noms en IAN
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 23/10/2017 à 13h00
7401 vues
Question d'origine :
Autre question dans la foulée : je me suis toujours demandée pourquoi la plupart des noms des personnes originaires d'Arménie se terminaient en IAN ?
Existe-t-il une explication ?
Merci par avance
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 26/10/2017 à 08h08
Bonjour,
Le suffixe « -ian », d’origine persane, évoque la descendance (fils de…) mais au départ son sens est plus étendu, et désigne l’origine, l’appartenance au sens large :
« Le suffixe arménien -ian signifie au départ "chez, issu de", mais il a pris assez vite le sens de "fils" : Torossian, Haïrabedian, Petrossian. Les Grecs connaissent pour leur part -opoulos (= fils), que l'on trouve dans Georgopoulos ou Papadopoulos. Ils utilisent également -akis et -ides, -idis, qui évoquent aussi la descendance (Leonides, Ioannidis). »
Source : geneawiki.com
« La quasi-totalité des changements de noms obtenus par des Arméniens dans les années cinquante concernent des patronymes caractérisés par le suffixe ian, génitif singulier d’origine persane qui renvoie, de même que le ov russe par exemple, à l’appartenance (Petrossian = famille ou lignée des Petros). La formation de ces noms de famille, dont l’usage s’est généralisé au XIXe siècle, s’est faite comme dans la plupart des pays, à partir de noms de métier (Hamalian, de Hamal, porteur), de prénoms (Margossian, de Margos, Marc), de noms de lieu (Izmirlian, de Smyrne) ou de surnoms relevant une caractéristique morale ou physique (Karayan, du turc kara, noir, sombre) ; ces racines apparaissant en diverses langues selon les régions de provenance (ainsi Kechichian, Derderian ou Papazian ont pour base un mot qui signifie « prêtre » respectivement en arabe, en arménien et en grec, tandis que Mazloumian vient du perse mazloum, « de bon caractère »). Dans tous les cas ou presque, le suffixe constitue un signe de reconnaissance. Le supprimer ou l’annuler, par exemple par le simple rajout d’un d qui « fait français », c’est effacer cette visibilité de l’origine qui renvoie à la blessure du génocide et à la rupture de l’émigration. »
Source : Changer de nom, Nicole Lapierre
« [Les] descendants [des réfugiés arméniens en France], aujourd’hui de nationalité française, en ont souvent conservé les noms. On les imagine toujours se terminant systématiquement en « -ian », ce qui est inexact. D’autres noms, très français, ont la même terminaison. Par contre, « -tsi », comme dans Vanetsi (venant de la ville arménienne de Van), est plus courant, comme les suffixes « -iantz », « -iants », ou « -entz ». Mais beaucoup de patronymes arméniens ont été tronqués comme Aznavour pour Aznavourian, Sarkis pour Der Sarkissian, Gul pour Gulbenkian, ou modifiés comme Lazareff pour Lazarian. Sinon, les principes qui ont présidé à l’élaboration des noms sont pratiquement les mêmes : noms de lieu et d’origine, prénoms… »
Source : Les noms de famille et leurs secrets, Jean-Louis Beaucarnot
Concernant les principes ayant présidé à la formation des noms de famille arméniens (nom du père, métier, lieu de résidence ou d'origine, particularité physique ou morale…), il en va de même dans d’autre pays, notamment la France :
Bonne journée.
Le suffixe « -ian », d’origine persane, évoque la descendance (fils de…) mais au départ son sens est plus étendu, et désigne l’origine, l’appartenance au sens large :
« Le suffixe arménien -ian signifie au départ "chez, issu de", mais il a pris assez vite le sens de "fils" : Torossian, Haïrabedian, Petrossian. Les Grecs connaissent pour leur part -opoulos (= fils), que l'on trouve dans Georgopoulos ou Papadopoulos. Ils utilisent également -akis et -ides, -idis, qui évoquent aussi la descendance (Leonides, Ioannidis). »
Source : geneawiki.com
« La quasi-totalité des changements de noms obtenus par des Arméniens dans les années cinquante concernent des patronymes caractérisés par le suffixe ian, génitif singulier d’origine persane qui renvoie, de même que le ov russe par exemple, à l’appartenance (Petrossian = famille ou lignée des Petros). La formation de ces noms de famille, dont l’usage s’est généralisé au XIXe siècle, s’est faite comme dans la plupart des pays, à partir de noms de métier (Hamalian, de Hamal, porteur), de prénoms (Margossian, de Margos, Marc), de noms de lieu (Izmirlian, de Smyrne) ou de surnoms relevant une caractéristique morale ou physique (Karayan, du turc kara, noir, sombre) ; ces racines apparaissant en diverses langues selon les régions de provenance (ainsi Kechichian, Derderian ou Papazian ont pour base un mot qui signifie « prêtre » respectivement en arabe, en arménien et en grec, tandis que Mazloumian vient du perse mazloum, « de bon caractère »). Dans tous les cas ou presque, le suffixe constitue un signe de reconnaissance. Le supprimer ou l’annuler, par exemple par le simple rajout d’un d qui « fait français », c’est effacer cette visibilité de l’origine qui renvoie à la blessure du génocide et à la rupture de l’émigration. »
Source : Changer de nom, Nicole Lapierre
« [Les] descendants [des réfugiés arméniens en France], aujourd’hui de nationalité française, en ont souvent conservé les noms. On les imagine toujours se terminant systématiquement en « -ian », ce qui est inexact. D’autres noms, très français, ont la même terminaison. Par contre, « -tsi », comme dans Vanetsi (venant de la ville arménienne de Van), est plus courant, comme les suffixes « -iantz », « -iants », ou « -entz ». Mais beaucoup de patronymes arméniens ont été tronqués comme Aznavour pour Aznavourian, Sarkis pour Der Sarkissian, Gul pour Gulbenkian, ou modifiés comme Lazareff pour Lazarian. Sinon, les principes qui ont présidé à l’élaboration des noms sont pratiquement les mêmes : noms de lieu et d’origine, prénoms… »
Source : Les noms de famille et leurs secrets, Jean-Louis Beaucarnot
Concernant les principes ayant présidé à la formation des noms de famille arméniens (nom du père, métier, lieu de résidence ou d'origine, particularité physique ou morale…), il en va de même dans d’autre pays, notamment la France :
Bonne journée.
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