Question d'origine :
Bonjour/bonsoir, je suis à la recherche d'études sociologiques sur la franc-maçonnerie , sans restriction et sous toute forme envisageable. Par avance, je vous remercie de l'attention que vous prêterez à cette demande. Des références plurielles seraient vivement souhaitées. Cordialement
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 30/01/2018 à 15h10
Bonjour,
Voici ce que nous dit l’article du Monde du 10 novembre 2017,Les loges dans l’angle mort de Marion Rousset : « Mais trouver des travaux scientifiques sur l'actualité de ces sociétés fermées est mission impossible, alors même que la sociologie des religions se porte mieux que jamais… Céline Bryon-Portet, professeure à l'université de Montpellier et elle-même franc-maçonne, est l'une des seules sociologues à en avoir fait son objet de recherche : « En tant que fait scientifique, la franc-maçonnerie est un angle quasi mort de la recherche, à l'exception de la discipline historique , qui est la première à s'y être intéressée, dès la fin du XIXe siècle au Royaume-Uni, mais surtout à partir de 1950-1960 en France» »
source : Les loges dans l'angle mort / le Monde - 11 novembre 2017 (à consulter à la BML sur Europresse)
Idem dans cet article La franc-maçonnerie, un objet délaissé par les sciences humaines et sociales ? : « Bien qu’il soit difficile de saisir les causes de ces lacunes, on peut supposer que la réputation quelque peu sulfureuse dont souffrent les francs-maçons et l’image caricaturale, souvent peu élogieuse, qu’en donnent les médias – à commencer par les marronniers des grands hebdomadaires –, ne sont pas étrangères à ce désintérêt relatif des chercheurs. ».
L’article du Monde parle aussi de l’inquiétude des "sociologues qui craignent de s'aventurer sur un terrain aussi stigmatisé que stigmatisant".
Vous trouverez :
- le site de Céline Bryon-Portet
- une présentation de son ouvrage Sociologie des sociétés fermées
- quelques articles en ligne :
Franc-maçonnerie 2.0, Adaptations et dénaturations d’une culture rituelle dans le cadre des plates-formes participatives
Anthropologie de la communication maçonnique : retour sur une démarche d’intermédiation créative, entre participation poétique et approche réflexive
La culture du secret et ses enjeux dans la « Société de communication »
Pourquoi la sociologie ignore la franc-maçonnerie / Marion Rousset - Lemonde.fr - 10/11/2011
Il faut noter que la difficulté vient justement de la nature secrète ou « discrète » de la franc-maçonnerie qui peut rendre impossibles l’observation et l’enquête sociologiques. En effet, le peu de sociologues qui se sont saisis de cette question sont eux-mêmes francs-maçons, dont Marcel Bolle de Bal : voici quelques-unes de ses publications.
Céline Bryon-Portet s’inscrit dans uneapproche socio-anthropologique de l'imaginaire , à l’instar du sociologue Michel Maffesoli, défendant une « sociologie de l’imaginaire », une « sociologie compréhensive », définie comme une « connaissance » plus qu’une « science ».
Ce problème de la distance nécessaire avec son objet et du caractère scientifique des études rappelle les nombreuses discussions et polémiques autour de Michel Maffesoli, dénoncé par certains sociologues comme un « pseudo-sociologue ». Dans l’article de Wikipédia sur Michel Maffesoli, vous trouverez de nombreuses références d'articles en fin de page illustrant ces débats.
Concernant la constitution sociologique de la franc-maçonnerie, cet article du Point : Ces professions où les frères prospèrent de Sophie Coignard, en donne un aperçu.
Les travaux concernant le rôle du secret dans les relations sociales et dans la communication font beaucoup référence à l’étude du philosophe et sociologue Georg Simmel, Secret et sociétés secrètes.
Voici les noms (et références) d’autres spécialistes de la franc-maçonnerie mais ils sont quasiment tous historiens : Pierre-Yves Beaurepaire, Roger Dachez, Daniel Ligou, Eric Saunier, Charles Porset, Thierry Zarcone.
Bonne lecture !
Voici ce que nous dit l’article du Monde du 10 novembre 2017,
source : Les loges dans l'angle mort / le Monde - 11 novembre 2017 (à consulter à la BML sur Europresse)
Idem dans cet article La franc-maçonnerie, un objet délaissé par les sciences humaines et sociales ? : « Bien qu’il soit difficile de saisir les causes de ces lacunes, on peut supposer que la réputation quelque peu sulfureuse dont souffrent les francs-maçons et l’image caricaturale, souvent peu élogieuse, qu’en donnent les médias – à commencer par les marronniers des grands hebdomadaires –, ne sont pas étrangères à ce désintérêt relatif des chercheurs. ».
L’article du Monde parle aussi de l’inquiétude des "sociologues qui craignent de s'aventurer sur un terrain aussi stigmatisé que stigmatisant".
Vous trouverez :
- le site de Céline Bryon-Portet
- une présentation de son ouvrage Sociologie des sociétés fermées
- quelques articles en ligne :
Franc-maçonnerie 2.0, Adaptations et dénaturations d’une culture rituelle dans le cadre des plates-formes participatives
Anthropologie de la communication maçonnique : retour sur une démarche d’intermédiation créative, entre participation poétique et approche réflexive
La culture du secret et ses enjeux dans la « Société de communication »
Pourquoi la sociologie ignore la franc-maçonnerie / Marion Rousset - Lemonde.fr - 10/11/2011
Il faut noter que la difficulté vient justement de la nature secrète ou « discrète » de la franc-maçonnerie qui peut rendre impossibles l’observation et l’enquête sociologiques. En effet, le peu de sociologues qui se sont saisis de cette question sont eux-mêmes francs-maçons, dont Marcel Bolle de Bal : voici quelques-unes de ses publications.
Céline Bryon-Portet s’inscrit dans une
Ce problème de la distance nécessaire avec son objet et du caractère scientifique des études rappelle les nombreuses discussions et polémiques autour de Michel Maffesoli, dénoncé par certains sociologues comme un « pseudo-sociologue ». Dans l’article de Wikipédia sur Michel Maffesoli, vous trouverez de nombreuses références d'articles en fin de page illustrant ces débats.
Concernant la constitution sociologique de la franc-maçonnerie, cet article du Point : Ces professions où les frères prospèrent de Sophie Coignard, en donne un aperçu.
Les travaux concernant le rôle du secret dans les relations sociales et dans la communication font beaucoup référence à l’étude du philosophe et sociologue Georg Simmel, Secret et sociétés secrètes.
Voici les noms (et références) d’autres spécialistes de la franc-maçonnerie mais ils sont quasiment tous historiens : Pierre-Yves Beaurepaire, Roger Dachez, Daniel Ligou, Eric Saunier, Charles Porset, Thierry Zarcone.
Bonne lecture !
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