Question d'origine :
Bonjour cher guichet,
Je recherche sans la trouver (mais peut-être n'en existe-t-il pas) une version romancée de la circumnavigation de l'Afrique réalisée par un équipage égypto-phénicien sous le règne de Nékao II, au VIème siècle avant JC, selon Hérodote.
Je cherchais une oeuvre du style de celles de Guy Rachet, à la fois excellent vulgarisateur, et historiquement juste.
Auriez-vous connaissance d'un tel ouvrage ?
En vous remerciant d'avance !
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 13/03/2018 à 10h42
Réponse du Département Langues et Littératures :
Bonjour,
Malgré nos recherches, nous ne sommes malheureusement pas parvenus à trouver de versions romancées de cette première circumnavigation de l’Afrique qu’Hérodote attribue dans son ouvrage à des marins phéniciens sous l’égide du pharaon Néchao II.
Voilà cependant quelques informations au sujet de cette dernière.
Si l’on se base sur les quelques lignes d’Hérodote à ce sujet, le 1er tour d’Afrique aurait été accompli par des marins phéniciens, quelques 2000 ans avant les expéditions de Diaz et Vasco de Gama :
« La Libye est, nous le savons, entièrement entourée par la mer, sauf du côté où elle touche l’Asie ; le roi d’Egypte Nécôs en a le premier à notre connaissance donné la preuve : quand il eut terminé le percement du canal qui va du Nil au golfe Arabique, il fit partir des vaisseaux montés par des Phéniciens, avec mission de revenir en Egypte par les colonnes d’Héraclès et la mer septentrionale. Partis de la mer Erythrée les Phéniciens parcoururent la mer méridionale : à l’automne ils débarquèrent sur la côte de Libye, à l’endroit où les avait mené leur navigation, ensemençaient le sol et attendaient la récolte ; la moisson faite ils reprenaient la mer. Deux ans passèrent ainsi ; la troisième année ils doublèrent les colonnes d’Héraclès et retrouvèrent l’Egypte. »
Cette déclaration d’Hérodote contenue dans la 42e partie du Livre IV des Histoires d’Hérodote, interroge encore à l’heure actuelle un bon nombre d’historiens.
Si la durée du voyage telle qu’indiquée par Hérodote tendrait pour certains chercheurs à corroborer l’existence d’une telle traversée, d’autres s’interrogent sur sa véracité, en s’appuyant sur le fait que l’Egypte n’était pas un pays de tradition maritime, et que cette traversée n’a été suivie d’aucune conséquence commerciale, guerrière... Comme si elle n’avait jamais eu lieu.
Hérodote aurait alors peut-être été victime de la propagande égyptienne de l’époque.
Afin d’en avoir le cœur net, plusieurs expéditions ont été montées conjointement au XXe siècle par des navigateurs et des historiens pour vérifier si une telle traversée a pu être réalisée par des marins phéniciens à cette période.
André et Nady Gil-Artagnan, couple qui a consacré des années de recherches à ce sujet, ont ainsi tenté l’expérience, faisant construire un bateau, qu’ils baptiseront Pount en se basant sur les embarcations qui existaient à cette époque.
En 1988, les navigateurs quittent le port de Sète pour commencer son périple, en suivant scrupuleusement le déroulé de la traversée telle qu’indiquée par Hérodote dans ses Histoires. Deux ans après leur départ, l’embarcation rejoint enfin l'Égypte via la Méditerranée, prouvant qu’une telle circumnavigation a pu être réalisée avec les moyens maritimes de cette période de l’antiquité Egyptienne, en respectant à la fois le parcours défini par Hérodote et le temps imparti.
Un ouvrage intitulé Le grand voyage du Pount: un navire de l'Egypte antique autour de l'Afrique retrace cette expédition en détail.
Un britannique, l’ex officier de la Marine Royale Philip Beale, retentera l’expérience en 2008, parvenant aux mêmes conclusions qu’André et Nady Gil-Artagnan. Il raconte cette expédition dans un ouvrage depuis lors indisponible Sailing close to the wind, paru en 2013.
L’une des membres de cet équipage retrace brièvement cette traversée dans l’article Sailing around Africa with the Phoenician Ship Expedition sur un site dédié à la navigation.
Bonjour,
Malgré nos recherches, nous ne sommes malheureusement pas parvenus à trouver de versions romancées de cette première circumnavigation de l’Afrique qu’Hérodote attribue dans son ouvrage à des marins phéniciens sous l’égide du pharaon Néchao II.
Voilà cependant quelques informations au sujet de cette dernière.
Si l’on se base sur les quelques lignes d’Hérodote à ce sujet, le 1er tour d’Afrique aurait été accompli par des marins phéniciens, quelques 2000 ans avant les expéditions de Diaz et Vasco de Gama :
« La Libye est, nous le savons, entièrement entourée par la mer, sauf du côté où elle touche l’Asie ; le roi d’Egypte Nécôs en a le premier à notre connaissance donné la preuve : quand il eut terminé le percement du canal qui va du Nil au golfe Arabique, il fit partir des vaisseaux montés par des Phéniciens, avec mission de revenir en Egypte par les colonnes d’Héraclès et la mer septentrionale. Partis de la mer Erythrée les Phéniciens parcoururent la mer méridionale : à l’automne ils débarquèrent sur la côte de Libye, à l’endroit où les avait mené leur navigation, ensemençaient le sol et attendaient la récolte ; la moisson faite ils reprenaient la mer. Deux ans passèrent ainsi ; la troisième année ils doublèrent les colonnes d’Héraclès et retrouvèrent l’Egypte. »
Cette déclaration d’Hérodote contenue dans la 42e partie du Livre IV des Histoires d’Hérodote, interroge encore à l’heure actuelle un bon nombre d’historiens.
Si la durée du voyage telle qu’indiquée par Hérodote tendrait pour certains chercheurs à corroborer l’existence d’une telle traversée, d’autres s’interrogent sur sa véracité, en s’appuyant sur le fait que l’Egypte n’était pas un pays de tradition maritime, et que cette traversée n’a été suivie d’aucune conséquence commerciale, guerrière... Comme si elle n’avait jamais eu lieu.
Hérodote aurait alors peut-être été victime de la propagande égyptienne de l’époque.
Afin d’en avoir le cœur net, plusieurs expéditions ont été montées conjointement au XXe siècle par des navigateurs et des historiens pour vérifier si une telle traversée a pu être réalisée par des marins phéniciens à cette période.
André et Nady Gil-Artagnan, couple qui a consacré des années de recherches à ce sujet, ont ainsi tenté l’expérience, faisant construire un bateau, qu’ils baptiseront Pount en se basant sur les embarcations qui existaient à cette époque.
En 1988, les navigateurs quittent le port de Sète pour commencer son périple, en suivant scrupuleusement le déroulé de la traversée telle qu’indiquée par Hérodote dans ses Histoires. Deux ans après leur départ, l’embarcation rejoint enfin l'Égypte via la Méditerranée, prouvant qu’une telle circumnavigation a pu être réalisée avec les moyens maritimes de cette période de l’antiquité Egyptienne, en respectant à la fois le parcours défini par Hérodote et le temps imparti.
Un ouvrage intitulé Le grand voyage du Pount: un navire de l'Egypte antique autour de l'Afrique retrace cette expédition en détail.
Un britannique, l’ex officier de la Marine Royale Philip Beale, retentera l’expérience en 2008, parvenant aux mêmes conclusions qu’André et Nady Gil-Artagnan. Il raconte cette expédition dans un ouvrage depuis lors indisponible Sailing close to the wind, paru en 2013.
L’une des membres de cet équipage retrace brièvement cette traversée dans l’article Sailing around Africa with the Phoenician Ship Expedition sur un site dédié à la navigation.
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