Question d'origine :
Bonjour,
Je recherche une usine qui fabricait des clés,sous la marque KIS à Vaise (à raprocher de RONIS?),merci
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 12/03/2018 à 16h30
Bonjour,
Si, plus généralement, nous avons trouvé de nombreux articles sur le groupe Kis, nous n’avons en revanche trouvé aucune information sur l’usine Kis à Lyon. Tout au plus pouvons-nous vous orienter vers les photographies de l’usine mises en ligne sur numelyo.
Sinon, pour ne pas rester bredouille, nous dresserons une brève revue de presse qui vous permettra, à minima, de comprendre ce qu’est ce groupe. Vous pourrez poursuivre la consultation de tous ces articles via Europresse, base de données disponible à la Bibliothèque muncipale de lyon.
Ainsi, l’article publié sur wikipedia présente « Serge Crasnianski, né le 3 juillet 1942 (…) entrepreneur et inventeur français [qui] a fondéen 1963, le Grenoble base Key Independent System (KIS)1. La société KIS s'est fait connaître avec des machines compactes imprimant des cartes de visite, des bracelets, des reproductions de clés, diffusées dans des milliers de magasins dans le monde entier. Kis fusionne ensuite avec Photo-Me Group, filiale de Photo-Me (britannique), basé à Échirolles, devenu au fil du temps un des leaders mondiaux dans la conception, la production et la distribution d'équipements professionnels d'impression photographique instantanée.
En mars 1963, à 20 ans, en poursuivant ses études de Physique nucléaire à Genève,Serge Crasnianski a inventé la première machine automatique à faire des clefs . Sa machine automatique de reproduction de clés était la première du genre.
Ce qui a engendré la création de la société KIS. Avec la première machine à clefs, il a fallu concevoir et inventer toute l'industrie pour fabriquer les ébauches de clefs, 4000 références.
Il a fallu inventer la première fraiseuse à commande logique, puis les presses à genouillères 200 Tonnes, 200 coups minute, les plus rapides au monde, qui permettaient d'estamper les clefs et également les pièces de monnaie.La société KIS s'est développée de façon très rapide en donnant comme devise la clef minute, la gravure minute, les cartes de visite minute, les machines à réparation de chaussures minute .
Il s'est vendu plusieurs centaines de milliers de ces machines à travers le monde.
Serge Crasnianski a inventé le premier « Minilab » qui a été présenté pour la première fois au salon de la photo en 1981, par la société Kis France, dont Serge Crasnianski était actionnaire à 100%. Cet appareil de reproduction et de tirage de photographies a révolutionné les tirages de photos. Son principe est celui des « Photos en une heure » : le développement des films et des papiers se fait dans des machines étanches à la lumière, les opérateurs ne soulevant les capots que pour l’entretien périodique du matériel. Cette simplicité d’entretien rendait possible sa diffusion dans n’importe quel magasin ou grande surface. Le concept est ensuite repris et développé par de nombreuses entreprises d'abord japonaises (Noritsu, Fuji, Konica, Copal), puis d’autres nationalités telles que Agfa, Gretag, Durst, ou San-Marco.
(…)
Après sa réélection (2010), une restructuration importante est entreprise chez KIS et le Groupe renoue avec des bénéfices très importants ».
Cette date sonne-t-elle le glas de l'usine de Vaise ?
Roger Bellone dans Le Monde du samedi 3 avril 1982 consacre un article au « Tirage éclair » :
« Le marché du traitement des films et du tirage des photos en couleurs sera-t-il bouleversé par un groupe industriel français de Grenoble,le groupe Kis, bien connu pour ses services d'imprimerie " rapide ", de talons et de clés " minute ", mais qui est aussi un important fabricant de machines-outils (plus de vingt mille points de vente en France, 300 millions de francs de chiffre d'affaires, Plusieurs usines et quatre-vingts filiales dans le monde, notamment aux États-Unis, à Cleveland) ?
C'est la question que se posent depuis quelques mois, non sans inquiétude parfois, les professionnels et les laboratoires de travaux photographiques. En octobre dernier, en effet, la firme grenobloise a fait son entrée sur le marché de la photo avec trois sortes de machines, les Photokis, assurant le traitement des pellicules et des épreuves de photographie en couleurs… »
Le 10 mai 1985, toujours dans Le Monde, Claude Francillon, consacre aussi un article à ce " Monsieur Minute " :
« Faire vite et bien pour grignoter de précieuses minutes, telle pourrait être la devise de Serge Crasnianski, le PDG grenoblois de KIS, l'une des plus belles réussites industrielles françaises de ces dernières années.
Son entreprise, au service de la vitesse, est le numéro un mondial des " services-minute " : clefs, gravure, imprimerie, talons et semelles, photographie, photocopie couleur, et, en projet, une biscuiterie-minut e et un procédé d'analyses médicales-minute. Les machines express qu'il livre désormais aux quatre coins du monde sont souvent de petits chefs-d'oeuvre d'ingéniosité et... d'esthétique. Peu encombrantes, comme le déjà célèbre minilab (un laboratoire photographique développant la pellicule-couleur en une heure), elles occupent un espace inférieur à trois mètres carrés et sont surtout très faciles à faire fonctionner, rapides, bien sûr, et, assure M. Crasnianski, " très rentables ".
(…)
Fondateur et unique actionnaire du groupe KIS, Serge Crasnianski n'est décidément pas disert. En deux mots, il expliquera qu'il réalise 90 % de son chiffre d'affaires à l'exportation, emploie directement mille personnes en France et trois mille indirectement. Le nombre d'usines qu'il contrôle dans le monde ? " Peut-être une quinzaine. " Quant au chiffre d'affaires de KIS en France, il a dépassé 1 160 millions de francs en 1984, alors qu'il atteignait 460 millions l'année précédente. " 1984 a été exceptionnelle, explique Serge Crasnianski. En année normale, notre chiffre d'affaires ne progresse que de 30 à 40 %. " Les ventes de KIS aux États-Unis, notamment grâce au fameux minilab, sont passées de 3 millions de dollars en 1982 à 123 millions en 1984. KIS s'est même payé le luxe d'expédier et de vendre huit cents de ses appareils dans l'empire de la photo, le Japon.
(…)
Les Grenoblois n'auront finalement découvert cette entreprise modèle qui possède sept usines dans l'agglomération et son jeune PDG qu'en juillet 1984, soit vingt ans après le lancement de la société. Ce fut à l'occasion de la vente par la ville d'un terrain à KIS pour l'installation de son siège européen, qui permettra la création à Grenoble de quatre cents emplois».
En 1986, ce même quotidien explique que « Le groupe Kis se lance dans la restauration rapide » :
«Le groupe Kis, déjà présent dans divers domaines " minute " (clés, talons, photocopies, développement photographique instantané...), se lance dans la restauration rapide avec la création d'une chaîne à l'enseigne Cookies, directement inspirée des biscuits américains " cookies ". Le groupe, fondé en 1963 par M. Serge Crasnianski, et qui a réalisé en 1984 un chiffre d'affaires de 1,2 milliard de francs environ, précise qu'il a investi plus de 50 millions de francs dans l'étude de ce nouveau service " minute ". Une cinquantaine de points de vente Cookies devraient être créés fin 1986 avec pour objectif " à ferme de 500 à 1 000 unités en France et plus de 3 000 créations d'emplois ", une extension sur la scène internationale étant prévue ultérieurement par ce groupe, qui réalise actuellement 88 % de son chiffre d'affaires à l'étranger».
Le 10 mars 1987, Le Monde annonce que le groupe est en mauvaise posture pouvant entrainer des pertes importantes ( de l’ordre de 100 millions de dollars) ».
En outre, le Président de Kis est interrogé dans le cadre du Procès Noir-Botton (voir l’édition de Libération du 24 février 1995).
Pour finir, vous trouverez des informations complémentaires sur societe.com.
La base de dossier de presse Rhône Alpes recense d’autres articles que nous n’avons pas consultés.
Si, plus généralement, nous avons trouvé de nombreux articles sur le groupe Kis, nous n’avons en revanche trouvé aucune information sur l’usine Kis à Lyon. Tout au plus pouvons-nous vous orienter vers les photographies de l’usine mises en ligne sur numelyo.
Sinon, pour ne pas rester bredouille, nous dresserons une brève revue de presse qui vous permettra, à minima, de comprendre ce qu’est ce groupe. Vous pourrez poursuivre la consultation de tous ces articles via Europresse, base de données disponible à la Bibliothèque muncipale de lyon.
Ainsi, l’article publié sur wikipedia présente « Serge Crasnianski, né le 3 juillet 1942 (…) entrepreneur et inventeur français [qui] a fondé
En mars 1963, à 20 ans, en poursuivant ses études de Physique nucléaire à Genève,
Ce qui a engendré la création de la société KIS. Avec la première machine à clefs, il a fallu concevoir et inventer toute l'industrie pour fabriquer les ébauches de clefs, 4000 références.
Il a fallu inventer la première fraiseuse à commande logique, puis les presses à genouillères 200 Tonnes, 200 coups minute, les plus rapides au monde, qui permettaient d'estamper les clefs et également les pièces de monnaie.
Il s'est vendu plusieurs centaines de milliers de ces machines à travers le monde.
Serge Crasnianski a inventé le premier « Minilab » qui a été présenté pour la première fois au salon de la photo en 1981, par la société Kis France, dont Serge Crasnianski était actionnaire à 100%. Cet appareil de reproduction et de tirage de photographies a révolutionné les tirages de photos. Son principe est celui des « Photos en une heure » : le développement des films et des papiers se fait dans des machines étanches à la lumière, les opérateurs ne soulevant les capots que pour l’entretien périodique du matériel. Cette simplicité d’entretien rendait possible sa diffusion dans n’importe quel magasin ou grande surface. Le concept est ensuite repris et développé par de nombreuses entreprises d'abord japonaises (Noritsu, Fuji, Konica, Copal), puis d’autres nationalités telles que Agfa, Gretag, Durst, ou San-Marco.
(…)
Cette date sonne-t-elle le glas de l'usine de Vaise ?
Roger Bellone dans Le Monde du samedi 3 avril 1982 consacre un article au « Tirage éclair » :
« Le marché du traitement des films et du tirage des photos en couleurs sera-t-il bouleversé par un groupe industriel français de Grenoble,
C'est la question que se posent depuis quelques mois, non sans inquiétude parfois, les professionnels et les laboratoires de travaux photographiques. En octobre dernier, en effet, la firme grenobloise a fait son entrée sur le marché de la photo avec trois sortes de machines, les Photokis, assurant le traitement des pellicules et des épreuves de photographie en couleurs… »
Le 10 mai 1985, toujours dans Le Monde, Claude Francillon, consacre aussi un article à ce " Monsieur Minute " :
« Faire vite et bien pour grignoter de précieuses minutes, telle pourrait être la devise de Serge Crasnianski, le PDG grenoblois de KIS, l'une des plus belles réussites industrielles françaises de ces dernières années.
(…)
Fondateur et unique actionnaire du groupe KIS, Serge Crasnianski n'est décidément pas disert. En deux mots, il expliquera qu'il réalise 90 % de son chiffre d'affaires à l'exportation, emploie directement mille personnes en France et trois mille indirectement.
(…)
Les Grenoblois n'auront finalement découvert cette entreprise modèle qui possède sept usines dans l'agglomération et son jeune PDG qu'en juillet 1984, soit vingt ans après le lancement de la société. Ce fut à l'occasion de la vente par la ville d'un terrain à KIS pour l'installation de son siège européen, qui permettra la création à Grenoble de quatre cents emplois».
En 1986, ce même quotidien explique que « Le groupe Kis se lance dans la restauration rapide » :
«
Le 10 mars 1987, Le Monde annonce que le groupe est en mauvaise posture pouvant entrainer des pertes importantes ( de l’ordre de 100 millions de dollars) ».
En outre, le Président de Kis est interrogé dans le cadre du Procès Noir-Botton (voir l’édition de Libération du 24 février 1995).
Pour finir, vous trouverez des informations complémentaires sur societe.com.
La base de dossier de presse Rhône Alpes recense d’autres articles que nous n’avons pas consultés.
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