bitcoin
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 16/10/2017 à 21h03
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Question d'origine :
qu'est ce qui explique que les hackers du net cherche souvent à obtenir leur rançon en bitcoin?
cdlt.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 19/10/2017 à 09h37
Bonjour,
Pour commencer, rappelons ce qu’est le bitcoin :
« Bitcoin (de l'anglais bit : unité d'information binaire et coin « pièce de monnaie »), encore appelé Bitcoin Core, est une monnaie cryptographique et un système de paiement pair-à-pair inventé par Satoshi Nakamoto, qui annonce l'invention en 2008 et publie le logiciel open-source en 2009.
Son unité de compte est le bitcoin, limitée à 21 millions d'unités et divisible jusqu'à la huitième décimale. Toutes les transactions sont vérifiées par les nœuds du réseau et enregistrées dans un registre public réputé infalsifiable appelé blockchain. Le système fonctionne sans autorité centrale, ni administrateur unique, mais de manière décentralisée grâce au consensus de l'ensemble des nœuds du réseau. Bitcoin est la plus importante monnaie cryptographique décentralisée avec une capitalisation supérieure à 90 milliards de dollars en octobre 2017.
Les bitcoins sont créés conformément au code source du logiciel, en rétribution du traitement des transactions. Certains utilisateurs mettent à contribution leur puissance de calcul informatique afin de vérifier, d'enregistrer et de sécuriser les transactions dans la blockchain. Cette activité, appelée minage, est rémunérée, pour chaque nouveau bloc accepté, par des bitcoins nouvellement créés et par les frais des transactions traitées. Les bitcoins peuvent être échangés contre d'autres monnaies, biens ou services. Le prix de la crypto-monnaie est fixé principalement sur des places de marché spécialisées et fluctue selon la loi de l'offre et de la demande.
En tant que moyen de paiement, le bitcoin est accepté par un nombre croissant de commerçants, incités par des frais de transaction généralement inférieurs aux 2 à 3 % pratiqués par les organismes de cartes de crédit et indépendants du montant de la transaction. Contrairement aux cartes de crédit, les frais éventuels sont à la charge non pas du vendeur mais de l'acheteur, qui choisit d'en payer volontairement. Une transaction bitcoin est irrévocable et ne peut être annulée. Malgré une croissance de 500 % du nombre de marchands acceptant le bitcoin en 2014, la crypto-monnaie n'est pas encore très implantée dans le commerce de détail mais continue de s'implanter dans les échanges commerciaux.
Depuis sa création en 2009 et jusqu'à la fermeture par les autorités américaines de Silk Road en 2013, le bitcoin a été utilisé majoritairement comme moyen d'échange par des réseaux criminels pour des jeux d'argent, l'achat de substances illicites, ou pour des bases de données piratées. La crypto-monnaie a attiré l'attention des autorités financières, des organes législatifs de différents pays notamment américains et des médias. Néanmoins, ces dernières années, la crypto-monnaie a mûri et un nombre croissant d'études concluent que ces activités illégales, bien qu'elles existent toujours comme dans tout système de paiement, ne représentent plus qu'une part minoritaire des échanges de la crypto-monnaie. Le sénat américain reconnaît par ailleurs que le bitcoin permet de fournir des services financiers parfaitement légitimes. »
Pour en savoir plus sur le bitcoin :
- bitcoin.org (site officiel)
- bitcoin.fr
- wikipedia
Le bitcoin permet l’anonymat , ce qui explique pourquoi des auteurs de cyberattaques choisissent cette monnaie :
« Les auteurs de la cyberattaque mondiale lancée vendredi exigent le versement des rançons en bitcoins car cette monnaie immatérielle permet l'anonymat mais, face à la mobilisation internationale, cela ne suffira peut-être pas pour couvrir leurs traces, assurent des experts.
Le bitcoin, qui tire son origine d'un logiciel mis en ligne en février 2009 par un ou plusieurs informaticiens se cachant sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto, est une monnaie virtuelle autorégulée, qui préserve l'anonymat de ses propriétaires.
Sur l'écran qui apparait sur les centaines de milliers d'ordinateurs infectés par le virus "WannaCry" au cours des derniers jours, dans 150 pays, figure un lien pour permettre aux victimes d'acheter des bitcoins, puis une adresse où envoyer la rançon, en échange de laquelle les pirates promettent de décrypter les fichiers que leur virus a crypté.
"Le bitcoin, c'est le cash du numérique", explique à l'AFP Nicolas Debock, investisseur chez Balderton Capital, spécialiste des monnaies virtuelles. "Les transactions sont totalement anonymes, non répudiables. En revanche, elles sont totalement traçables".
"Toutes les transactions sont inscrites dans les chaînes de stockage, appelées blockchains. C'est anonyme, mais tout le monde peut surveiller une adresse bitcoin et voir comment l'argent bouge", ajoute-t-il. "Personne ne pourra leur prendre cet argent, mais il sera possible de suivre à la trace l'activité de ce compte".
Pour Pierre-Antoine Gailly, rapporteur en 2015 d'une étude sur le bitcoin et les monnaies virtuelles pour le Conseil économique, social et environnemental français (Cese), cela pose "un problème majeur".
"Le bitcoin n'a besoin d'aucune banque, donc cette circulation +monétaire+ échappe à toute supervision, à tout contrôle", dit-il à l'AFP. "Les comptes n'ont pas d'adresse physique, pas d'adresse bancaire, il n'y a pas d'hébergeur central: l'anonymat est mis en tête de gondole". »
Source : Cyberattaque: la rançon en bitcoins, garantie d'anonymat, leparisien.fr
Destechniques de blanchiment permettent ensuite aux pirates d’éviter que l’argent rançonné soit tracé par les services de police :
« La campagne du ransomware Cerber est un des exemples ou les paiements en Bitcoin étaient transférés via plusieurs portefeuilles bitcoins différents. Une technique de blanchiment d’argent qui permet aux cybercriminels de couvrir leurs traces.
« Nous avons vu des dizaines de milliers de bitcoins transférés vers une seule même adresse. À partir de là, les sommes sont à nouveau transférées vers des milliers d’adresses bitcoins différentes. Cela s’appelle un «mixing service » et c’est assez courant avec le bitcoin » précise Maya Horowitz, group manager des opérations renseignement chez Checkpoint.
« Si vous souhaitez récupérer de l’argent dans un seul portefeuille, mais que vous ne souhaitez pas que l’on puisse tracer l’argent, vous aurez recours à ce type de service. L’argent est reparti, puis revient par la suite vers vous, mêlé à d’autres paiements » ajoute-t-elle.
La capacité à rester sous le radar est la principale raison poussant les cybercriminels à avoir recours au Bitcoin . « Cela permet d’échapper bien plus facilement aux services de police » explique Maya Horowitz. Elle explique que lorsque les cybercriminels convertissent les bitcoins vers une autre monnaie, les autorités sont parfois capables d’établir un lien entre le portefeuille et un compte en banque et de retrouver les cybercriminels . « Cela arrive de temps en temps, surtout si les cybercriminels n’ont pas recours aux « mixing services » : les autorités sont alors capables de remonter jusqu’à la personne et de procéder à son arrestation » ajoute-t-elle. »
Source : Comment le Bitcoin a permis l’explosion des ransomwares, zdnet.fr
Pour aller plus loin :
- Rançon pour Game of Thrones: les pirates feraient mieux de se méfier des bitcoins, challenges.fr
- Bitcoin, la monnaie acéphale, Jacques Favier, Adli Takkal Bataille; préface Jean-Joseph Goux
- Big bang blockchain : la seconde révolution d'internet, Stéphan Loignon
- La révolution blockchain : algorithmes ou institutions, à qui donnerez-vous votre confiance? Philippe Rodriguez
Bonne journée.
Pour commencer, rappelons ce qu’est le bitcoin :
« Bitcoin (de l'anglais bit : unité d'information binaire et coin « pièce de monnaie »), encore appelé Bitcoin Core, est une monnaie cryptographique et un système de paiement pair-à-pair inventé par Satoshi Nakamoto, qui annonce l'invention en 2008 et publie le logiciel open-source en 2009.
Son unité de compte est le bitcoin, limitée à 21 millions d'unités et divisible jusqu'à la huitième décimale. Toutes les transactions sont vérifiées par les nœuds du réseau et enregistrées dans un registre public réputé infalsifiable appelé blockchain. Le système fonctionne sans autorité centrale, ni administrateur unique, mais de manière décentralisée grâce au consensus de l'ensemble des nœuds du réseau. Bitcoin est la plus importante monnaie cryptographique décentralisée avec une capitalisation supérieure à 90 milliards de dollars en octobre 2017.
Les bitcoins sont créés conformément au code source du logiciel, en rétribution du traitement des transactions. Certains utilisateurs mettent à contribution leur puissance de calcul informatique afin de vérifier, d'enregistrer et de sécuriser les transactions dans la blockchain. Cette activité, appelée minage, est rémunérée, pour chaque nouveau bloc accepté, par des bitcoins nouvellement créés et par les frais des transactions traitées. Les bitcoins peuvent être échangés contre d'autres monnaies, biens ou services. Le prix de la crypto-monnaie est fixé principalement sur des places de marché spécialisées et fluctue selon la loi de l'offre et de la demande.
En tant que moyen de paiement, le bitcoin est accepté par un nombre croissant de commerçants, incités par des frais de transaction généralement inférieurs aux 2 à 3 % pratiqués par les organismes de cartes de crédit et indépendants du montant de la transaction. Contrairement aux cartes de crédit, les frais éventuels sont à la charge non pas du vendeur mais de l'acheteur, qui choisit d'en payer volontairement. Une transaction bitcoin est irrévocable et ne peut être annulée. Malgré une croissance de 500 % du nombre de marchands acceptant le bitcoin en 2014, la crypto-monnaie n'est pas encore très implantée dans le commerce de détail mais continue de s'implanter dans les échanges commerciaux.
Depuis sa création en 2009 et jusqu'à la fermeture par les autorités américaines de Silk Road en 2013, le bitcoin a été utilisé majoritairement comme moyen d'échange par des réseaux criminels pour des jeux d'argent, l'achat de substances illicites, ou pour des bases de données piratées. La crypto-monnaie a attiré l'attention des autorités financières, des organes législatifs de différents pays notamment américains et des médias. Néanmoins, ces dernières années, la crypto-monnaie a mûri et un nombre croissant d'études concluent que ces activités illégales, bien qu'elles existent toujours comme dans tout système de paiement, ne représentent plus qu'une part minoritaire des échanges de la crypto-monnaie. Le sénat américain reconnaît par ailleurs que le bitcoin permet de fournir des services financiers parfaitement légitimes. »
Pour en savoir plus sur le bitcoin :
- bitcoin.org (site officiel)
- bitcoin.fr
- wikipedia
« Les auteurs de la cyberattaque mondiale lancée vendredi exigent le versement des rançons en bitcoins car cette monnaie immatérielle permet l'anonymat mais, face à la mobilisation internationale, cela ne suffira peut-être pas pour couvrir leurs traces, assurent des experts.
Le bitcoin, qui tire son origine d'un logiciel mis en ligne en février 2009 par un ou plusieurs informaticiens se cachant sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto, est une monnaie virtuelle autorégulée, qui préserve l'anonymat de ses propriétaires.
Sur l'écran qui apparait sur les centaines de milliers d'ordinateurs infectés par le virus "WannaCry" au cours des derniers jours, dans 150 pays, figure un lien pour permettre aux victimes d'acheter des bitcoins, puis une adresse où envoyer la rançon, en échange de laquelle les pirates promettent de décrypter les fichiers que leur virus a crypté.
"Le bitcoin, c'est le cash du numérique", explique à l'AFP Nicolas Debock, investisseur chez Balderton Capital, spécialiste des monnaies virtuelles. "Les transactions sont totalement anonymes, non répudiables. En revanche, elles sont totalement traçables".
"Toutes les transactions sont inscrites dans les chaînes de stockage, appelées blockchains. C'est anonyme, mais tout le monde peut surveiller une adresse bitcoin et voir comment l'argent bouge", ajoute-t-il. "Personne ne pourra leur prendre cet argent, mais il sera possible de suivre à la trace l'activité de ce compte".
Pour Pierre-Antoine Gailly, rapporteur en 2015 d'une étude sur le bitcoin et les monnaies virtuelles pour le Conseil économique, social et environnemental français (Cese), cela pose "un problème majeur".
"Le bitcoin n'a besoin d'aucune banque, donc cette circulation +monétaire+ échappe à toute supervision, à tout contrôle", dit-il à l'AFP. "Les comptes n'ont pas d'adresse physique, pas d'adresse bancaire, il n'y a pas d'hébergeur central: l'anonymat est mis en tête de gondole". »
Source : Cyberattaque: la rançon en bitcoins, garantie d'anonymat, leparisien.fr
Des
« La campagne du ransomware Cerber est un des exemples ou les paiements en Bitcoin étaient transférés via plusieurs portefeuilles bitcoins différents. Une technique de blanchiment d’argent qui permet aux cybercriminels de couvrir leurs traces.
« Nous avons vu des dizaines de milliers de bitcoins transférés vers une seule même adresse. À partir de là, les sommes sont à nouveau transférées vers des milliers d’adresses bitcoins différentes. Cela s’appelle un «
« Si vous souhaitez récupérer de l’argent dans un seul portefeuille, mais que vous ne souhaitez pas que l’on puisse tracer l’argent, vous aurez recours à ce type de service. L’argent est reparti, puis revient par la suite vers vous, mêlé à d’autres paiements » ajoute-t-elle.
Source : Comment le Bitcoin a permis l’explosion des ransomwares, zdnet.fr
- Rançon pour Game of Thrones: les pirates feraient mieux de se méfier des bitcoins, challenges.fr
- Bitcoin, la monnaie acéphale, Jacques Favier, Adli Takkal Bataille; préface Jean-Joseph Goux
- Big bang blockchain : la seconde révolution d'internet, Stéphan Loignon
- La révolution blockchain : algorithmes ou institutions, à qui donnerez-vous votre confiance? Philippe Rodriguez
Bonne journée.
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