Histoire de la coiffure
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 01/12/2017 à 14h12
638 vues
Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerais savoir si les modes capillaires françaises du 19 e siècle se sont également exportées en Amérique et sur d'autres continents comme par exemple l'Afrique ?
Merci
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 04/12/2017 à 16h17
Bonjour,
Malheureusement les ouvrages que nous avons pu consulter à la BmL ne fournissent pas d’informations spécifiques sur le rayonnement de la coiffure française sur les continents américain et africain.
Voici toutefois quelques éléments que nous relevons :
« Au panthéon de la coiffure, voici venirCroisat , terrible avant-gardiste, créateur génial et père de la haute coiffure. En 1836 il fonde la revue Cent et Un Coiffeurs. L’homme a parfaitement compris son siècle : son but n’est pas juste de devenir célèbre, il veut contrôler la mode et associer les autres industries du costume.
Le XVIIIe avait ses revues de mode, le XIXe a ses revues de coiffure. Citons notamment Le Moniteur de la coiffure en 1858, L’Echo des coiffeurs puis La Gazette de la coiffure.
Professionnellement, la réorganisation progressive du métier de coiffeur s’accélère après la suppression des confréries en 1791. 1860 voit la création de l’Union des coiffeurs, 1869 celle de la chambre syndicale du patronat de la coiffure et 1897 la naissance de la Fédération nationale des syndicats ouvriers des coiffeurs de France. Ce besoin de cohésion est sans doute également lié à l’explosion du métier de coiffeur et aux conditions de travail restées très difficiles, notamment pour les barbiers-perruquiers.
Le rayonnement français, nullement affaibli par la Révolution, continue de s’étendre. La France n’a donc pas perdu son statut d’arbitre des élégances. Elle exporte même très bien ses coiffures mais aussi ses coiffeurs. Imaginez qu’en 1885 sur 85 coiffeurs londoniens, 45 sont français ! »
Source : La vraie histoire de la coiffure, Julien Thivin, Philippe Cazaban
L’ouvrage Les poils : histoires et bizarreries des cheveux, des toisons, des coiffeurs, des moustaches, des barbes, des chauves, des rasés, des albinos, des hirsutes, des velus et autres poilants tri... propose un dictionnaire succinct des coiffures historiques dont plusieurs à la mode au XIXe siècle, sans préciser si leur succès a dépassé les frontières françaises ou européennes.
Certains coiffeurs ont eux-mêmes voyagé, comme Alexandre Godefroy qui s’est installé à 16 ans à Rouen avant d’aller exercer son art à Jersey et à Londres, avant de se rendre aux USA. «En 1879, il tente sa chance aux Etats-Unis où il connaît un grand succès . En 1906, alors que ses affaires n’ont jamais été aussi brillantes, il décide d’introduire au Mexique l’art de la coiffure et des perruques. Il s’installe à Mexico et y fonde un établissement conforme à ses vœux. Godefroy surnommé le « coiffeur aventurier » passa à la postérité surtout en raison de ses passionnants Mémoires publiés en 1933 sous le titre Mémoires de Godefroy, coiffeur inventeur français.
Une recherche plus approfondie dans la littérature d’époque citée ci-dessus serait peut-être nécessaire pour trouver les informations que vous recherchez, ce que nous ne pouvons pas faire dans le temps imparti de 72 heures.
Vous trouverez des références complémentaires dans cette précédente réponse du Guichet sur les coiffeurs du XIXe siècle.
Citons également l’ouvrage de Carol Rifelj : Coiffures : les cheveux dans la littérature et la culture françaises du XIXe siècle, que nous n’avons pas pu consulter, ne le possédant pas à la BmL. En voici un résumé :
« Paris devint au XIXe siècle le centre mondial de la mode, et par la même occasion la capitale de la coiffure. À partir de la presse de l’époque, de manuels de mode et de livres à l’intention des coiffeurs, Carol Rifelj situe dans son contexte culturel, littéraire et symbolique le traitement des cheveux féminins au XIXe siècle. Elle se penche notamment sur les pratiques sociales et culturelles parisiennes, et sur l’usage qu’ont fait de la coiffure féminine des auteurs tels que Balzac, Sand, Flaubert, Maupassant et Zola. »
(source du résumé : Honoré Champion)
La chercheuse Katherine Rondou a publié un article consacré à cet ouvrage dans la revue Questions de communication.
Nous espérons que ces éléments vous seront utiles.
Bonne journée.
Malheureusement les ouvrages que nous avons pu consulter à la BmL ne fournissent pas d’informations spécifiques sur le rayonnement de la coiffure française sur les continents américain et africain.
Voici toutefois quelques éléments que nous relevons :
« Au panthéon de la coiffure, voici venir
Le XVIIIe avait ses revues de mode, le XIXe a ses revues de coiffure. Citons notamment Le Moniteur de la coiffure en 1858, L’Echo des coiffeurs puis La Gazette de la coiffure.
Professionnellement, la réorganisation progressive du métier de coiffeur s’accélère après la suppression des confréries en 1791. 1860 voit la création de l’Union des coiffeurs, 1869 celle de la chambre syndicale du patronat de la coiffure et 1897 la naissance de la Fédération nationale des syndicats ouvriers des coiffeurs de France. Ce besoin de cohésion est sans doute également lié à l’explosion du métier de coiffeur et aux conditions de travail restées très difficiles, notamment pour les barbiers-perruquiers.
Source : La vraie histoire de la coiffure, Julien Thivin, Philippe Cazaban
L’ouvrage Les poils : histoires et bizarreries des cheveux, des toisons, des coiffeurs, des moustaches, des barbes, des chauves, des rasés, des albinos, des hirsutes, des velus et autres poilants tri... propose un dictionnaire succinct des coiffures historiques dont plusieurs à la mode au XIXe siècle, sans préciser si leur succès a dépassé les frontières françaises ou européennes.
Certains coiffeurs ont eux-mêmes voyagé, comme Alexandre Godefroy qui s’est installé à 16 ans à Rouen avant d’aller exercer son art à Jersey et à Londres, avant de se rendre aux USA. «
Une recherche plus approfondie dans la littérature d’époque citée ci-dessus serait peut-être nécessaire pour trouver les informations que vous recherchez, ce que nous ne pouvons pas faire dans le temps imparti de 72 heures.
Vous trouverez des références complémentaires dans cette précédente réponse du Guichet sur les coiffeurs du XIXe siècle.
Citons également l’ouvrage de Carol Rifelj : Coiffures : les cheveux dans la littérature et la culture françaises du XIXe siècle, que nous n’avons pas pu consulter, ne le possédant pas à la BmL. En voici un résumé :
« Paris devint au XIXe siècle le centre mondial de la mode, et par la même occasion la capitale de la coiffure. À partir de la presse de l’époque, de manuels de mode et de livres à l’intention des coiffeurs, Carol Rifelj situe dans son contexte culturel, littéraire et symbolique le traitement des cheveux féminins au XIXe siècle. Elle se penche notamment sur les pratiques sociales et culturelles parisiennes, et sur l’usage qu’ont fait de la coiffure féminine des auteurs tels que Balzac, Sand, Flaubert, Maupassant et Zola. »
(source du résumé : Honoré Champion)
La chercheuse Katherine Rondou a publié un article consacré à cet ouvrage dans la revue Questions de communication.
Nous espérons que ces éléments vous seront utiles.
Bonne journée.
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