait l’atelier de tissage du « père Carquillat », tisseur célèbre au milieu XIXe siècle, pour ses portraits tissés. Nous citerons ceux de Jacquard, de la famille impériale, de Thiers, de la visite du duc d’Aumale, dont le musée des tissus de Lyon possède de précieux exemplaires. Têtes couronnées et visiteurs illustres sont venus dans cet atelier, comme Dom Pedro V, roi du Portugal et le président de la République française, Mac Mahon.
Le travail des plieuses consiste à étaler en largeur, les fils de la brasse et à les enrouler sur un rouleau appelé ensouple en soierie, pour constituer la chaîne. Dans un premier temps, la plieuse défait la chaînette et l’enroule, sur un grand tambour horizontal garni de sangles. Dans un deuxième temps, elle étale effectivement les fils dans la largeur demandée par le tisseur. Pour cela, elle utilise un « rasteau », sorte de peigne métallique dont la partie supérieure est mobile. Les fils sont placés, dans un ordre prévu, entre les dents du « rasteau ». Le tout est amené sur un rouleau ou ensouple situé à plusieurs mètres du tambour. Cette grande longueur de fils leur donne une tension homogène, les sangles permettent de récupérer toute la chaîne sans aucune perte de matière. Enfin, la chaîne est enroulée avec soin sur l’ensouple qui sera remise au tisseur. »
Source : Les métiers de la soierie lyonnaise, in Bulletin de la Société historique, archéologique et littéraire de Lyon ; t. 31, 2001, p. 35-66
Bonne journée.
Dans les métiers de la soierie, le pliage fait partie d’une série d’opérations préparatoires du fil avant le tissage :
«
[…] La matière première doit être filée. Viennent ensuite les opérations d’ouvraison, de mettage en main, éventuellement de teinture, de dévidage et d’assemblage.
Ces fils, qui peuvent être de matière première et de qualité différentes, permettent de préparer la chaîne et la trame.
L’ourdissage de la chaîne consiste à préparer les fils devant la constituer suivant la longueur de tissu désiré et dans un ordre donné pour être placés au métier. Ils sont ensuite passés un à un dans le peigne envergeur pour les diviser en deux nappes entre lesquelles passera la trame.
Les fils destinés à la trame sont cannetés, c’est-à-dire placés sur les cannettes qui s’insèrent dans les navettes. »
Source : Soierie : artisans et métiers, Bernard Bensoussan, Henriette Pommier
«
Cette opération demande des ateliers d’une grande longueur. Il en existe encore un, à la Croix-Rousse, celui de madame Damon-Lebatard, encore imprégné de l’histoire lyonnaise. En effet, en ces lieux se trouvait l’atelier de tissage du « père Carquillat », tisseur célèbre au milieu XIXe siècle, pour ses portraits tissés. Nous citerons ceux de Jacquard, de la famille impériale, de Thiers, de la visite du duc d’Aumale, dont le musée des tissus de Lyon possède de précieux exemplaires. Têtes couronnées et visiteurs illustres sont venus dans cet atelier, comme Dom Pedro V, roi du Portugal et le président de la République française, Mac Mahon.
Le travail des plieuses consiste à étaler en largeur, les fils de la brasse et à les enrouler sur un rouleau appelé ensouple en soierie, pour constituer la chaîne. Dans un premier temps, la plieuse défait la chaînette et l’enroule, sur un grand tambour horizontal garni de sangles. Dans un deuxième temps, elle étale effectivement les fils dans la largeur demandée par le tisseur. Pour cela, elle utilise un « rasteau », sorte de peigne métallique dont la partie supérieure est mobile. Les fils sont placés, dans un ordre prévu, entre les dents du « rasteau ». Le tout est amené sur un rouleau ou ensouple situé à plusieurs mètres du tambour. Cette grande longueur de fils leur donne une tension homogène, les sangles permettent de récupérer toute la chaîne sans aucune perte de matière. Enfin, la chaîne est enroulée avec soin sur l’ensouple qui sera remise au tisseur. »
Source : Les métiers de la soierie lyonnaise, in Bulletin de la Société historique, archéologique et littéraire de Lyon ; t. 31, 2001, p. 35-66
Bonne journée.
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