Fou aux échecs
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 03/06/2005 à 15h31
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Question d'origine :
pourquoi "le fou" est il représenté avec un entonnoir sur la tête?
on trouve déjà cette representation dans les tableaux de jérome Bosch
est ce la "fuite des idées"?
Merci
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 03/06/2005 à 15h55
Fou :
pièce du jeu d'échecs figurée par une mitre, représentée dans la notation algébrique par la lettre « F », valant approximativement 3 points, et qui se déplace en diagonale d'autant de cases consécutives que voulues, mais sans jamais pouvoir franchir une case occupée. Le fou est une pièce légère et à longue portée, capable de contrôler simultanément jusqu'à 13 cases. Chaque camp possède initialement deux fous ; un qui évolue exclusivement sur cases claires, et un autre qui évolue exclusivement sur cases foncées.
source : Le jeu d'échecs expliqué.
Vous trouverez sur ce même site un extrait de l'article Recherches sur l'origine des mots et des pièces du jeu d'échecs par Louis Dubois (1773-1855) qui explique que :
La troisième pièce, le Fou, a chez les Orientaux [les échecs sont d'origine indienne et persanne] le nom de fil, qui veut dire éléphant, parce qu'elle a chez eux la figure de cet animal. De fil on avait fait alphillus, et nos vieux poëtes auphin ou dauphin ; il ne fesait que deux pas sans compter sa case. Plus hardis que les sujets des sheks, nous lui avons donné le nom de fou, parce que, comme dit notre vieux satyrique Regnier,
Les fous sont aux échecs les plus proches des rois.
Voici également ce texte de la BnF sur son site pédagogique, qui reprend les éléments énoncés plus haut de façon plus détaillée :
Le fou est la troisième pièce de l'échiquier. L'évolution de ses représentations, comme sa marche sur l'échiquier, est assez déroutante. À l'origine, la pièce représente l'éléphanterie, puissant corps de l'armée indienne. Dénommée al fil dans le jeu arabo-persan, elle quitte le règne animal pour prendre un visage humain sous l'appellation latine peu claire d'alphinus, devenu "alphin" en français. Au XIIIe siècle, l'alphin (ou alfin) prend l'équivalence du juge, assimilé à l'évêque outre-Manche.
Cette spectaculaire transformation semble procéder d'une interprétation hésitante de la pièce arabe stylisée représentant l'éléphant : deux protubérances pointues évoquent les défenses de l'animal dans le jeu arabe. Elles ont été comprises par les Occidentaux comme la mitre cornue d'un évêque, ou bien comme le bonnet d'un bouffon. D'où le choix de deux figures différentes pour occidentaliser la pièce : le fou et l'évêque. Ces deux représentations ont traversé les siècles, puisque aujourd'hui encore on rencontre sur l'échiquier tantôt un fou tantôt un évêque, ce dernier étant surtout utilisé dans les pays anglo-saxons.
La marche de la pièce s'est également modifiée à travers le temps. Dans l'ancien jeu, l'éléphant se déplace de deux cases en diagonale, sautant par-dessus les pièces. Ainsi était-ce une des pièces les plus faibles de l'échiquier d'autrefois. Aujourd'hui, le fou possède toutes les diagonales.
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