sorties amoureuses entre juifs
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 21/02/2018 à 14h46
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Question d'origine :
je vous expose le problème suivant:
je suis juif pied-noir d'ALGERIE séfarade libéral;ma soeur est également pied-noir juive séfarade libérale,et elle a une fille aînée âgée de 27 ans, étudiante en master de droit privé-huissière-avocate, qui sort depuis plusieurs mois avec un dentiste de son âge juif séfarade d'origine tunisienne religieux et avec lequel elle n'échange ni bises ni baisers:est-ce vraiment normal dans la religion juive avant d'être engagés mutuellement?
j'ai posé cette question au grand rabbin de FRANCE haïm KORSIA,mais il ne m'a pas répondu-
j'aimerais vraiment que vous vous renseigniez sur cette question auprès d'une autorité rabbinique et que vous m'en transmettiez la réponse-
merci d'avance-
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 24/02/2018 à 12h02
Bonjour,
Votre question portant sur un sujet plutôt intime, nous nous abstiendrons de servir d’intermédiaire entre votre nièce et un rabbin.
Par ailleurs, l’absence de gestes d’affection en public peut n’être due qu’à la pudeur et ne pas refléter les rapports d’un couple en privé.
Concernant la tradition juive au regard des rapports amoureux, celle-ci semble se limiter à la sexualité dans le cadre du mariage :
« La tradition juive n’aborde les relations sexuelles que dans le cadre du mariage, et ce, dans le but de procréer. Ces relations impliquant le consentement mutuel des conjoints doivent se faire avec amour, tendresse et plaisir. Par ailleurs, le Talmud énonce explicitement que les relations sexuelles sont un droit pour la femme et un devoir pour le mari. Celui-ci a donc l’obligation de satisfaire sexuellement sa femme. Bien que la problématique de l’égalité homme-femme puisse compliquer les choses, une femme peut demander le divorce si son mari ne lui procure pas la satisfaction sexuelle à laquelle elle a droit.
Si la Loi juive aborde avec sérénité la sexualité en considérant l’acte sexuel comme un commandement divin que les époux doivent accomplir en respectant toutefois les conditions fixées par les règles de pureté familiale, le judaïsme est-il aussi permissif et ouvert à la liberté sexuelle que les textes le supposent ? Lorsqu’on combine la lecture de la Torah et de la littérature rabbinique, l’ambivalence du judaïsme sur cette question apparaît clairement. « Les rabbins insistent sur la pudeur et la retenue. Bien qu’ils ne condamnent pas le plaisir sexuel, les rabbins n’admettent qu’un instinct sexuel contrôlé et maîtrisé », nuance David Biale. « Sous l’influence du monde chrétien, de nombreux rabbins cherchent donc à imposer une vision plus rigoriste de la sexualité. Non pas qu’ils la condamnent, mais elle ne doit pas privilégier le plaisir physique. Certains rabbins évoquent même le plaisir quasi sexuel de l’étude du Talmud et des textes rabbiniques. Ainsi, au 18e siècle, pour certains maîtres du Hassidisme, la relation que l’homme entretient avec Dieu est envisagée en termes érotiques. Quand le hassid prie ou s’adresse à Dieu, c’est comme s’il faisait l’amour. C’est ce que j’appellerais un déplacement de la sexualité vers l’amour de Dieu ». »
Source : Centre communautaire laïc juif
Si votre nièce est insatisfaite de sa situation de couple, elle peut toutefois consulter un conseiller conjugal.
Bonne journée.
Votre question portant sur un sujet plutôt intime, nous nous abstiendrons de servir d’intermédiaire entre votre nièce et un rabbin.
Par ailleurs, l’absence de gestes d’affection en public peut n’être due qu’à la pudeur et ne pas refléter les rapports d’un couple en privé.
Concernant la tradition juive au regard des rapports amoureux, celle-ci semble se limiter à la sexualité dans le cadre du mariage :
« La tradition juive n’aborde les relations sexuelles que dans le cadre du mariage, et ce, dans le but de procréer. Ces relations impliquant le consentement mutuel des conjoints doivent se faire avec amour, tendresse et plaisir. Par ailleurs, le Talmud énonce explicitement que les relations sexuelles sont un droit pour la femme et un devoir pour le mari. Celui-ci a donc l’obligation de satisfaire sexuellement sa femme. Bien que la problématique de l’égalité homme-femme puisse compliquer les choses, une femme peut demander le divorce si son mari ne lui procure pas la satisfaction sexuelle à laquelle elle a droit.
Si la Loi juive aborde avec sérénité la sexualité en considérant l’acte sexuel comme un commandement divin que les époux doivent accomplir en respectant toutefois les conditions fixées par les règles de pureté familiale, le judaïsme est-il aussi permissif et ouvert à la liberté sexuelle que les textes le supposent ? Lorsqu’on combine la lecture de la Torah et de la littérature rabbinique, l’ambivalence du judaïsme sur cette question apparaît clairement. « Les rabbins insistent sur la pudeur et la retenue. Bien qu’ils ne condamnent pas le plaisir sexuel, les rabbins n’admettent qu’un instinct sexuel contrôlé et maîtrisé », nuance David Biale. « Sous l’influence du monde chrétien, de nombreux rabbins cherchent donc à imposer une vision plus rigoriste de la sexualité. Non pas qu’ils la condamnent, mais elle ne doit pas privilégier le plaisir physique. Certains rabbins évoquent même le plaisir quasi sexuel de l’étude du Talmud et des textes rabbiniques. Ainsi, au 18e siècle, pour certains maîtres du Hassidisme, la relation que l’homme entretient avec Dieu est envisagée en termes érotiques. Quand le hassid prie ou s’adresse à Dieu, c’est comme s’il faisait l’amour. C’est ce que j’appellerais un déplacement de la sexualité vers l’amour de Dieu ». »
Source : Centre communautaire laïc juif
Si votre nièce est insatisfaite de sa situation de couple, elle peut toutefois consulter un conseiller conjugal.
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