Question d'origine :
Bonjour, même cela semble choquant, il existe bien et bel des parents mal traités par leur adolescents..suite à ce problème, est-ce que le taux de parents maltraité a augmenté au fil du temps? La police ou le tribunal pénal reçoit-il de plus en plus de plainte de la part de parents dépourvu de solution ?
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 03/03/2018 à 13h48
Bonjour,
Les statistiques de la maltraitance des parents ne semblent pas être publiées. Nous n'en avons, en tous cas, pas trouvé le détail ni l'évolution.
Dans une précédente réponse datant de 2012, portant sur les Enfants rois-tyrans, nous indiquions que les associations d'écoute faisaient face à une augmentation des appels concernant des parents battus par leurs enfants :
' La vingtaine d'employés du numéro vert «Jeunes Violences Ecoute» (0 800 20 22 23), créé en 2000 par le conseil régional d'Ile-de-France, a d'ailleurs constaté une augmentation des appels de parents victimes de leurs enfants. «Ce phénomène n'existait pas avant 2001. Aujourd'hui, il représente environ 5% de nos appels annuels», explique au Figaro.fr la responsable de la plate-forme, Brigitte Cadéac, soit près de650 coups de fil sur 13 000 ."
C'est ce qu'indique également l'article intitulé L’adolescence, une crise de la transmission. Quand un adolescent bat un parent écrit par Vicente Cindy, Chapellon Sébastien (Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 2015/2 (n° 65), p. 109-120) :
" Notre expérience de la protection de l’enfance nous amène à interroger le nombre grandissant de parents qui se plaignent de la violence des adolescents à leur égard. Déjà, en 2008, une organisation française d’écoutants téléphoniques a mis en avant larecrudescence des violences physiques d’adolescents contre leurs parents [*]. Parallèlement, dans d’autres pays, un phénomène identique semble émerger. Ainsi, aux États-Unis, environ 10 % des adolescents en arrivent à agresser physiquement leurs parents (Simon, 2010). Le Canada affiche des pourcentages similaires (Pelletier, 1999). Ces chiffres témoignent de l’importance de ce phénomène, ainsi que de sa récente prise en compte. "
[*]1 650 appels sur 13 000 portaient sur cette problématique, sur l’année 2008 en Île-de-France (Brunet, 2009).
L'étude de l'INSEE Femmes et hommes face à la violence (novembre 2013) indique que "les trois quarts des femmes victimes de telles violences connaissaient leur agresseur. Pour les deux tiers d’entre elles, il s’agit d’un proche ou d’une personne connue personnellement. Parmi celles qui ont subi des violences physiques, 31 % ont été victimes de leur conjoint ou d’un ex-conjoint,22 % d’un autre membre de leur famille , et 10% d’une autre personne connue personnellement. Quand il s’agit de violences sexuelles l’agresseur est plus souvent leur conjoint ou leur ex-conjoint (35 %), ou une personne connue personnellement (21 %), mais plus rarement un autre membre de leur famille (11 %). "
Parmi ces 22%, il n'est malheureusement pas indiqué de quel membre de la famille il s'agit...
Pour aller plus loin,quelques articles sur les "parents battus" :
- Prise en charge spécifique pour les "enfants tyrans
- A l’écoute de parents tyrannisés par leurs enfants / Sarah Finger, Libération — 18 février 2016
- Enfants tyrans : le CHU de Montpellier vient en aide aux parents / Bruno Martrette
- Violences familiales : des parents victimes des enfants
Bonne journée.
Les statistiques de la maltraitance des parents ne semblent pas être publiées. Nous n'en avons, en tous cas, pas trouvé le détail ni l'évolution.
Dans une précédente réponse datant de 2012, portant sur les Enfants rois-tyrans, nous indiquions que les associations d'écoute faisaient face à une augmentation des appels concernant des parents battus par leurs enfants :
' La vingtaine d'employés du numéro vert «Jeunes Violences Ecoute» (0 800 20 22 23), créé en 2000 par le conseil régional d'Ile-de-France, a d'ailleurs constaté une augmentation des appels de parents victimes de leurs enfants. «Ce phénomène n'existait pas avant 2001. Aujourd'hui, il représente environ 5% de nos appels annuels», explique au Figaro.fr la responsable de la plate-forme, Brigitte Cadéac, soit près de
C'est ce qu'indique également l'article intitulé L’adolescence, une crise de la transmission. Quand un adolescent bat un parent écrit par Vicente Cindy, Chapellon Sébastien (Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 2015/2 (n° 65), p. 109-120) :
" Notre expérience de la protection de l’enfance nous amène à interroger le nombre grandissant de parents qui se plaignent de la violence des adolescents à leur égard. Déjà, en 2008, une organisation française d’écoutants téléphoniques a mis en avant la
[*]
L'étude de l'INSEE Femmes et hommes face à la violence (novembre 2013) indique que "les trois quarts des femmes victimes de telles violences connaissaient leur agresseur. Pour les deux tiers d’entre elles, il s’agit d’un proche ou d’une personne connue personnellement. Parmi celles qui ont subi des violences physiques, 31 % ont été victimes de leur conjoint ou d’un ex-conjoint,
Parmi ces 22%, il n'est malheureusement pas indiqué de quel membre de la famille il s'agit...
Pour aller plus loin,quelques articles sur les "parents battus" :
- Prise en charge spécifique pour les "enfants tyrans
- A l’écoute de parents tyrannisés par leurs enfants / Sarah Finger, Libération — 18 février 2016
- Enfants tyrans : le CHU de Montpellier vient en aide aux parents / Bruno Martrette
- Violences familiales : des parents victimes des enfants
Bonne journée.
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