Question d'origine :
Chers guichetiers et guichetières musiciens,
L'étau se resserre entre le "Claque battoir" populaire et la musique savante. Nouvelle rencontre en début de semaine sur France Musique dans l'émission "Arabesques "de F.X Szymczack (les 16 17 ou 18 octobre. Cette fois ci c'est l'ouverture d'un opéra de E.M Méhul intitulé(e) "La chasse du jeune Henri" qui me sonne aux oreilles comme la chanson que vous avez pu écouter sur le fonds folklorique poitevin . Méhul étant né en 1763 c'est la chanson qui aurait la priorité. Pourriez-vous , pour compléter les éclaircissements que vous m'aviez déjà fournis en abondance interroger France-Musique sur cette rencontre? Mille mercis
Réponse du Guichet
bml_mus
- Département : Musique
Le 24/10/2017 à 10h59
Bonjour
nous ne voyons guère d'éléments supplémentaires à apporter à notre première réponse. Les coïncidences mélodiques fortuites, objectives ou présentes à l'oreille de l'auditeur sont monnaie courante dans l'univers de la musique, et à moins de disposer de sources critiques spécifiques (dont nous n'avons pas connaissance quant à La chasse du jeune Henri), il est difficile de statuer sur l'origine d'un "air de famille" entre deux séries de notes.
A cet égard, notons un des commentaires qui accompagne la vidéo Youtube de cette musique, dans lequel un.e internaute assure "ressen[tir] un air de "Non pas d'oignons aux autrichiens, non pas d'oignons à tous ces chiens !" très flagrant."
L'ouverture La chasse du jeune Henri est néanmoins décrite dans la base de données du Palazetto Bru Zane, qui a contribué à l'édition de plusieurs oeuvres de Méhul. On peut y lire que cette pièce à programme possède un
"contenu narratif très précis (...) qui en fait un véritable poème symphonique avant l’heure. La partition fait appel aux bois par deux et à 4 cors, timbales et cordes. Les cors, en particuliers, sont sollicités de bout en bout pour faire entendre les sonneries spécifiques qui rythment cette chasse à courre frénétique. Après un Andante pastoral coupé d’inquiètes suspensions, l’Allegro s’élance, où l’on croit entendre le galop des chevaux et les aboiements féroces des chiens qu’excitent les appels de cors annonçant in fine la mise à mort du gibier."
Les différents mouvements de la pièce décrivent par ailleurs la suite de tableaux suivants : l'aube, l'appel à la chasse, le sentier trouvé, perdu puis retrouvé, le galop, la mort du cerf.
Ajoutons que d'après cette source non vérifiée, la pièce contiendrait "des appels de cor de chasse traditionnels tirés de Philidor l'opéra de Tom Jones"
Rien donc qui accréditerait l'idée d'une reprise délibérée d'un air traditionnel vendéen sur le thème de la lessive dans cet univers cynégétique (a fortiori, ajouterions-nous, de la part d'un des compositeurs "officiels" de la Convention)
Rien non plus dans les quelques lignes consacrées à l'oeuvre et que nous avons pu consulter dans les notices d'enregistrement ou livres sur Méhul dont nous disposons.
Enfin, le délai de réponse des services de France Musique n'étant pas garanti, nous vous laissons le soin de leur adresser votre demande précise à l'aide de ce formulaire.
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