ideaux mexicains
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 16/02/2018 à 21h07
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Question d'origine :
Bonjour,
Je suis en master de Langues Étrangères Appliquées aux Affaires Economiques Internationales et je m'intéresse aux Investissements Directs Etrangers français au Mexique en général.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 19/02/2018 à 14h39
Bonjour,
En 2013 les IDE français au Mexique ne représentaient qu’une part faible des flux malgré la présence de ses principaux grands groupes. Toutefois depuis quelques années l’entrée d’investissements français dans le pays s’est accélérée :
« Malgré la présence de ses principaux grands groupes, la France apparaît comme un investisseur secondaire au Mexique (1% des flux et moins de 2% des stocks). Le Mexique continue de percevoir des flux réguliers, notamment dans le secteur manufacturier, malgré une baisse notable en 2012 (17 Mds €). Le marché mexicain, bénéficiant d’une politique d’ouverture cherchant à augmenter les flux, offre des opportunités intéressantes, d’autant que la nouvelle administration a souhaité renforcer l’attraction d’IDE, notamment au travers d’un programme ambitieux de réformes en cours visant à l’ouverture des barrières affectant certainssecteurs essentiels de son économie, notamment dans le secteur de l’énergie et des télécommunications. »
Source : Les investissements directs étrangers au Mexique en 2013, diplomatie.gouv.fr (2013)
« Le Mexique reçoit un montant d’IDE important. En 2012, il a été le quatrième récepteur d’IDE en Amérique latine après le Brésil, le Chili et la Colombie. Cependant, ces chiffres ne traduisent pas la tendance plus globale qui place le Mexique au deuxième rang des pays récepteurs d’IDE en Amérique latine, position qu’il occupait en 2011 et qu’il devrait retrouver en 2013. Il compterait alors parmi les dix pays du monde les plus attractifs d’IDE.
La part des IDE originaires de l’Union européenne représente, quant à elle, 37% des IDE reçus par le Mexique. L’année 2012 a vu le Japon devenir le deuxième pays d’origine des IDE au Mexique, en raison notamment des opportunités d’implantation qu’offre le Mexique aux entreprises japonaises dans le secteur automobile. Plus globalement, les sources mexicaines indiquent que sur la période 2000-2012, les stocks d’IDE au Mexique sont majoritairement originaires des États-Unis, suivis de l’Espagne, des Pays-Bas, du Canada, du Royaume-Uni, et de la Suisse.
[…]Investissements français au Mexique
Les investissements directs français sont statistiquement faibles depuis plusieurs années. La France est traditionnellement le 8ème investisseur étranger au Mexique (1% des flux et 1.7% des stocks).
Cependant, les chiffres du Ministère de l’Economie mexicain reflètent une progression pour l’année 2012, avec des flux de 253 millions de dollars (2.6% du total, soit le 6ième rang). En 2012, la France occupe la 3ième place parmi les investisseurs européens au Mexique, la 6ième au niveau international.
Les stocks d’IDE français au Mexique atteignent en 2012 plus de 2 milliards d’euros.
Les investissements français au Mexique, relativement modestes en stock (1.7% du total), ont connu une nette progression en flux en 2012 (2.6% du total, contre 0.8% en 2011). Il faut par ailleurs relever que les statistiques mexicaines ne prennent pas en compte les investissements de sociétés françaises passant par des filiales situées dans des pays tiers, ce qui minore le poids des investissements français. En revanche, la France reçoit encore peu d’investissements mexicains.
Les statistiques mexicaines (Ministère de l’Économie) diffèrent notablement de celles de la Banque de France, avec une tendance à la sous-évaluation des IDE français, car:
• de nombreuses implantations françaises sont créées ou acquises par des filiales de sociétés françaises aux États-Unis ou dans les pays partenaires de l’Union européenne;
• le Mexique prend en compte l’origine de l’investissement et non la nationalité de la maison-mère. Or, les flux peuvent s’effectuer via des pays offrant des avantages fiscaux pour les entreprises françaises;
• les bons résultats financiers permettent, dans certains cas, l’autofinancement.
Ainsi, selon les données mexicaines, les flux d’investissements français au Mexique se seraient élevés à 335.8 millions de dollars en 2012. »
Source : Se développer et investir au Mexique : Les opportunités d’affaires, pwc.com (2013)
«La France : un partenaire commercial privilégié du Mexique
L’entrée d’investissements français dans le pays s’est accélérée : les Investissements Directs à l’Etranger (IDE) français cumulés des 3 dernières années représentent 52% du total des IDE reçus de 1999 à 2016. Selon les données de l’agence gouvernementale mexicaine ProMéxico, les principaux secteurs d’attrait pour les capitaux étrangers sont l’Aéronautique, l’Automobile, le Tourisme, le Secteur du Luxe et de la Cosmétique, les Biotechnologies et l’Agroalimentaire.
De nombreuses grandes entreprises françaises au Mexique sont très présentes dans ces secteurs comme le montre par exemple la présence d’Airbus, de Renault-Nissan, de Faurecia, de Valeo, de Accor, de LVMH, de Sanofi, de Pernod Ricard, de Danone, de Air Liquide et de ENGIE. Pour certaines d’entre elles, la contribution de leurs filiales mexicaines aux revenus consolidés du Groupe peut être importante. En outre, une série de grandes réformes adoptée en 2013 au Mexique a ouvert aux investisseurs étrangers les Secteurs de l’Energie et des Télécommunications, ce qui a permis d’accélérer leur croissance. En conséquence « beaucoup d’entreprises françaises du secteur de l’Energie étudient la possibilité d’investir au Mexique » comme le souligne le Président de la Chambre de Commerce et d´Industrie Franco-Mexicaine basée à Mexico, Olivier Rodney.
Ce regain d’intérêt pour le Mexique s’est concrétisé récemment encore par le biais d’investissements ou d’acquisitions par des entreprises tricolores, comme l’illustrent notamment le récent achat de DelMaguey par Pernord Ricard, l’acquisition de OutFront Media par JCDecaux, ou l’investissement record de 565 millions d’euros réalisé par Veolia en 2017 pour la construction de la plus grande usine de recyclage de déchets au monde. Michelin a lancé la construction d’une nouvelle usine de production de pneus, dont l’inauguration est prévue fin 2018. Décathlon, quant à lui, s’est installé à Mexico avec 5 magasins depuis 2016 et prévoit l’ouverture de 7 points de ventes supplémentaires en 2018. »
Source : Pourquoi est-ce le moment d’investir au Mexique ? Charles Bédier (6 novembre 2017)
Pour aller plus loin :
- World Investment Report 2016, unctad.org
- Mexique, tresor.economie.gouv.fr
- Le Mexique, un nouvel eldorado pour les entreprises françaises ? latribune.fr
Bonne journée.
En 2013 les IDE français au Mexique ne représentaient qu’une part faible des flux malgré la présence de ses principaux grands groupes. Toutefois depuis quelques années l’entrée d’investissements français dans le pays s’est accélérée :
« Malgré la présence de ses principaux grands groupes, la France apparaît comme un investisseur secondaire au Mexique (1% des flux et moins de 2% des stocks). Le Mexique continue de percevoir des flux réguliers, notamment dans le secteur manufacturier, malgré une baisse notable en 2012 (17 Mds €). Le marché mexicain, bénéficiant d’une politique d’ouverture cherchant à augmenter les flux, offre des opportunités intéressantes, d’autant que la nouvelle administration a souhaité renforcer l’attraction d’IDE, notamment au travers d’un programme ambitieux de réformes en cours visant à l’ouverture des barrières affectant certainssecteurs essentiels de son économie, notamment dans le secteur de l’énergie et des télécommunications. »
Source : Les investissements directs étrangers au Mexique en 2013, diplomatie.gouv.fr (2013)
« Le Mexique reçoit un montant d’IDE important. En 2012, il a été le quatrième récepteur d’IDE en Amérique latine après le Brésil, le Chili et la Colombie. Cependant, ces chiffres ne traduisent pas la tendance plus globale qui place le Mexique au deuxième rang des pays récepteurs d’IDE en Amérique latine, position qu’il occupait en 2011 et qu’il devrait retrouver en 2013. Il compterait alors parmi les dix pays du monde les plus attractifs d’IDE.
La part des IDE originaires de l’Union européenne représente, quant à elle, 37% des IDE reçus par le Mexique. L’année 2012 a vu le Japon devenir le deuxième pays d’origine des IDE au Mexique, en raison notamment des opportunités d’implantation qu’offre le Mexique aux entreprises japonaises dans le secteur automobile. Plus globalement, les sources mexicaines indiquent que sur la période 2000-2012, les stocks d’IDE au Mexique sont majoritairement originaires des États-Unis, suivis de l’Espagne, des Pays-Bas, du Canada, du Royaume-Uni, et de la Suisse.
[…]
Les investissements directs français sont statistiquement faibles depuis plusieurs années. La France est traditionnellement le 8ème investisseur étranger au Mexique (1% des flux et 1.7% des stocks).
Cependant, les chiffres du Ministère de l’Economie mexicain reflètent une progression pour l’année 2012, avec des flux de 253 millions de dollars (2.6% du total, soit le 6ième rang). En 2012, la France occupe la 3ième place parmi les investisseurs européens au Mexique, la 6ième au niveau international.
Les stocks d’IDE français au Mexique atteignent en 2012 plus de 2 milliards d’euros.
Les investissements français au Mexique, relativement modestes en stock (1.7% du total), ont connu une nette progression en flux en 2012 (2.6% du total, contre 0.8% en 2011). Il faut par ailleurs relever que les statistiques mexicaines ne prennent pas en compte les investissements de sociétés françaises passant par des filiales situées dans des pays tiers, ce qui minore le poids des investissements français. En revanche, la France reçoit encore peu d’investissements mexicains.
Les statistiques mexicaines (Ministère de l’Économie) diffèrent notablement de celles de la Banque de France, avec une tendance à la sous-évaluation des IDE français, car:
• de nombreuses implantations françaises sont créées ou acquises par des filiales de sociétés françaises aux États-Unis ou dans les pays partenaires de l’Union européenne;
• le Mexique prend en compte l’origine de l’investissement et non la nationalité de la maison-mère. Or, les flux peuvent s’effectuer via des pays offrant des avantages fiscaux pour les entreprises françaises;
• les bons résultats financiers permettent, dans certains cas, l’autofinancement.
Ainsi, selon les données mexicaines, les flux d’investissements français au Mexique se seraient élevés à 335.8 millions de dollars en 2012. »
Source : Se développer et investir au Mexique : Les opportunités d’affaires, pwc.com (2013)
«
L’entrée d’investissements français dans le pays s’est accélérée : les Investissements Directs à l’Etranger (IDE) français cumulés des 3 dernières années représentent 52% du total des IDE reçus de 1999 à 2016. Selon les données de l’agence gouvernementale mexicaine ProMéxico, les principaux secteurs d’attrait pour les capitaux étrangers sont l’Aéronautique, l’Automobile, le Tourisme, le Secteur du Luxe et de la Cosmétique, les Biotechnologies et l’Agroalimentaire.
De nombreuses grandes entreprises françaises au Mexique sont très présentes dans ces secteurs comme le montre par exemple la présence d’Airbus, de Renault-Nissan, de Faurecia, de Valeo, de Accor, de LVMH, de Sanofi, de Pernod Ricard, de Danone, de Air Liquide et de ENGIE. Pour certaines d’entre elles, la contribution de leurs filiales mexicaines aux revenus consolidés du Groupe peut être importante. En outre, une série de grandes réformes adoptée en 2013 au Mexique a ouvert aux investisseurs étrangers les Secteurs de l’Energie et des Télécommunications, ce qui a permis d’accélérer leur croissance. En conséquence « beaucoup d’entreprises françaises du secteur de l’Energie étudient la possibilité d’investir au Mexique » comme le souligne le Président de la Chambre de Commerce et d´Industrie Franco-Mexicaine basée à Mexico, Olivier Rodney.
Ce regain d’intérêt pour le Mexique s’est concrétisé récemment encore par le biais d’investissements ou d’acquisitions par des entreprises tricolores, comme l’illustrent notamment le récent achat de DelMaguey par Pernord Ricard, l’acquisition de OutFront Media par JCDecaux, ou l’investissement record de 565 millions d’euros réalisé par Veolia en 2017 pour la construction de la plus grande usine de recyclage de déchets au monde. Michelin a lancé la construction d’une nouvelle usine de production de pneus, dont l’inauguration est prévue fin 2018. Décathlon, quant à lui, s’est installé à Mexico avec 5 magasins depuis 2016 et prévoit l’ouverture de 7 points de ventes supplémentaires en 2018. »
Source : Pourquoi est-ce le moment d’investir au Mexique ? Charles Bédier (6 novembre 2017)
- World Investment Report 2016, unctad.org
- Mexique, tresor.economie.gouv.fr
- Le Mexique, un nouvel eldorado pour les entreprises françaises ? latribune.fr
Bonne journée.
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