Violence chez les adolescents
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 25/02/2018 à 12h08
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Question d'origine :
Est-ce que la violence des adolescents est actuellement en hausse en Europe ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 28/02/2018 à 09h38
Bonjour,
Voici plusieurs ressources qui vous aideront à vous faire une idée de la progression de la violence chez les jeunes en Europe et en France :
- Insécurité et délinquance en 2016 : premier bilan statistique, janvier 2017, Ministère de l’intérieur
- La délinquance des jeunes évolue avec l’âge, la réponse pénale aussi, Insee, 22/11/2016
- La violence chez les jeunes / OMS - Aide-mémoire N°356 - Septembre 2016
- Statistiques sur la criminalité, eurostat (données de 2014)
- Homicide : un aperçu global des meurtres en 2012, Unric (2014)
- Évolution des comportements violents chez les jeunes ces 20 dernières années, Denis RIBEAUD, novembre 2012
- Enquête inédite pour établir le profil type du meurtrier parisien, leparisien.fr, 12 novembre 2014
- Un monde d’homicides, Marc Ouimet, Champ pénal/Penal field, Vol. VIII | 2011
- Violences juvéniles urbaines en Europe : histoire d'une construction sociale, Xavier De Weirt, Xavier Rousseaux
- Les jeunes et l'exclusion dans les quartiers défavorisés : s'attaquer aux racines de la violence, Tendances de la cohésion sociale n°8 (2004)
- Les jeunes et l'exclusion dans les quartiers défavorisés : approches politiques dans six villes d'Europe, Tendances de la cohésion sociale n°9 (2004)
Notons que si les jeunes sont surreprésentés en tant qu’auteurs de violences, ils le sont aussi en tant que victimes :
« En 2015, 425 000 jeunes âgés de 10 à 25 ans, soit 3,3 % des jeunes de cette classe d’âge, ont été enregistrés par la police et la gendarmerie comme victimes de violences physiques, de violences sexuelles ou de vols commis avec ou sans violence. Les vols sans violence constituent la grande majorité (64 %) de ces atteintes qui touchent les 10-25 ans, suivis par les violences physiques (21 %), les vols avec violence (11 %) et les violences sexuelles (4 %). Les filles sont nettement surreprésentées parmi les victimes de violences sexuelles : 88 % des victimes sont des filles.
Les jeunes sont plus exposés aux violences et aux vols violents que les enfants et les adultes. Pour les garçons, les violences physiques enregistrées atteignent un pic autour de 14 ans suivi d’une légère décrue ; pour les filles, après un premier pic à 14 ans, les violences physiques repartent à la hausse à partir de 18 ans, avec l’apparition des violences conjugales. Les violences sexuelles enregistrées touchent plus souvent les filles entre 13 et 15 ans, tandis que les garçons courent un risque plus élevé dans l’enfance. Les vols touchent davantage les jeunes majeurs.
La jeunesse représente un âge de transition en matière de victimation : le poids des violences physiques et sexuelles, majeur dans l’enfance, décroît progressivement avec l’âge au profit de celui des vols. Les jeunes présentent une double vulnérabilité aux violences qui s’exercent dans un contexte familial et aux atteintes sur leurs lieux de sociabilité. »
Source : Insee
« On estime que dans le monde il y a 200 000 homicides par an chez les jeunes de 10 à 29 ans, ce qui en fait la quatrième cause de mortalité dans cette tranche d’âge. On observe une variation spectaculaire des taux d’homicide chez les jeunes entre les pays et dans les pays eux-mêmes.
À l’échelle mondiale, 83% des victimes sont de sexe masculin et, dans tous les pays, les garçons et les jeunes hommes constituent également la majorité des auteurs.
Les taux d’homicide chez les jeunes femmes sont bien inférieurs presque partout. Entre 2000 et 2012, les taux d’homicide chez les jeunes ont diminué dans la plupart des pays, même si la baisse a été plus marquée dans les pays à revenu élevé que dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Pour chaque jeune tué, beaucoup d'autres subissent des blessures nécessitant une hospitalisation. Les attaques avec des armes à feu occasionnent plus souvent des blessures mortelles que les agressions par coups de poing, coups de pied, avec des couteaux ou avec des objets contondants.
La violence sexuelle touche également un nombre important de jeunes. Ainsi, 3 à 24% des femmes interrogées dans le cadre de l’Étude multipays de l’OMS sur la santé des femmes et la violence domestique rapportent que leur première expérience sexuelle a eu lieu sous la contrainte. Les bagarres et le harcèlement sont également courants chez les jeunes.
Une étude de 40 pays en développement a montré qu'environ 42% des garçons et 37% des filles étaient exposés aux brutalités et au harcèlement.
Les homicides et actes de violence non mortels concernant des jeunes contribuent non seulement considérablement à la charge mondiale de mortalité prématurée, de traumatismes et d’incapacités, mais ont également des répercussions graves, souvent à vie, sur le fonctionnement psychologique et social de l’individu. Cela peut toucher les familles des victimes, leurs amis et leurs communautés. La violence chez les jeunes accroît les coûts des services de santé, de protection sociale et judiciaires, réduit la productivité, diminue la valeur des biens et, d’une manière générale, fragilise le tissu social. »
Source : OMS
Bonne journée.
Voici plusieurs ressources qui vous aideront à vous faire une idée de la progression de la violence chez les jeunes en Europe et en France :
- Insécurité et délinquance en 2016 : premier bilan statistique, janvier 2017, Ministère de l’intérieur
- La délinquance des jeunes évolue avec l’âge, la réponse pénale aussi, Insee, 22/11/2016
- La violence chez les jeunes / OMS - Aide-mémoire N°356 - Septembre 2016
- Statistiques sur la criminalité, eurostat (données de 2014)
- Homicide : un aperçu global des meurtres en 2012, Unric (2014)
- Évolution des comportements violents chez les jeunes ces 20 dernières années, Denis RIBEAUD, novembre 2012
- Enquête inédite pour établir le profil type du meurtrier parisien, leparisien.fr, 12 novembre 2014
- Un monde d’homicides, Marc Ouimet, Champ pénal/Penal field, Vol. VIII | 2011
- Violences juvéniles urbaines en Europe : histoire d'une construction sociale, Xavier De Weirt, Xavier Rousseaux
- Les jeunes et l'exclusion dans les quartiers défavorisés : s'attaquer aux racines de la violence, Tendances de la cohésion sociale n°8 (2004)
- Les jeunes et l'exclusion dans les quartiers défavorisés : approches politiques dans six villes d'Europe, Tendances de la cohésion sociale n°9 (2004)
Notons que si les jeunes sont surreprésentés en tant qu’auteurs de violences, ils le sont aussi en tant que victimes :
« En 2015, 425 000 jeunes âgés de 10 à 25 ans, soit 3,3 % des jeunes de cette classe d’âge, ont été enregistrés par la police et la gendarmerie comme victimes de violences physiques, de violences sexuelles ou de vols commis avec ou sans violence. Les vols sans violence constituent la grande majorité (64 %) de ces atteintes qui touchent les 10-25 ans, suivis par les violences physiques (21 %), les vols avec violence (11 %) et les violences sexuelles (4 %). Les filles sont nettement surreprésentées parmi les victimes de violences sexuelles : 88 % des victimes sont des filles.
Les jeunes sont plus exposés aux violences et aux vols violents que les enfants et les adultes. Pour les garçons, les violences physiques enregistrées atteignent un pic autour de 14 ans suivi d’une légère décrue ; pour les filles, après un premier pic à 14 ans, les violences physiques repartent à la hausse à partir de 18 ans, avec l’apparition des violences conjugales. Les violences sexuelles enregistrées touchent plus souvent les filles entre 13 et 15 ans, tandis que les garçons courent un risque plus élevé dans l’enfance. Les vols touchent davantage les jeunes majeurs.
La jeunesse représente un âge de transition en matière de victimation : le poids des violences physiques et sexuelles, majeur dans l’enfance, décroît progressivement avec l’âge au profit de celui des vols. Les jeunes présentent une double vulnérabilité aux violences qui s’exercent dans un contexte familial et aux atteintes sur leurs lieux de sociabilité. »
Source : Insee
« On estime que dans le monde il y a 200 000 homicides par an chez les jeunes de 10 à 29 ans, ce qui en fait la quatrième cause de mortalité dans cette tranche d’âge. On observe une variation spectaculaire des taux d’homicide chez les jeunes entre les pays et dans les pays eux-mêmes.
À l’échelle mondiale, 83% des victimes sont de sexe masculin et, dans tous les pays, les garçons et les jeunes hommes constituent également la majorité des auteurs.
Les taux d’homicide chez les jeunes femmes sont bien inférieurs presque partout. Entre 2000 et 2012, les taux d’homicide chez les jeunes ont diminué dans la plupart des pays, même si la baisse a été plus marquée dans les pays à revenu élevé que dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Pour chaque jeune tué, beaucoup d'autres subissent des blessures nécessitant une hospitalisation. Les attaques avec des armes à feu occasionnent plus souvent des blessures mortelles que les agressions par coups de poing, coups de pied, avec des couteaux ou avec des objets contondants.
La violence sexuelle touche également un nombre important de jeunes. Ainsi, 3 à 24% des femmes interrogées dans le cadre de l’Étude multipays de l’OMS sur la santé des femmes et la violence domestique rapportent que leur première expérience sexuelle a eu lieu sous la contrainte. Les bagarres et le harcèlement sont également courants chez les jeunes.
Une étude de 40 pays en développement a montré qu'environ 42% des garçons et 37% des filles étaient exposés aux brutalités et au harcèlement.
Les homicides et actes de violence non mortels concernant des jeunes contribuent non seulement considérablement à la charge mondiale de mortalité prématurée, de traumatismes et d’incapacités, mais ont également des répercussions graves, souvent à vie, sur le fonctionnement psychologique et social de l’individu. Cela peut toucher les familles des victimes, leurs amis et leurs communautés. La violence chez les jeunes accroît les coûts des services de santé, de protection sociale et judiciaires, réduit la productivité, diminue la valeur des biens et, d’une manière générale, fragilise le tissu social. »
Source : OMS
Bonne journée.
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