Question d'origine :
Bonjour,
A plusieurs reprises, j'ai entendu l'affirmation suivante : "les 2/3 du sang collecté par l'Etablissement français du sang servent à booster les vieux en fin de vie" : j'aimerais savoir à quoi et à qui servent les dons de sang.
Merci et bonne journée !
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 24/11/2017 à 13h42
Bonjour,
Le site de l'Institut national de la transfusion sanguine indique qui sont les destinataires du sang collecté lors du don du sang et quels sont les usages qui en sont faits.
"L’âge des transfusés
On constate de grandes différences de besoins en produits sanguins selon l’âge : jusqu’à 40 ans, les besoins sont faibles.
Ensuite, une proportion plus importante de la population doit recevoir des transfusions, et cette proportion croît avec les années : un individu a deux fois plus de chances d’être transfusé s’il a entre 60 et 69 ans que s’il a entre 50 et 59 ans, et il en auradix fois plus s’il a entre 80 et 89 ans .
Qui sont les receveurs des produits sanguins labiles en France ?
La transfusion dans les cancers :
- Un tiers des transfusés.
- Un peu plus de la moitié des produits sanguins utilisés.
Le traitement de certains cancers utilise des chimiothérapies qui diminuent la capacité de l’organisme à produire les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes par la moelle osseuse. Dans certains cas, ces traitements provoquent seulement une diminution des globules rouges (c’est-à-dire une anémie), qui peut nécessiter la transfusion de concentrés de globules rouges. Dans d’autres cas, un traitement intensif induit l’absence de production, par la moelle osseuse, de toutes les cellules du sang durant plusieurs semaines : pendant cette période critique, la transfusion de concentrés de globules rouges (de l’ordre d’une fois par semaine) et de concentrés de plaquettes (deux à trois fois par semaine) est indispensable pour prévenir les complications d’une anémie profonde et le risque hémorragique lié à la baisse des plaquettes. Les infections liées au manque de globules blancs sont le plus souvent traitées par des antibiotiques, mais, dans de rares cas, une infection résistant aux antibiotiques peut être traitée par des concentrés de globules blancs.
Les greffes de moelle osseuse, indiquées dans le traitement de certaines maladies malignes du sang, nécessitent souvent un grand nombre de produits sanguins.
La transfusion dans les saignements importants :
- Environ 20 % des transfusés.
- Près de 15 % des produits sanguins utilisés.
Des transfusions de concentrés de globules rouges sont nécessaires en cas de saignements importants, tels qu’on peut les observer dans des contextes médicaux variés, allant de l’hémorragie digestive aux saignements liés à des troubles majeurs de la coagulation du sang. Le traitement transfusionnel y est le plus souvent de courte durée : le temps de corriger la perte de sang entraînée par le saignement.
La transfusion dans les interventions chirurgicales :
- Près de 40 % des transfusés.
- Environ un quart des produits sanguins prescrits.
La transfusion est parfois nécessaire dans les interventions chirurgicales. Celles pour lesquelles la transfusion est la plus fréquente sont la chirurgie cardiaque et l’orthopédie, qu’il s’agisse, dans ce dernier cas, d’opérations planifiées (comme la pose d’une prothèse de hanche ou de genou) ou d’opérations réalisées en urgence après un accident.
Les autres domaines de la chirurgie (digestive, urinaire, etc.) ont moins souvent recours à la transfusion.
Ces trois grands domaines couvrent ainsi plus de 90 % des transfusés et près de 95 % des produits sanguins. À cela, il faut ajouter trois situations particulières requérant parfois la transfusion :
La transfusion dans les unités de soins intensifs :
- 5-10% des transfusés.
- Un peu moins de 5% des produits sanguins.
Le séjour en soins intensifs (« en réanimation ») conduit à la transfusion de concentrés de globules rouges chez plus d’un malade sur trois, d’autant que les nombreuses prises de sang effectuées pour le diagnostic et la surveillance contribuent à la diminution du nombre de globules rouges.
La transfusion pendant ou après l’accouchement :
- Moins de 2 % des transfusés.
- 1 % des produits sanguins.
Si un accouchement simple n’en nécessite pas, la transfusion devient indispensable dans quelques situations obstétricales difficiles pendant ou après l’accouchement. Sur le plan historique, les premières transfusions réalisées avec succès furent pratiquées dans le saignement prolongé après l’accouchement.
La transfusion chez le nouveau-né :
- Moins de 1 % des transfusés.
- Moins de 1 % des produits sanguins.
Des nouveaux-nés peuvent nécessiter des transfusions dans deux circonstances : Dans le cas le plus fréquent, il s’agit de prématurés en soins intensifs. Pour les mêmes raisons que les patients adultes, des transfusions de globules rouges et parfois de plaquettes sont indispensables.
Un nombre plus restreint de nouveaux-nés a besoin de transfusions en raison d’un manque de globules rouges ou de plaquettes à la naissance, le plus souvent à la suite de la destruction de ces cellules par des anticorps produits par la mère. "
Le site Statista propose un graphique de la Répartition des receveurs de sang en France en 2016 :
Bonne journée.
Le site de l'Institut national de la transfusion sanguine indique qui sont les destinataires du sang collecté lors du don du sang et quels sont les usages qui en sont faits.
"
On constate de grandes différences de besoins en produits sanguins selon l’âge : jusqu’à 40 ans, les besoins sont faibles.
Ensuite, une proportion plus importante de la population doit recevoir des transfusions, et cette proportion croît avec les années : un individu a deux fois plus de chances d’être transfusé s’il a entre 60 et 69 ans que s’il a entre 50 et 59 ans, et il en aura
- Un tiers des transfusés.
- Un peu plus de la moitié des produits sanguins utilisés.
Le traitement de certains cancers utilise des chimiothérapies qui diminuent la capacité de l’organisme à produire les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes par la moelle osseuse. Dans certains cas, ces traitements provoquent seulement une diminution des globules rouges (c’est-à-dire une anémie), qui peut nécessiter la transfusion de concentrés de globules rouges. Dans d’autres cas, un traitement intensif induit l’absence de production, par la moelle osseuse, de toutes les cellules du sang durant plusieurs semaines : pendant cette période critique, la transfusion de concentrés de globules rouges (de l’ordre d’une fois par semaine) et de concentrés de plaquettes (deux à trois fois par semaine) est indispensable pour prévenir les complications d’une anémie profonde et le risque hémorragique lié à la baisse des plaquettes. Les infections liées au manque de globules blancs sont le plus souvent traitées par des antibiotiques, mais, dans de rares cas, une infection résistant aux antibiotiques peut être traitée par des concentrés de globules blancs.
Les greffes de moelle osseuse, indiquées dans le traitement de certaines maladies malignes du sang, nécessitent souvent un grand nombre de produits sanguins.
- Environ 20 % des transfusés.
- Près de 15 % des produits sanguins utilisés.
Des transfusions de concentrés de globules rouges sont nécessaires en cas de saignements importants, tels qu’on peut les observer dans des contextes médicaux variés, allant de l’hémorragie digestive aux saignements liés à des troubles majeurs de la coagulation du sang. Le traitement transfusionnel y est le plus souvent de courte durée : le temps de corriger la perte de sang entraînée par le saignement.
La transfusion dans les interventions chirurgicales :
- Près de 40 % des transfusés.
- Environ un quart des produits sanguins prescrits.
La transfusion est parfois nécessaire dans les interventions chirurgicales. Celles pour lesquelles la transfusion est la plus fréquente sont la chirurgie cardiaque et l’orthopédie, qu’il s’agisse, dans ce dernier cas, d’opérations planifiées (comme la pose d’une prothèse de hanche ou de genou) ou d’opérations réalisées en urgence après un accident.
Les autres domaines de la chirurgie (digestive, urinaire, etc.) ont moins souvent recours à la transfusion.
Ces trois grands domaines couvrent ainsi plus de 90 % des transfusés et près de 95 % des produits sanguins. À cela, il faut ajouter trois situations particulières requérant parfois la transfusion :
- 5-10% des transfusés.
- Un peu moins de 5% des produits sanguins.
Le séjour en soins intensifs (« en réanimation ») conduit à la transfusion de concentrés de globules rouges chez plus d’un malade sur trois, d’autant que les nombreuses prises de sang effectuées pour le diagnostic et la surveillance contribuent à la diminution du nombre de globules rouges.
- Moins de 2 % des transfusés.
- 1 % des produits sanguins.
Si un accouchement simple n’en nécessite pas, la transfusion devient indispensable dans quelques situations obstétricales difficiles pendant ou après l’accouchement. Sur le plan historique, les premières transfusions réalisées avec succès furent pratiquées dans le saignement prolongé après l’accouchement.
- Moins de 1 % des transfusés.
- Moins de 1 % des produits sanguins.
Des nouveaux-nés peuvent nécessiter des transfusions dans deux circonstances : Dans le cas le plus fréquent, il s’agit de prématurés en soins intensifs. Pour les mêmes raisons que les patients adultes, des transfusions de globules rouges et parfois de plaquettes sont indispensables.
Un nombre plus restreint de nouveaux-nés a besoin de transfusions en raison d’un manque de globules rouges ou de plaquettes à la naissance, le plus souvent à la suite de la destruction de ces cellules par des anticorps produits par la mère. "
Le site Statista propose un graphique de la Répartition des receveurs de sang en France en 2016 :
Bonne journée.
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