Ossements trouvés dans les arêtes de poissons
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 29/11/2017 à 13h21
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Question d'origine :
Les arêtes de poisson sous la colline de la CROIX ROUSSE abrite environ 200 corps trouvés dans une galerie murée... Leur datation a-t-elle réalisée depuis la datation des galeries au carbone 14 ? Sur 200 corps qu'elle est la proportion hommes, femmes, enfants, âges ?
Leur présence en ce lieu a-t-elle justifiée ? dans quelle circonstance ?
voilà c'est ce que je voulais savoir. Merci d'avance
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 01/12/2017 à 10h20
Bonjour,
Pendant de longues années la présence d’ossements dans l’une des 34 "arêtes de poisson" sous la Croix-Rousse était tenue pour une rumeur. Personne n'en avait la preuve matérielle. Jusqu’à ce que deux chercheurs indépendants en retrouvent la trace dans des documents d'archives. L'information nous était révélée dans un article de Lyon-Capitale du mois de mars 2008:
Éric Fuster et Walid Nazim viennent de mettre la main sur des archives des services techniques (voirie) de la Ville de Lyon. Datés des 19 mai et 1er décembre 1959, sous le code Vae/L. 8002 et Vae/L. 8397, les documents attestent la présence d'une "région à ossements humains" : "dans la dernière galerie découverte, nous avons trouvé une quantité importante (de l'ordre de 4 à 5 m3) d'ossements humains paraissant très anciens (crânes, tibias, côtes, etc., etc.)". Le rapport poursuit : "nous n'avons pas touché à ces ossements et nous attendons des instructions à ce sujet". Quelques jours plus tard, le commissaire de police de l'Hôtel-de-Ville est saisi par l'adjoint délégué à la voirie. Le 1er décembre, un dernier rapport conclut : "conformément à l'avis des Services de Police, nous avons l'intention de les (ndlr : les ossements humains) laisser en place et de murer le tronçon de la galerie où ils se trouvent". Dans son livre L'énigme des arêtes de poisson paru en 2011, l'auteur, Walid Nazim, consacre plusieurs pages à la présence de ces ossements et revient notamment sur les circonstances qui ont accompagné leur découverte. Au cours de leur travail de reconnaissance systématique, les égoutiers découvrirent au-dessus de la montée de Bonafous tout un réseau de galeries admirablement construites et en très bon état. Ces galeries s’étagent depuis le niveau du Rhône jusqu’un peu au-dessus du Gros Caillou […]
Quelle ne fut pas ma surprise de trouver l’une d’elle entièrement occupée par un amoncellement d’ossements humains.
Crânes et tibias montaient jusqu’à la voute. Il y en avait plusieurs tonnes.
(Mémoire de l’académie de Lyon, 1989, souvenirs de trente ans de vie municipale lyonnaise, par Félix Rollet.)
Sur ces questions L'énigme des arêtes de poisson ne nous révèlent malheureusement rien de plus, l'auteur n'ayant pu mener à bien des recherches plus approfondies. Il s'en explique, et propose en dernier ressort à ses lecteurs différentes hypothèses pouvant expliquer la présence des ossements.
Ces hypothèses sont ici les seules informations que nous sommes en mesure de vous proposer. Nos recherches dans les collections de la bibliothèque, dans la presse numérisée et sur Internet n'ont produit aucun résultat supplémentaire. Lire à ce sujet l'article paru sur Lyon Capitale en juin 2015, Arêtes de Lyon : le mystère persiste
Nous signalons toutefois à votre attention le site, Lyon souterrain. Les visiteurs sont invités à poser leurs questions via une adresse E-mail.
Bonne journée
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