BALZAC , La Recherche de l'absolu
LANGUES ET LITTÉRATURES
+ DE 2 ANS
Le 07/10/2017 à 09h14
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Question d'origine :
Dans le livre La Recherche de l'absolu , selon Balthazar Claes, y'a t il une différence de nature ou une différence de degré entre l'homme et l'animal ?
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 11/10/2017 à 08h51
Réponse du Département Langues et Littératures:
Dans La Recherche de l’Absolu, Balzac met en scène le personnage de Balthazar Claës, figure du savant génial dont les recherches virent à l’obsession. Obnubilé par ses travaux visant à mettre en évidence l’existence de l’Absolu, une substance qui sous-tendrait l’existence de l’ensemble des créations, Claës mène sa famille à la ruine et sombre petit à petit dans la folie.
Pour en revenir à votre question sur la distinction homme-animal dans cet ouvrage, il faut garder à l’esprit que le point de vue de Balthazar, est celui d’un chimiste. En tant que tel, il ne fait pas de réel distinguo entre l’homme et l’animal, qu’il range tous deux dans la catégorie du règne animal, lui-même intégré dans la catégorie du règne organique (par opposition au règne inorganique qui comprendra par exemple les minéraux):
« La chimie divise la création en deux portions distinctes : la nature organique, la nature inorganique. En comprenant toutes les créations végétales ou animales dans lesquelles se montre une organisation plus ou moins perfectionnée, ou, pour être plus exact, une plus ou moins grande motilité qui y détermine plus ou moins de sentiment, la nature organique est, certes, la partie la plus importante de notre monde. »
Pour justifier ce regroupement du végétal et de l’animal en une seule catégorie, il se basera, en tant que chimiste, sur le fait que l’ensemble des organismes animaux et végétaux ont en commun les mêmes éléments chimiques lors de leur combustion: l’azote, l’hydrogène, l’oxygène et le carbone.
Abordant plus précisément la place de l’homme dans l’univers, Claës affirmera :
« L’homme, qui représente le plus haut point de l’intelligence et qui nous offre le seul appareil d’où résulte un pouvoir à demi créateur, la pensée ! est, parmi les créations zoologiques, celle où la combustion se rencontre dans son degré le plus intense et dont les puissants effets sont en quelque sorte révélés par les phosphates, les sulfates et les carbonates que fournit son corps dans notre analyse. Ces substances ne seraient-elles pas les traces que laisse en lui l’action du fluide électrique, principe de toute fécondation ? »
Pour lui, l’homme appartient donc clairement au règne animal, comme en atteste l’utilisation de la préposition « parmi » qui a valeur d’inclusion.
Cependant, il établit dans ce même passage une distinction entre les deux. Une différence de degré du point de vue de l’intelligence et de la concentration des composés organiques produits lors de la combustion; et une différence de nature, opposant l’homme capable de créer et de penser à l’animal dénué de ces caractéristiques, comme vient le souligner l’adjectif « seul ».
Ces quelques éléments de réponses ont pu être trouvés assez facilement, en consultant le texte intégral de La Recherche de l’Absolu qui se trouve en accès libre sur internet, et dans lequel il nous a suffi de faire des recherches avec les mots-clefs suivants : « animal », « homme ».
Si vous souhaitez approfondir votre recherche, nous vous invitons à lire l’introduction de La Recherche de l'Absolu rédigée par Madeleine Ambrière pour l’édition Pléiade, ou son ouvrage intitulé Balzac et la Recherche de l'Absolu tous deux empruntables à la bibliothèque de la Part-Dieu.
Dans La Recherche de l’Absolu, Balzac met en scène le personnage de Balthazar Claës, figure du savant génial dont les recherches virent à l’obsession. Obnubilé par ses travaux visant à mettre en évidence l’existence de l’Absolu, une substance qui sous-tendrait l’existence de l’ensemble des créations, Claës mène sa famille à la ruine et sombre petit à petit dans la folie.
Pour en revenir à votre question sur la distinction homme-animal dans cet ouvrage, il faut garder à l’esprit que le point de vue de Balthazar, est celui d’un chimiste. En tant que tel, il ne fait pas de réel distinguo entre l’homme et l’animal, qu’il range tous deux dans la catégorie du règne animal, lui-même intégré dans la catégorie du règne organique (par opposition au règne inorganique qui comprendra par exemple les minéraux):
« La chimie divise la création en deux portions distinctes : la nature organique, la nature inorganique. En comprenant toutes les créations végétales ou animales dans lesquelles se montre une organisation plus ou moins perfectionnée, ou, pour être plus exact, une plus ou moins grande motilité qui y détermine plus ou moins de sentiment, la nature organique est, certes, la partie la plus importante de notre monde. »
Pour justifier ce regroupement du végétal et de l’animal en une seule catégorie, il se basera, en tant que chimiste, sur le fait que l’ensemble des organismes animaux et végétaux ont en commun les mêmes éléments chimiques lors de leur combustion: l’azote, l’hydrogène, l’oxygène et le carbone.
Abordant plus précisément la place de l’homme dans l’univers, Claës affirmera :
« L’homme, qui représente le plus haut point de l’intelligence et qui nous offre le seul appareil d’où résulte un pouvoir à demi créateur, la pensée ! est, parmi les créations zoologiques, celle où la combustion se rencontre dans son degré le plus intense et dont les puissants effets sont en quelque sorte révélés par les phosphates, les sulfates et les carbonates que fournit son corps dans notre analyse. Ces substances ne seraient-elles pas les traces que laisse en lui l’action du fluide électrique, principe de toute fécondation ? »
Pour lui, l’homme appartient donc clairement au règne animal, comme en atteste l’utilisation de la préposition « parmi » qui a valeur d’inclusion.
Cependant, il établit dans ce même passage une distinction entre les deux. Une différence de degré du point de vue de l’intelligence et de la concentration des composés organiques produits lors de la combustion; et une différence de nature, opposant l’homme capable de créer et de penser à l’animal dénué de ces caractéristiques, comme vient le souligner l’adjectif « seul ».
Ces quelques éléments de réponses ont pu être trouvés assez facilement, en consultant le texte intégral de La Recherche de l’Absolu qui se trouve en accès libre sur internet, et dans lequel il nous a suffi de faire des recherches avec les mots-clefs suivants : « animal », « homme ».
Si vous souhaitez approfondir votre recherche, nous vous invitons à lire l’introduction de La Recherche de l'Absolu rédigée par Madeleine Ambrière pour l’édition Pléiade, ou son ouvrage intitulé Balzac et la Recherche de l'Absolu tous deux empruntables à la bibliothèque de la Part-Dieu.
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