Question d'origine :
Je travaille actuellement sur le patrimoine naturel de Lyon avec mes élèves de cm2 et je souhaiterais une petite précision au sujet des animaux du parc de la tête d'or.
Peut on considérer tous les animaux présents sur le parc, sauvages ou captifs comme faisant partie du patrimoine naturel?
Les girafes et les flamands roses, par exemple, font-ils partie du patrimoine naturel?
D'une manière générale, quelle définition peut on donner au terme de patrimoine naturel? La notion de préservation d'une espèce en danger est-elle obligatoire?
Merci d'avance pour votre réponse.
Cordialement
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 07/02/2018 à 14h47
Bonjour,
Le sujet abordé est compliqué car la notion même de « patrimoine naturel » diffère d’une approche à une autre et peut inscrire ou non les espèces.
Nous commencerons par citer la convention de l’Unesco qui précise ce qui est considéré comme patrimoine naturel, soit
" les monuments naturels constitués par des formations physiques et biologiques ou par des groupes de telles formations qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue esthétique ou scientifique ",
Si l’on se reporte aux 42 sites français classés au patrimoine mondial de l’Unesco (présenté en partie sur photocapital.fr, on se rend compte qu'il s'agit de sites comme golfe de Porto, la réserve qui fait partie du parc naturel régional de Corse, Les Causses et les Cévennes, le massif du Mont Blanc, le Mont perdu dans les pyrénées. Nous sommes donc bien loin du parc de la tête d’or et de ses flamands roses.
Mais cette notion peut aussi englober d’autres approches qui comprennent les espèces. Ainsi la définition apportée sur Wikipedia précise que l’on associe principalement deux notions
«
1. la notion de « patrimonialité » qui évoque une notion de valeur intrinsèque et un besoin de conservation, voire de gestion restauratoire.
2. la notion de nature, éventuellement déclinée en :
1. nature vivante (avec un principe de naturalité) ;
2. nature minérale et fossile (sous forme de richesses faunistiques, floristiques, fongistiques patrimoine géologique, paléontologique1, puits de carbone, etc.) ;
3. nature en tant qu'élément du paysage, également marqué par l'homme et donc aussi élément du patrimoine historique et culturel.
(…)
Elle s'est notamment formalisée autour d'une volonté de conserver les grands paysages et espaces nord américains et leur caractère sauvage (« wilderness ») au XIXe puis au XXe siècle, mais la notion s'est étendue, incluant par exemple un patrimoine écopaysager, informationnel et adaptatif contenu dans le patrimoine génétique. Certains le considèrent même comme un capital à valoriser, dont les intérêts pourraient être exploités dans le futur.
Le patrimoine naturel est un des éléments de plus en plus pris en compte pour le classement sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. On cherche à produire des indices synthétiques et universels2 permettant l'évaluation environnementale et la comparaison, en tenant compte du contexte biogéographique et de l'écopotentialité du milieu évalué.
(…)
Notion d'intérêt patrimonial
Des habitats naturels et des espèces dits d'intérêt patrimonial sont listées par pays et par régions ou par sites (Parcs, réserves, etc.) dans le cadre des inventaires naturalistes, certaines pouvant aussi être des espèces-clé, plus ou moins menacées. Ces données sont en France notamment utilisées pour établir ou mettre à jour les inventaires ZNIEFF, ZICO, la Stratégie de création d'aires protégées (SCAP) ou encore pour cartographier et mettre en œuvre la trame verte et bleue nationale.
Certaines définitions incluent les diverses espèces. Ainsi, dans Sciences de la nature, sciences de la société: Les passeurs de frontières
Marcel Jollivet s’intéresse aux diverses définitions apportées sur ce concept de « patrimoine naturel » et cite par exemple P. cornière pour qui « la notion de patrimoine naturel se comprend d’abord en énonçant simplement ses principales composantes ; les eaux continentales et marines, le sol, l’aire, les matières premières et énergétiques, les espèces animales et végétales » ou encore celle de J.L. Weber (1986) qui complète en indiquant que « le patrimoine naturel est l’ensemble des éléments naturels, et des systèmes qu’ils forment sont susceptibles d’être transmis aux générations futures ou de se transformer. Font partie du patrimoine naturel ! les espèces animales et végétales, les populations animales et végétales dont la durée de vie et le rythme de renouvellement impliquent la possibilité d’une accumulation et donc d’une transmission …. »
Nous vous laissons aussi parcourir l’ouvrage Patrimoines en folie par Henri Pierre Jeudy.
Enfin, pour approfondir cette notion de patrimoine naturel et travailler sur les espèces, nous vous suggérons de naviguer sur le site de L’inventaire national du patrimoine naturel.
Bon travail.
Le sujet abordé est compliqué car la notion même de « patrimoine naturel » diffère d’une approche à une autre et peut inscrire ou non les espèces.
Nous commencerons par citer la convention de l’Unesco qui précise ce qui est considéré comme patrimoine naturel, soit
"
Si l’on se reporte aux 42 sites français classés au patrimoine mondial de l’Unesco (présenté en partie sur photocapital.fr, on se rend compte qu'il s'agit de sites comme golfe de Porto, la réserve qui fait partie du parc naturel régional de Corse, Les Causses et les Cévennes, le massif du Mont Blanc, le Mont perdu dans les pyrénées. Nous sommes donc bien loin du parc de la tête d’or et de ses flamands roses.
Mais cette notion peut aussi englober d’autres approches qui comprennent les espèces. Ainsi la définition apportée sur Wikipedia précise que l’on associe principalement deux notions
«
1. la notion de « patrimonialité » qui évoque une notion de valeur intrinsèque et un besoin de conservation, voire de gestion restauratoire.
2. la notion de nature, éventuellement déclinée en :
1. nature vivante (avec un principe de naturalité) ;
2. nature minérale et fossile (sous forme de richesses faunistiques, floristiques, fongistiques patrimoine géologique, paléontologique1, puits de carbone, etc.) ;
3. nature en tant qu'élément du paysage, également marqué par l'homme et donc aussi élément du patrimoine historique et culturel.
(…)
Elle s'est notamment formalisée autour d'une volonté de conserver les grands paysages et espaces nord américains et leur caractère sauvage (« wilderness ») au XIXe puis au XXe siècle, mais la notion s'est étendue, incluant par exemple un patrimoine écopaysager, informationnel et adaptatif contenu dans le patrimoine génétique. Certains le considèrent même comme un capital à valoriser, dont les intérêts pourraient être exploités dans le futur.
Le patrimoine naturel est un des éléments de plus en plus pris en compte pour le classement sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. On cherche à produire des indices synthétiques et universels2 permettant l'évaluation environnementale et la comparaison, en tenant compte du contexte biogéographique et de l'écopotentialité du milieu évalué.
(…)
Notion d'intérêt patrimonial
Des habitats naturels et des espèces dits d'intérêt patrimonial sont listées par pays et par régions ou par sites (Parcs, réserves, etc.) dans le cadre des inventaires naturalistes, certaines pouvant aussi être des espèces-clé, plus ou moins menacées. Ces données sont en France notamment utilisées pour établir ou mettre à jour les inventaires ZNIEFF, ZICO, la Stratégie de création d'aires protégées (SCAP) ou encore pour cartographier et mettre en œuvre la trame verte et bleue nationale.
Certaines définitions incluent les diverses espèces. Ainsi, dans Sciences de la nature, sciences de la société: Les passeurs de frontières
Marcel Jollivet s’intéresse aux diverses définitions apportées sur ce concept de « patrimoine naturel » et cite par exemple P. cornière pour qui « la notion de patrimoine naturel se comprend d’abord en énonçant simplement ses principales composantes ; les eaux continentales et marines, le sol, l’aire, les matières premières et énergétiques, les espèces animales et végétales » ou encore celle de J.L. Weber (1986) qui complète en indiquant que « le patrimoine naturel est l’ensemble des éléments naturels, et des systèmes qu’ils forment sont susceptibles d’être transmis aux générations futures ou de se transformer. Font partie du patrimoine naturel ! les espèces animales et végétales, les populations animales et végétales dont la durée de vie et le rythme de renouvellement impliquent la possibilité d’une accumulation et donc d’une transmission …. »
Nous vous laissons aussi parcourir l’ouvrage Patrimoines en folie par Henri Pierre Jeudy.
Enfin, pour approfondir cette notion de patrimoine naturel et travailler sur les espèces, nous vous suggérons de naviguer sur le site de L’inventaire national du patrimoine naturel.
Bon travail.
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