Question d'origine :
Bonjour,
"quand les talons claquent, les esprits se vident". comment interpréter, contredire, cette expression dans son contraire?
Merci.
Réponse attendue le 14/11/2017 - 19:47
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 14/11/2017 à 10h13
Bonjour,
"Quand les talons claquent à mon apparition, j'entends les cerveaux se fermer ".
Cette citation serait du militaire Louis Hubert Lyautey (R. de Saint-Jean, journal d'un journaliste)
source : Dictionnaire des citations françaises / Jean-Yves Dournon
Dans 500 citations de culture générale de Gilbert Guislain,Pascal Le Pautremat,Jean-Marie Le Tallec il est également précisé :
Lyautey attache une grande importance à l’ouverture d’esprit des militaires et de leur sens social. Cela fait même l’objet d’un de ses célèbres écrits intitulé « Le rôle social de l’officier ».
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez consulter cet ouvrage à la Bibliothèque municipale de Lyon.
Le pendant de cette citation pourrait être "Réfléchir, c'est désobéir".
" Certains diront que les militaires obéissent sans penser, comme le suggèrent les défilés et revues dont la mécanique sans faille ne laisse aucune place à l’improvisation ou à l’adaptation. C’est oublier qu’existe depuis 1966 dans le Règlement de discipline générale et depuis 1972 puis 1975 dans le Statut général des militaires undevoir de désobéissance, prévu par ces textes au cas où les ordres donnés ou exécutés seraient contraires aux lois, aux coutumes de la guerre et aux conventions internationales . C’est également oublier qu’aujourd’hui encore plus qu’hier une obéissance fondée sur la crainte ou le seul « drill » est vouée à l’échec.
Mais le principe de désobéissance est certainement plus facile à brandir loin du terrain que dans le feu de l’action. Car s’il est rare de devoir désobéir, il est aussi difficile de le faire. La désobéissance se pense et se décide, s’endosse. Elle est peut-être, plus souvent que l’obéissance, la décision d’un individu face à un autre individu, alors que la culture militaire est surtout connue pour donner la primauté au collectif. A cette règle pérenne s’en juxtapose une autre bien en phase avec notre société : la responsabilisation de la personne, l’obligation du choix, une situation peu fréquente dans l’action militaire, mais possible. "
source : Obéir et se faire obéir / L. Sourbier-Pinter
Pour aller plus loin dans cette réflexion, quelques documents :
- Durieux, Benoît. « Obéissance, désobéissance militaires et démocratie », Pouvoirs, vol. 155, no. 4, 2015, pp. 137-148.
- Saint-Fuscien, Emmanuel. « 2. «Forcer l'obéissance » : intentions, formes et effets d'une pratique militaire dans l'activité combattante de la Grande Guerre », Obéir, désobéir. La Découverte, 2008, pp. 32-46.
- Quémeneur, Tramor. « Les « soldats du refus ». La détention, la campagne de soutien et la répression des soldats communistes refusant de participer à la guerre d'Algérie », Histoire de la justice, vol. 16, no. 1, 2005, pp. 189-201.
- Du devoir de soumission au devoir de désobéissance : Le dilemme militaire / Céline Bryon-Portet
- Servitude et grandeur militaires / Alfred Vigny de; préfacé par Edmond Pognon
Bonne journée.
"
Cette citation serait du militaire Louis Hubert Lyautey (R. de Saint-Jean, journal d'un journaliste)
source : Dictionnaire des citations françaises / Jean-Yves Dournon
Dans 500 citations de culture générale de Gilbert Guislain,Pascal Le Pautremat,Jean-Marie Le Tallec il est également précisé :
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez consulter cet ouvrage à la Bibliothèque municipale de Lyon.
Le pendant de cette citation pourrait être "Réfléchir, c'est désobéir".
" Certains diront que les militaires obéissent sans penser, comme le suggèrent les défilés et revues dont la mécanique sans faille ne laisse aucune place à l’improvisation ou à l’adaptation. C’est oublier qu’existe depuis 1966 dans le Règlement de discipline générale et depuis 1972 puis 1975 dans le Statut général des militaires un
Mais le principe de désobéissance est certainement plus facile à brandir loin du terrain que dans le feu de l’action. Car s’il est rare de devoir désobéir, il est aussi difficile de le faire. La désobéissance se pense et se décide, s’endosse. Elle est peut-être, plus souvent que l’obéissance, la décision d’un individu face à un autre individu, alors que la culture militaire est surtout connue pour donner la primauté au collectif. A cette règle pérenne s’en juxtapose une autre bien en phase avec notre société : la responsabilisation de la personne, l’obligation du choix, une situation peu fréquente dans l’action militaire, mais possible. "
source : Obéir et se faire obéir / L. Sourbier-Pinter
Pour aller plus loin dans cette réflexion, quelques documents :
- Durieux, Benoît. « Obéissance, désobéissance militaires et démocratie », Pouvoirs, vol. 155, no. 4, 2015, pp. 137-148.
- Saint-Fuscien, Emmanuel. « 2. «Forcer l'obéissance » : intentions, formes et effets d'une pratique militaire dans l'activité combattante de la Grande Guerre », Obéir, désobéir. La Découverte, 2008, pp. 32-46.
- Quémeneur, Tramor. « Les « soldats du refus ». La détention, la campagne de soutien et la répression des soldats communistes refusant de participer à la guerre d'Algérie », Histoire de la justice, vol. 16, no. 1, 2005, pp. 189-201.
- Du devoir de soumission au devoir de désobéissance : Le dilemme militaire / Céline Bryon-Portet
- Servitude et grandeur militaires / Alfred Vigny de; préfacé par Edmond Pognon
Bonne journée.
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