Question d'origine :
Bonjour,
Peut être pourrez vous m'éclairer sur un sujet bien particulier...
J'aimerais comprendre la relation ou les points communs entre les fêtes celtiques et sabbatiques en lien avec l'Ordre Templier
Merci d'avance de m'apporter vos lumières
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 13/11/2017 à 16h05
Bonjour,
A l’exception d’échanges postés sur des forums, nous n’avons trouvé aucune étude scientifique attestant d’un lien entre les fêtes celtiques et les templiers.
Dans l’article « Nos ancêtres les Gaulois » : la celtomanie en France, Alexis Léonard rapporte qu’il s’est développé une tendance, celle de renvoyer systématiquement les origines d’un fait linguistique, ethnique ou culturel aux Celtes. Il explique ainsi :
« À côté de mouvements néo-druidiques ou politiques se réclamant d’un héritage celtique, il existe toute une littérature à prétention scientifique qui entend nous présenter ce qu’aurait été la civilisation celtique et qui tente de la placer aux sources de la civilisation occidentale. Je vais ici présenter les principaux auteurs contemporains de cette tendance celtomane et analyser la façon dont ils traitent des Celtes.
Le sang et la terre, la nécessité d’être Celte
On peut répartir nos auteurs selon deux pôles : d’une part, les « pseudo-historiens » qui présentent l’histoire et la culture des anciens Celtes, sur des bases qui se veulent scientifiques ; et d’autre part, les « spiritualistes » qui se proposent de tirer des enseignements de nature spirituelle ou morale de leurs études sur les Celtes. Bien entendu, cette distinction n’a en rien un caractère absolu, dans la mesure où de nombreux auteurs oscillent d’une position à l’autre au gré d’une production souvent abondante. Cette distinction reste cependant assez marquée en France, alors qu’en Angleterre, il n’est pas rare de trouver des exercices de « méditation celtique » ou des prières celtiques à la fin d’un ouvrage qui se veut autrement plutôt historique.
(…)
La troisième tendance établit un lien en « celtisant » certaines figures importantes du Christianisme, dont voici quelques exemples : Patrick Darcheville, auteur de Druides ou moines. Le monachisme celtique, considère que saint Bernard était un initié druidique, parce que l’on retrouve dans sa signature héraldique un chêne décapité, et l’on sait bien que le chêne fut l’arbre druidique par excellence18. Gwenc’hlan Le Scouëzec (Grand druide de la Gorsedd de Bretagne19) pense que Jeanne d’Arc possédait certaines connaissances celtiques et il ajoute que sa venue avait été prédite par Merlin20. J’ai trouvé des théories similaires concernant Saint François d’Assise et Hildegarde de Bingen dans les bulletins de l’Église Orthodoxe Celtique.
(…)
Comme nous l’avons vu, les celtomanes rejettent l’héritage gréco-romain, et sont plus ambigus au sujet de la tradition judéo-chrétienne. Mais, dans tous les cas, ils cherchent à légitimer l’idée selon laquelle l’Europe serait l’héritière des Celtes. Pour cela, ils tentent d’identifier le plus grand nombre de résurgences possibles de la pensée celtique, depuis les origines jusqu’à nos jours. Ce ne sera évidemment pas une surprise de remarquer que tous les progrès jugés positifs leur sont attribués d’une façon ou d’une autre. Nous avons déjà vu que certains grands personnages de la Chrétienté pouvaient être « celtisés » ; en fait, pour les celtomanes, il s’agit d’un phénomène plus général selon lequel, périodiquement, les Celtes reviendraient sur le devant de la scène.
Dans, Mystérieux Templiers: idées reçues sur l'ordre du Temple, jean-Vincent Bacquart parle très rapidement du calendrier adopé par les templiers sans pour autant faire mention des fêtes celtes.
Quid donc du rapport entre celtes et templiers…
Les ouvrages suivants ne l’abordent pas plus et il vous faudra poursuivre ce travail d’investigation :
• L'ordre du Temple dans l'Orient des croisades / Pierre-Vincent Claverie , 2014 : La quatrième de couverture indique : "Il y a 700 ans, disparaissait Jacques de Molay dans les flammes d'un bûcher organisé en toute hâte à l'extrémité de l'île de la Cité, à Paris. Cette exécution sommaire venait conclure une procédure judiciaire menée contre l'ordre du Temple à travers la chrétienté depuis sept ans.La rumeur accusait les templiers de toutes les impiétés et hérésies possibles, bien que leur ordre soit tenu en haute estime dans les États latins d'Orient, dont ils assuraient la défense depuis deux siècles. Ce volume livre, pour la première fois, au public un bilan de leur action en Orient, en analysant les conditions d'émergence de l'ordre dans le royaume de Jérusalem au XIIe siècle et son repli à Chypre après la chute de la Syrie franque en 1291.
• Les templiers: une chevalerie chrétienne au Moyen Age / Alain Demurger, 2008 : Histoire du premier ordre religieux militaire, créé en 1120 par des chevaliers installés à Jérusalem, dont la mission était de protéger les pèlerins. Il connut son apogée lors des croisades contre les musulmans, avant de disparaître en 1312 à la suite du procès intenté par le roi de France Philippe le Bel, avec l'aide de ses conseillers.
• Les templiers / Barbara Frale, 2008 : Pour Barbara Fraie, historienne des archives secrètes du Vatican, les Templiers, ces frères guerriers du Moyen Age, ont très probablement conservé pendant un certain temps le suaire de Turin. La célèbre relique fut adorée dans le secret par une poignée de représentants de cet ordre militaire. Dans une époque de confusion doctrinale, le linceul aurait représenté pour les Templiers un puissant antidote contre la propagation de l'hérésie. En retraçant et étudiant les faibles indices concernant les mouvements du linceul durant toute l'époque médiévale, Barbara Fraie explore dans une enquête historique exceptionnelle les hypothèses complexes sur les origines du suaire. Pour offrir un point de vue nouveau sur cette relique controversée.
• La révolution des Templiers: une histoire perdue du XIIe siècle / Simonetta Cerrini; préface d'Alain Demurger, 2007 : De l'extraordinaire histoire des Templiers (1120-1312), seuls neuf manuscrits subsistent aujourd'hui qui en racontent la genèse. L'historienne Simonetta Cerrini les a longtemps cherchés avant de les trouver l'un après l'autre : à Rome, à Bruges, à Prague... jusqu'à Baltimore aux Etats-Unis - comme un jeu de piste, à la manière d'une enquête. Chaque manuscrit forme un chapitre de cet ouvrage, décrivant les règles de cet Ordre, la vie au quotidien de ses membres, mais aussi la personnalité du premier Grand Maître des Templiers, Hugues de Païens.
• Les templiers, chevaliers du Christ / Régine Pernoud, 1995 (réimpr. 2005) : Les Templiers sont dispersés dans plusieurs provinces de Terre sainte, mais également dans toute l'Europe. Ce sont à la fois des architectes novateurs et des cultivateurs avisés. Parallèlement, leur action militaire est également très importante en Palestine.
• Les ordres monastiques et religieux au Moyen Age / Marcel Pacaut, 2016 : L’histoire des ordres monastiques et religieux au Moyen Âge constitue un chapitre essentiel de l’histoire ecclésiastique et spirituelle de cette période, tellement il est éclatant que moines et religieux – Benoît, Colomban, François d’Assise, Dominique – n’ont cessé de tenir une place importante dans l’Église et d’y exercer une influence durable. Elle permet de plus d’éclairer la question de la vocation religieuse et de voir comment, selon les temps et les hommes, on a donné à celle-ci le sens d’une fuite totale du monde ou d’une préparation spirituelle à l’action.Mais cette histoire déborde de beaucoup le seul cadre religieux, car c’est en tous domaines que les moines ont joué un rôle éminent, aussi bien dans le secteur de la pensée et de l’art que dans celui des institutions, des économies et des techniques.
A l’exception d’échanges postés sur des forums, nous n’avons trouvé aucune étude scientifique attestant d’un lien entre les fêtes celtiques et les templiers.
Dans l’article « Nos ancêtres les Gaulois » : la celtomanie en France, Alexis Léonard rapporte qu’il s’est développé une tendance, celle de renvoyer systématiquement les origines d’un fait linguistique, ethnique ou culturel aux Celtes. Il explique ainsi :
« À côté de mouvements néo-druidiques ou politiques se réclamant d’un héritage celtique, il existe toute une littérature à prétention scientifique qui entend nous présenter ce qu’aurait été la civilisation celtique et qui tente de la placer aux sources de la civilisation occidentale. Je vais ici présenter les principaux auteurs contemporains de cette tendance celtomane et analyser la façon dont ils traitent des Celtes.
Le sang et la terre, la nécessité d’être Celte
On peut répartir nos auteurs selon deux pôles : d’une part, les « pseudo-historiens » qui présentent l’histoire et la culture des anciens Celtes, sur des bases qui se veulent scientifiques ; et d’autre part, les « spiritualistes » qui se proposent de tirer des enseignements de nature spirituelle ou morale de leurs études sur les Celtes. Bien entendu, cette distinction n’a en rien un caractère absolu, dans la mesure où de nombreux auteurs oscillent d’une position à l’autre au gré d’une production souvent abondante. Cette distinction reste cependant assez marquée en France, alors qu’en Angleterre, il n’est pas rare de trouver des exercices de « méditation celtique » ou des prières celtiques à la fin d’un ouvrage qui se veut autrement plutôt historique.
(…)
La troisième tendance établit un lien en « celtisant » certaines figures importantes du Christianisme, dont voici quelques exemples : Patrick Darcheville, auteur de Druides ou moines. Le monachisme celtique, considère que saint Bernard était un initié druidique, parce que l’on retrouve dans sa signature héraldique un chêne décapité, et l’on sait bien que le chêne fut l’arbre druidique par excellence18. Gwenc’hlan Le Scouëzec (Grand druide de la Gorsedd de Bretagne19) pense que Jeanne d’Arc possédait certaines connaissances celtiques et il ajoute que sa venue avait été prédite par Merlin20. J’ai trouvé des théories similaires concernant Saint François d’Assise et Hildegarde de Bingen dans les bulletins de l’Église Orthodoxe Celtique.
(…)
Comme nous l’avons vu, les celtomanes rejettent l’héritage gréco-romain, et sont plus ambigus au sujet de la tradition judéo-chrétienne. Mais, dans tous les cas, ils cherchent à légitimer l’idée selon laquelle l’Europe serait l’héritière des Celtes. Pour cela, ils tentent d’identifier le plus grand nombre de résurgences possibles de la pensée celtique, depuis les origines jusqu’à nos jours. Ce ne sera évidemment pas une surprise de remarquer que tous les progrès jugés positifs leur sont attribués d’une façon ou d’une autre. Nous avons déjà vu que certains grands personnages de la Chrétienté pouvaient être « celtisés » ; en fait, pour les celtomanes, il s’agit d’un phénomène plus général selon lequel, périodiquement, les Celtes reviendraient sur le devant de la scène.
Dans, Mystérieux Templiers: idées reçues sur l'ordre du Temple, jean-Vincent Bacquart parle très rapidement du calendrier adopé par les templiers sans pour autant faire mention des fêtes celtes.
Quid donc du rapport entre celtes et templiers…
Les ouvrages suivants ne l’abordent pas plus et il vous faudra poursuivre ce travail d’investigation :
• L'ordre du Temple dans l'Orient des croisades / Pierre-Vincent Claverie , 2014 : La quatrième de couverture indique : "Il y a 700 ans, disparaissait Jacques de Molay dans les flammes d'un bûcher organisé en toute hâte à l'extrémité de l'île de la Cité, à Paris. Cette exécution sommaire venait conclure une procédure judiciaire menée contre l'ordre du Temple à travers la chrétienté depuis sept ans.La rumeur accusait les templiers de toutes les impiétés et hérésies possibles, bien que leur ordre soit tenu en haute estime dans les États latins d'Orient, dont ils assuraient la défense depuis deux siècles. Ce volume livre, pour la première fois, au public un bilan de leur action en Orient, en analysant les conditions d'émergence de l'ordre dans le royaume de Jérusalem au XIIe siècle et son repli à Chypre après la chute de la Syrie franque en 1291.
• Les templiers: une chevalerie chrétienne au Moyen Age / Alain Demurger, 2008 : Histoire du premier ordre religieux militaire, créé en 1120 par des chevaliers installés à Jérusalem, dont la mission était de protéger les pèlerins. Il connut son apogée lors des croisades contre les musulmans, avant de disparaître en 1312 à la suite du procès intenté par le roi de France Philippe le Bel, avec l'aide de ses conseillers.
• Les templiers / Barbara Frale, 2008 : Pour Barbara Fraie, historienne des archives secrètes du Vatican, les Templiers, ces frères guerriers du Moyen Age, ont très probablement conservé pendant un certain temps le suaire de Turin. La célèbre relique fut adorée dans le secret par une poignée de représentants de cet ordre militaire. Dans une époque de confusion doctrinale, le linceul aurait représenté pour les Templiers un puissant antidote contre la propagation de l'hérésie. En retraçant et étudiant les faibles indices concernant les mouvements du linceul durant toute l'époque médiévale, Barbara Fraie explore dans une enquête historique exceptionnelle les hypothèses complexes sur les origines du suaire. Pour offrir un point de vue nouveau sur cette relique controversée.
• La révolution des Templiers: une histoire perdue du XIIe siècle / Simonetta Cerrini; préface d'Alain Demurger, 2007 : De l'extraordinaire histoire des Templiers (1120-1312), seuls neuf manuscrits subsistent aujourd'hui qui en racontent la genèse. L'historienne Simonetta Cerrini les a longtemps cherchés avant de les trouver l'un après l'autre : à Rome, à Bruges, à Prague... jusqu'à Baltimore aux Etats-Unis - comme un jeu de piste, à la manière d'une enquête. Chaque manuscrit forme un chapitre de cet ouvrage, décrivant les règles de cet Ordre, la vie au quotidien de ses membres, mais aussi la personnalité du premier Grand Maître des Templiers, Hugues de Païens.
• Les templiers, chevaliers du Christ / Régine Pernoud, 1995 (réimpr. 2005) : Les Templiers sont dispersés dans plusieurs provinces de Terre sainte, mais également dans toute l'Europe. Ce sont à la fois des architectes novateurs et des cultivateurs avisés. Parallèlement, leur action militaire est également très importante en Palestine.
• Les ordres monastiques et religieux au Moyen Age / Marcel Pacaut, 2016 : L’histoire des ordres monastiques et religieux au Moyen Âge constitue un chapitre essentiel de l’histoire ecclésiastique et spirituelle de cette période, tellement il est éclatant que moines et religieux – Benoît, Colomban, François d’Assise, Dominique – n’ont cessé de tenir une place importante dans l’Église et d’y exercer une influence durable. Elle permet de plus d’éclairer la question de la vocation religieuse et de voir comment, selon les temps et les hommes, on a donné à celle-ci le sens d’une fuite totale du monde ou d’une préparation spirituelle à l’action.Mais cette histoire déborde de beaucoup le seul cadre religieux, car c’est en tous domaines que les moines ont joué un rôle éminent, aussi bien dans le secteur de la pensée et de l’art que dans celui des institutions, des économies et des techniques.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter