Question d'origine :
Puis-je vous faire parvenir un fichier .jpg image d'un haut relief enserré dans le clocher de la basilique de Sant'Antimo en Toscane ? Tout le monde s'y est cassé les dents...Alors, vous peut-être... Merci
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 04/10/2017 à 06h50
Bonjour,
Nous ne sommes pas certaines de réussir à identifier ce haut relief mais vous pouvez tout à fait nous parvenir votre fichier à l'adresse suivante : gds_support@bm-lyon.fr
Nous ne sommes pas certaines de réussir à identifier ce haut relief mais vous pouvez tout à fait nous parvenir votre fichier à l'adresse suivante : gds_support@bm-lyon.fr
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 05/10/2017 à 15h18
Bonjour,
Nous avons tenté de relever le défi mais en vain. L’ouvrage Aula egregia: l'abbazia di Sant'Antimo e la scultura del XII secolo nella Toscana meridionale, Volume 1 recense toutes les sculptures de l’église (dont de nombreux animaux) sans pour autant proposer de signification.
L’ouvrage Nuove ricerche su Sant'Antimo, que nous n’avons pu consulter dans son intégralité, ne nous en dit pas plus.
Marco Frati dans Il cantiere medievale di Sant’Antimo: restauri, trasformazioni, fasi costruttive, scelte spa n’apporte pas plus de précision.
Nous nous sommes donc tournées vers des articles portant plus généralement sur la sculpture romane pour trouver une explication.
Jacques Thirion dans Sculptures romanes de Haute-Provence s’intéresse aux symboles animaux (lions, sirènes …) et décrit qu’à la « cathédrale de Sisteron un monstre à corps de taureau et à tête humaine , barbue et couronnée d’un cercle d’orfèvrerie, monte placidement la garde (..) ce genre de monstre, symbole des passions sauvages, destiné à rappeler que la luxure rend l’homme semblable à une bête, n’est certes pas isolé dans la sculpture provençale . Sur un magnifique chapiteau du Musée lapidaire d’Arles, deux sphinx à corps de taureau ailé s(arc-boutent avec souplesse. Un autre chapiteau du même musée montre un sphinx à croupe de taureau ».
Dans ce sens, Michel pastoureau rappelle que « le taureau est à considérer comme un animal sauvage : sa puissance de fécondation n’a pas d’équivalent parmi les animaux de la ferme ; son sang, chaud et empoisonné, coagule facilement alors que celui du bœuf ne coagule pas ; sa fougue est telle qu’il est difficile à dompter. Quelques auteurs proposent des recettes pour le soumettre
(…) Les taureaux se battent pour s’approprier les plus belles génisses, proclame un bestiaire toscan du XVe siècle, (…) en fait nos bestiaires n’aiment pas le taureau : c’est une bête infernale. Souligner puis déprécier sa vigueur sexuelle leur permet d’en donner une image négative et de rappeler que l’homme chaste vit mieux que l’homme épris de luxure ; lui seul gagnera le paradis. Par rapport à l’Antiquité qui le glorifiait, le taureau est au Moyen Age un animal déchu. .. »
Source : Bestiaires du Moyen Age ; voir aussi Symboles animaux.
Ceci étant dit, il conviendrait d’étudier l’ensemble iconographique car le sens en fonction des sculptures, chapiteaux qui l’entourent peut changer.
Si vous trouvez d’autres informations, n’hésitez pas à nous en faire part.
Nous avons tenté de relever le défi mais en vain. L’ouvrage Aula egregia: l'abbazia di Sant'Antimo e la scultura del XII secolo nella Toscana meridionale, Volume 1 recense toutes les sculptures de l’église (dont de nombreux animaux) sans pour autant proposer de signification.
L’ouvrage Nuove ricerche su Sant'Antimo, que nous n’avons pu consulter dans son intégralité, ne nous en dit pas plus.
Marco Frati dans Il cantiere medievale di Sant’Antimo: restauri, trasformazioni, fasi costruttive, scelte spa n’apporte pas plus de précision.
Nous nous sommes donc tournées vers des articles portant plus généralement sur la sculpture romane pour trouver une explication.
Jacques Thirion dans Sculptures romanes de Haute-Provence s’intéresse aux symboles animaux (lions, sirènes …) et décrit qu’à la « cathédrale de Sisteron un
Dans ce sens, Michel pastoureau rappelle que « le taureau est à considérer comme un animal sauvage : sa puissance de fécondation n’a pas d’équivalent parmi les animaux de la ferme ; son sang, chaud et empoisonné, coagule facilement alors que celui du bœuf ne coagule pas ; sa fougue est telle qu’il est difficile à dompter. Quelques auteurs proposent des recettes pour le soumettre
(…) Les taureaux se battent pour s’approprier les plus belles génisses, proclame un bestiaire toscan du XVe siècle, (…) en fait nos bestiaires n’aiment pas le taureau : c’est une bête infernale. Souligner puis déprécier sa vigueur sexuelle leur permet d’en donner une image négative et de rappeler que l’homme chaste vit mieux que l’homme épris de luxure ; lui seul gagnera le paradis. Par rapport à l’Antiquité qui le glorifiait, le taureau est au Moyen Age un animal déchu. .. »
Source : Bestiaires du Moyen Age ; voir aussi Symboles animaux.
Ceci étant dit, il conviendrait d’étudier l’ensemble iconographique car le sens en fonction des sculptures, chapiteaux qui l’entourent peut changer.
Si vous trouvez d’autres informations, n’hésitez pas à nous en faire part.
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