Question d'origine :
Bonjour pouvez vous me dire à quelle date la chapelle St Clair et la recluserie St Irénée ont été détruite.
D'avance merci,
Cordialement.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 17/11/2017 à 10h35
Bonjour,
Dans le
« […] en contrebas de laquelle existe une autre recluserie, d’abord située au bord du Rhône et placée sous l’invocation de Sainte-Blandine, plus tard appelée Saint-Clair-du-Griffon, puis Saint-Irénée, placée sous la responsabilité de l’abbaye de Saint-Pierre. »
[…]
" La disparition des recluseries s’inscrit dans l’évolution générale de la société ; à partir du 15e siècle, la réclusion devient une sanction pénale et perd sa fonction sacrée, comme le montre à Lyon la condamnation à l’enfermement perpétuel d’une prostituée repentie recueillis à l’Hôpital du Pont-du-Rhône, qui pèche à nouveau avec un prêtre et est condamnée à être emmurée à vie dans l’établissement. Les évolutions profondes du 16e siècle et les nouvelles formes de piété et d’évangélisation de la Contre-Réforme rendent bientôt la pratique de la reclusion obsolète. La dernière recluse lyonnaise, Marguerite de la Barge, meurt en 1692 à la recluserie de Saint-Irénée. "
Dans l’ouvrage
« Il s’agissait de minuscules établissements comprenant un oratoire ou une chapelle et une cellule attenante, dans laquelle le reclus (et plus souvent peut-être, la recluse) était plus ou moins symboliquement emmuré sa vie durant. Il menait là une vie de jeûne et de prières, subsistant grâce aux produits du jardin compris dans la recluserie. Les reclus étaient, au moins jusqu’au XIIIe siècle, des laïcs n’appartenant à aucune congrégation religieuse. Ils étaient placés sous l’autorité d’une communauté monastique ou canoniale, ou d’une paroisse, de qui dépendant leur recluserie. L’origine de ces établissements n’est pas connue avec certitude. C’étaient peut-être des stations sur le trajet de processions (les Rogations notamment), ou encore des stations votives placées près des portes de la ville. Mais il est difficile d’imaginer, comme le fait M.-. Guigue, que ce soient les héritières de très anciennes « églises paroissiales » ou de « chapelle de dévotion » rejetées hors la ville au très haut Moyen Age, ors de la construction de l’enceinte réduite. Leur nombre a varié, oscillant autour d’une dizaine. »
Pour en savoir plus sur les recluseries, vous pourriez consulter l’ouvrage
Les archives départementales du Rhône conservent des documents en lien avec la récluserie Saint-Clair aux cotes : 27 H 419-430 Recluserie Saint-Clair, fin XVe s.-1674.
Concernant la disparition de cette recluserie, il est assez difficile de trouver des informations. Elle est visible sur la planche N°XVI du plan scénographique de Lyon : Le plan de Lyon vers 1550 : édition critique des 25 planches originales du plan conservé aux Archives de la Ville de Lyon, avec l’inscription S CLER R(ecluserie).
On sait qu’elle existe encore en 1692 d'après le
D’après un article de Paul Saint-Olive dans la Revue du Lyonnais article daté de 1877 intitulé « La Place Saint Clair », la récluserie a été dévastée en 1562 mais rebâtie en 1656.
Dans le même article, plus loin, l’auteur Saint-Olive cite l’Abbée Guillon dans son ouvrage
Plus loin encore, il cite le
Il faudrait consulter les plans anciens de Lyon, par exemple ceux de l’ouvrage
Le cadastre napoléonien numérisé sur les Archives départementales du Rhône pourrait peut-être également vous éclairer.
Voici un plan conservé aux Archives municipales de Lyon daté de 1780 qui figure encore la chapelle (cote 3S0267).
Dans le dictionnaire Historique de Lyon, on trouve au sujet du quartier Saint-Clair : « Le nom provient du vocable sous lequel était jadis placée une chapelle sise aux bords du fleuve, où l’on venait invoquer Saint Clair qui passait pour guérir les maladies des yeux. Si bien qu’en 1793, on appellera ce quai « quai de l’Eclaire ».
[…] un accord, signé avec la municipalité en octobre 1749, délimite le terrain à bâtir autour d’un axe central, la rue Royale, deux places et trois voies transversales, créant un total de sept lots divisées en parcelles sur lesquelles la compagnie construira des immeubles dont elle sera propriétaire. Le tout sera complété par le quai Saint-Clair (auj. quai André-Lassagne et quai d’Herbouville), allant au port Saint-Clair (auj. place Louis Chazette) qui remplacera, au nord, le bastion démoli.
L’ouvrage
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