Question d'origine :
La légionellose sévit épisodiquement en France... où les conditions d'hygiène ne sont pas des plus mauvaises.
J'ai vécu près de vingt ans en Afrique noire sans avoir jamais rencontré cette maladie et alors que la climatisation telle qu'elle est utilisée laisse souvent à désirer sous des latitudes fort humides... Comment expliquer cela ?
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 07/06/2005 à 10h11
Selon le site Médecine tropicale, les Tropiques semblent être un terrain peu propice aux maladies de l'ère industrielle comme la légionellose ou la maladie de la vache folle, qui relèvent d'une modification environnementale.
On peut supposer que cette observation s'étend aux pays d'Afrique Noire.
Hormis les réseaux d'eau, les ballons d'eau chaude, les circuits de bouclage, les équipements à risque sont les climatisations, les tours aérofrigérantes, les humidificateurs d'air, les fontaines réfrigérées et les fontaines décoratives. Ces équipements sont plus fréquents dans les pays industriels.
La légionellose est une infection provoquée par des bactéries du genre Legionella. Le germe responsable est un bacille vivant dans l'eau douce dont la température optimale de prolifération se situe entre 35 et 40° C. On peut le trouver dans tous les milieux aquatiques naturels ou artificiels, notamment dans les installations sanitaires (douches, robinets...), les installations de climatisation et les dispositifs de refroidissement (tours aéroréfrigérantes, circuits de refroidissement industriel), les bassins et fontaines, les eaux thermales et les équipements médicaux producteurs d'aérosols. L'homme s'infecte en inhalant un aérosol d'eau contaminée.
L'augmentation de cas de légionellose en France est souvent due à un mauvais entretien des tours aérofrigérantes et à une meilleure surveillance épidémiologique. Au niveau européen :
L’incidence des légionelloses pulmonaires contractées en communauté varie considérablement avec le milieu étudié et la méthode de diagnostic employée. Dans la mesure où un grand nombre de pays manquent des moyens de diagnostic appropriés ou des systèmes de surveillance capables de suivre la situation, l’ampleur réelle du problème est inconnue. En 2003, 34 pays (soit 467,76 millions d’habitants) sur 36 pays du groupe de travail européen sur les légionelloses ont signalé un total de 4578 cas, ce qui fait une fréquence moyenne en Europe de 9,8 cas par million d’habitants. D’après les données venant du Danemark, où la recherche des légionelles en cas de pneumopathie est bien développée, il serait plus réaliste d’envisager une incidence proche de 10 000 cas par an pour ces mêmes 36 pays.
Vous pouvez également consulter :
- Légionellose, toujours plus d' épidémies ?
- dossier sur la légionellose proposé par caducee.net
- une sélection de sites sur la légionellose
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