Question d'origine :
Bonjour,
Origines, significations,usages du mot "merci".
Merci.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 04/11/2017 à 12h53
Bonjour,
Pour vous répondre, nous nous appuierons sur l’excellente définition donnée dans le Dictionnaire historique de la langue française :
« Merci N. et interj., d’abord mercit (v. 881) puis merci (v. 980) est issu du latin mercedem, accusatif de merces « salaire, récompense, solde intérêt », qui a développé à basse époque le sens de « pris » et de race », faveur que l’on accorde à qqn en l’épargnant ». Les auteurs chrétiens l’ont notamment employé au sens de « bienveillance, pitié, grâce (céleste ) et concrètement pour « œuvre pieuse, donation ». Merces est apparenté à merx « marchandise ».
Dès les premières attestations, merci signifie « grâce, miséricorde, pitié » : il en reste une trace dans les locutions demander merci (v. 1176), crier merci « demander grâce (XIIe. S.), qui ne sont plus clairement comprises. Il a aussi eu le sens de « faveur », notamment dans le langage amoureux (v. 1200) où l’on appelait le don de merci (1462, jusqu’au XVIIe s.) ce qui a été plus tard nommé les dernières faveurs. Les autres emplois anciens du nom ont laissé les traces dans les locutions : sans merci (1180-1190) réalise l’idée de pitié, la locution adverbiale Dieu merci (1080) exprime celle de grâce, et l’on dit encore à la merci de (1538) au sens d’ « à la discrétion de », qu’il s’agisse de qqn, de la fortune (1559) ou d’une chose naturelle (1608). L’usage de merci comme interjection utilisée pour remercier est attesté depuis 1135 dans l’expression « grand merci » (elle-même empruntée par l’anglais gramercy). A l’origine, cet emploi procède de la valeur de « grâce » également réalisée dans plusieurs autres langues du groupe indoeuropéen (italien grazie, espagnol « que dieu te sauve ». Le mot, longtemps féminin (1665) est devenu masculin (1539) à la suite d’une interprétation incorrecte du genre dans la locution figée grand merci où grand, ancien adjectif des deux genres (cf. grande rue ...), n’a pas pris la marque du féminin. Des usages polis renforcent le mot : merci beaucoup, merci bien, infiniment.
L’usage de merci comme formule de politesse exprimant un refus est attesté depuis 1897 (parfois plus explicitement non merci)… »
Pour compléter cette première approche, nous vous laissons aussi consulter les définitions apportées dans Le Grand Robert de la Langue française ou celle du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
Pour vous répondre, nous nous appuierons sur l’excellente définition donnée dans le Dictionnaire historique de la langue française :
« Merci N. et interj., d’abord mercit (v. 881) puis merci (v. 980) est issu du latin mercedem, accusatif de merces « salaire, récompense, solde intérêt », qui a développé à basse époque le sens de « pris » et de race », faveur que l’on accorde à qqn en l’épargnant ». Les auteurs chrétiens l’ont notamment employé au sens de « bienveillance, pitié, grâce (céleste ) et concrètement pour « œuvre pieuse, donation ». Merces est apparenté à merx « marchandise ».
Dès les premières attestations, merci signifie « grâce, miséricorde, pitié » : il en reste une trace dans les locutions demander merci (v. 1176), crier merci « demander grâce (XIIe. S.), qui ne sont plus clairement comprises. Il a aussi eu le sens de « faveur », notamment dans le langage amoureux (v. 1200) où l’on appelait le don de merci (1462, jusqu’au XVIIe s.) ce qui a été plus tard nommé les dernières faveurs. Les autres emplois anciens du nom ont laissé les traces dans les locutions : sans merci (1180-1190) réalise l’idée de pitié, la locution adverbiale Dieu merci (1080) exprime celle de grâce, et l’on dit encore à la merci de (1538) au sens d’ « à la discrétion de », qu’il s’agisse de qqn, de la fortune (1559) ou d’une chose naturelle (1608). L’usage de merci comme interjection utilisée pour remercier est attesté depuis 1135 dans l’expression « grand merci » (elle-même empruntée par l’anglais gramercy). A l’origine, cet emploi procède de la valeur de « grâce » également réalisée dans plusieurs autres langues du groupe indoeuropéen (italien grazie, espagnol « que dieu te sauve ». Le mot, longtemps féminin (1665) est devenu masculin (1539) à la suite d’une interprétation incorrecte du genre dans la locution figée grand merci où grand, ancien adjectif des deux genres (cf. grande rue ...), n’a pas pris la marque du féminin. Des usages polis renforcent le mot : merci beaucoup, merci bien, infiniment.
L’usage de merci comme formule de politesse exprimant un refus est attesté depuis 1897 (parfois plus explicitement non merci)… »
Pour compléter cette première approche, nous vous laissons aussi consulter les définitions apportées dans Le Grand Robert de la Langue française ou celle du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
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