Question d'origine :
Bonjour,
en 1793, les prisonniers passaient souvent par les geôles de la prison de Roanne à Saint-Jean et certains allaient se faire exécuter place des terreaux (place de la liberté).
A cette époque, par quel pont pouvaient-ils passer?
La feuillée : 1831
La passerelle : pas encore (je crois) et le pont Bonaparte en 1810...
Lequel m'a échappé pouvant traverser la Saône cette année là?
Merci d'avance
Thierry Wagner
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 10/01/2018 à 17h38
Bonjour,
Pendant la terreur, les opposants à la révolution sont emprisonnés dans les caves de l’hôtel de ville ainsi que dans deux bâtiments contigus au sud de Bellecour : la maison des Filles pénitentes et la Maison des Recluses, établissement de correction et de refuge pour les femmes de « mauvaises vie ». On les menait aussi à la prison de Roanne, en partie construite sur l’emplacement du palais de justice actuel. A propos de cette prison, dont les travaux ne furent complétement achevés qu’en 1793, on lit dans l’ouvrage Lyon pendant la Révolution 1789-1793: « Cette prison de solide réputation avait une porte qui ne s’ouvrait que pour laisser sortir les condamnés à mort. Abaissée au fond d’une conque, cette issue avait un aspect sinistre, devenu proverbial. On disait de quelqu’un de triste mine qu’il était « aussi plaisant à voir que la porte de Roanne ».
Nous n’avons pas trouvé, dans les différents documents consultés, de précision sur le parcours qu’effectuaient ces condamnés pour rejoindre le lieu de leur exécution. Cependant, d’après ce que nous savons de l’histoire des ponts sur la Saône il n’y avait à l’époque qu’une possibilité pour franchir le fleuve à proximité de la prison ; le
Établit par la ville de Lyon en 1780, approximativement « au droit du chevet de la cathédrale Saint-Jean », en remplacement de l’ancien pont de l’Archevêché qui s’était partiellement écroulé en 1778, ce pont était constitué d'une chaîne de 12 bateaux de 15 mètres de long reliés entre eux par des amarres et des cordes elles-mêmes rattachées à des pilotis sur chaque rive, dans le lit de la rivière. Ce « pont volant » est remplacé par un pont de bois en 1797 puis par une passerelle en 1833-1834 pour desservir le Palais de Justice.
Ouvrages consultés
- Ponts et quais de Lyon
- Les ponts de Lyon
- Prisons de Lyon : une histoire manifeste
Pièces jointes
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