Question d'origine :
Bonsoir,
Pourquoi appelle-t-on "Paradis" et "Poulailler" le dernier étage des théâtres/opéras ? Quelle est l'origine de cette appellation ?
je vous remercie.
Très cordialement.
Réponse du Guichet
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- Département : Arts Vivants
Le 08/11/2017 à 16h06
Bonjour,
Nous avons trouvé des réponses à vos questions grâce à la lecture de l’indispensable Dictionnaire de la langue du théâtre d’Agnès Pierron.
Concernant le paradis, qui est « la plus haute et la plus reculée des galeries d’un théâtre », l’auteure s’interroge. « L’appellation vient-elle comme en écho des "mystères", ces représentations théâtralisées des Mystères de la religion chrétienne (Nativité, Passion, Résurrection) apparues en Europe au début du XIVème siècle ? Le théâtre était alors divisé en trois étages correspondant à l’enfer, à la terre, au paradis, de bas en haut. Ou bien est-elle une allusion au proverbe biblique "Les premiers seront les derniers", les plus pauvres qui prennent place au paradis des théâtres, retrouvant la première place dans l’estime des acteurs ? »
Toujours est-il « qu’à partir de 1830, dans les théâtres du boulevard du crime, on parle aussi de poulailler ou de poulaille. »
« Le poulailler, dernier balcon et plus mauvaise place d’un théâtre à l’italienne, tient vraisemblablement cette appellation imagée du fait qu’à la fin du XVIIIème siècle encore, le parterre debout, composé d’un public populaire qui recevait sur lui les coulures des bougies du lustre, fut relégué à ces places dans les hauteurs du théâtre. Ce public de « basse extraction », pour employer le vocabulaire d’époque, était appelé valetaille, basse-cour, volaille. »
« C'est l'architecte Nicolas Ledoux qui, le premier, en 1785, à Besançon, s'occupa de faire transiter les spectateurs du parterre vers le poulailler. »
Nous espérons vous avoir aidé dans vos recherches et vous remercions pour votre confiance.
L’équipe Arts vivants
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