Prise en charge de la douleur personne non communicante
SANTÉ
+ DE 2 ANS
Le 17/10/2017 à 19h11
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Question d'origine :
Bonjour,
j'aurais besoin de références bibliographiques sur la prise en charge de la douleur d'une personne âgée atteinte de démence (type maladie d'Alzheimer) et plus spécialement quand celle-ci est hospitalisée dans un service de chirurgie (pas dans une structure adaptée de type EHPAD...).
Merci d'avance pour votre aide.
Cordialement
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 18/10/2017 à 13h53
Bonjour,
Pour vous aider à constituer une bibliographie sur un sujet (qui ressemble beaucoup à un mémoire de TFE !) nous vous renvoyons à nos fiches méthodologiques :
- Documentation en santé – TFE : les astuces du guichet du savoir
- Mémoires de fin d’études en santé, TFE : guides et outils
Précédente question traitée par le Guichet du savoir susceptible de vous aider :
- Quel est le rôle de l'infirmier face à la douleur d'un patient atteint de la maladie d'Alzheimer?
Nous ne disposons pas dans les collections de la BML de documents aussi spécialisés.
Une recherche rapide sur la Banque de données en santé publique avec comme principaux mots-clés : « Douleur, Personne âgée, Démence Alzheimer, Echelle douleur, Démence, France, Droits malade, Gériatrie, Santé publique [généralité], Soins, » nous renvoie plusieurs documents parmi lesquels :
1. DE LA BRIERE (Alice). La douleur chez la personne âgée atteinte de démence. SOINS 2012/05;(765):16-19.
La prévalence de la douleur persistante augmente avec l'âge. Une étude montre que les adultes âgés de plus de 75 ans sont quatre fois plus susceptibles de souffrir d'un problème algique significatif que les adultes jeunes. Une augmentation du seuil de la douleur et de sa tolérance est parfois observée chez les personnes âgées atteintes de démence. La composante comportementale de la douleur étant complexe à décoder, l'hétéro-évaluation avec des outils validés est, de ce fait, incontournable auprès de ces patients lorsque les déficits cognitifs s'aggravent.
2. CASSOU (B.), WONG (C.), PETROGNANI (A.), et al., GOMAS (J.M.). Dossier thématique : douleur et Alzheimer. DOULEUR ET ANALGESIE 2011/06;24(2):71-100, ann.
Au sommaire de ce dossier thématique : - La lutte contre la douleur : priorité de santé publique ? - Quels droits pour le majeur vulnérable ? - Les échelles d'hétéroévaluation de la douleur chronique à l'épreuve du quotidien en gériatrie ; - Douleurs provoquées par les soins dispensés à la personne souffrant de démence de type Alzheimer : pour une organisation questionnée des soins ; - Modalités de réalisation d'un test analogique chez la personne âgée démente ; - Conflits éthiques liés à la prise en charge de la douleur chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer.
3. MISSON (Lucie), SAVOIE (Maryse-L), AUBIN (Michèle), et al.. Les défis de l'évaluation de la douleur chez la personne âgée avec des capacités réduites à communiquer en raison d'une démence avancée. DOULEURS : EVALUATION, DIAGNOSTIC, TRAITEMENT 2011/04;12(2):55-64.
L'augmentation constante et prévisible de l'espérance de vie permet à un nombre croissant d'entre nous de prétendre à la vieillesse. Celle-ci s'accompagne inexorablement d'un accroissement du risque de développer et de cumuler des problèmes de santé plus ou moins graves. Certains de ces problèmes provoquent des douleurs aiguës ou chroniques pour lesquelles une personne âgée en mesure de s'exprimer pourra obtenir un soulagement convenable de la part de professionnels compétents. Outre les problématiques de santé physique, le grand âge s'accompagne inéluctablement d'une augmentation du risque de présenter les déficits cognitifs qui accompagnent la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées. Lorsqu'elle atteint les stades modérés et sévères de ces maladies, la personne âgée déjà physiquement souffrante devient également progressivement incapable de s'exprimer et d'obtenir le soulagement auquel elle peut toujours prétendre. Cette personne âgée vulnérable et fragile doit alors pouvoir compter sur des professionnels de la santé motivés et compétents, soutenus et encadrés par des organisations prêtes à traquer la douleur chez ceux qui ne communiquent plus mais n'en souffrent pas moins. Pour ce faire, des outils de détection et d'hétéro-évaluation de la douleur de bonne qualité ont été validés et sont disponibles. Il ne reste plus qu'à les utiliser, non pas isolément mais plutôt dans le cadre de programmes de gestion rigoureux qui misent sur la sensibilisation, l'amélioration des connaissances et des compétences ainsi que sur le monitoring systématique de la douleur par des équipes multidisciplinaires, permettant ainsi d'améliorer notre efficacité collective à soulager la douleur. (R.A.).
4. BURLAUD (A.), GUICHARDON (M.), TRIVALLE (C.). Maladie d'Alzheimer et soins palliatifs. LA REVUE DE GERIATRIE 2010/11;35(9):653-658.
La fin de vie des patients atteints de la maladie d'Alzheimer est peu évoquée dans les différents plans Alzheimer. La prise en charge de ces malades nécessite non seulement des moyens et une formation adaptée des soignants, mais aussi une réflexion médicale et éthique tant à l'hôpital qu'en institution. Même si la maladie est reconnue incurable, la démence n'est pas perçue comme une maladie terminale ni par les familles ni par les soignants. Au stade sévère, les pathologies se caractérisent par une "phase de soins palliatifs chronique". La prise en charge palliative doit s'inscrire dans le continuum d'une prise en charge au long cours par une équipe pluridisciplinaire. En ce qui concerne la prise en charge elle-même, elle est peu différente en soi de celle des autres patients en fin de vie, en dehors des troubles du comportement. L'évaluation et la prise en charge de la douleur sont prioritaires. Les démences au stade avancé doivent être considérées comme des maladies en phase terminale. Les patients ont droit à une prise en charge palliative adaptée et optimale. Dans les cas les plus difficiles, ils devraient pouvoir être admis en unités de soins palliatifs. (R.A.).
5. PAKZAD (S.), BOURQUE (P.), ROBICHAUD (L.). Reconnaissance de la douleur par les personnes-soutien chez les personnes âgées atteintes de démence. VIE ET VIEILLISSEMENT 2007;6(1):13-23, tabl.
L'objectif de cette étude est d'identifier les indicateurs de la douleur chez les personnes âgées atteintes de démence et de vérifier les stratégies d'intervention adoptées en réaction à une douleur observée par l'aidant. Les résultats montrent que souvent les personnes-soutien ont de la difficulté à percevoir la douleur ce qui a un impact négatif sur leur qualité de vie et sur leur fardeau. Les auteurs insistent donc sur l'importance de poursuivre de nouvelles recherches afin d'améliorer le dépistage et le traitement de la douleur chronique chez les personnes souffrant de déficits cognitifs.
A vous de poursuivre et affiner vos recherches, vous devriez trouver en ligne des mémoires de fin d'études sur des sujets assez proches...
Cordialement,
L’équipe Cap’Culture Santé.
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