Question d'origine :
Bonjour, j'aimerais savoir comment les oiseaux qui sautillent sur le sol savent à quel endroit s'arrêter pour attraper un verre de terre svp ? Sentent-ils des vibrations, etc ? Merci d'avance,
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 28/09/2017 à 10h23
Bonjour,
L’article « des vibrations qui font fuir le ver hors de terre » publié sur Sciences et Avenir répond plus particulièrement à votre question :
« C’est un point commun entre certaines tortues, certaines mouettes et certains êtres humains :ils ont compris qu’en tapant le sol avec la patte ou en créant par d’autres moyens des vibrations dans le sol, ils feraient émerger des nématodes –repas pour les uns, appât de pêche pour les autres. Qu’est-ce qui fait sortir ces vers de terre ? La peur de la taupe, répond aujourd’hui le biologiste américain Ken Catania, de l’université de Vanderbilt (Tennessee). »
oiseaux.net fournit une information similaire à savoir qu’ «ils s'alimentent d'ailleurs principalement à terre où ils détectent les larves souterraines et les vers à la vue et à l'ouï. Leurs sautillements nerveux attirent ces derniers à la surface .
Du coup, votre question nous a conduites à nous interroger sur la façon dont ils détectaient les vers. Nous avons pu alors constater qu' en fonction des espèces les organes étaient utilisés de manière bien différente.
Ainsi, dans L’Oiseau et ses sens Tim Birkhead rapporte que « certains oiseaux possèdent des récepteurs tactiles à l’extrémité du bec et que « Grâce à l’extrémité sensible de leurs becs, les oiseaux sondeurs, les chevaliers, les bécasses et les bécassines, détectent leurs proies – vers et mollusques – soit en les touchant directement, soit en percevant leurs vibrations ou, plus remarquable, en percevant des changements de pressions dans la vase ou le sable.
D’ingénieuses expériences de l’ornithologue hollandais theunis Piersma et de ses collègues dans les années 1990 ont montré comment les bécasseaux maubèches savaient déceler de minuscules bivalves immobiles (comme les moules et les palourdes) cachés dans le sable. En insérant le bec dans le sable humide, l’oiseau crée une onde de pression dans la minuscule quantité d’eau se trouvant entre les grains. Cette pression est interrompue par les objets solides, dont les bivalves, qui créent un « ébranlement de pression » perceptible par l’oiseau ».
L’ouvrage Les oiseaux en 450 questions / réponses poursuit en expliquant que « les limicoles qui recherchent leur nourriture animale en sondant la vase de leur long bec verrotent : ils capturent des vers» .
Dans Les oiseaux ont-ils du flair ?, Luc et Muriel Chazel précisent que« les limicoles (chevaliers, bécasseaux, barges) ont un bec fin et allongé pour fouiller la vase en profondeur (…) les becs recourbés des ibis sont pourvus d’innervations qui permettent le repérage de proies non vues dans la vase, et de fouiller profond et l’auteur de noter que la diversité des becs est étroitement liée à la nature des régimes alimentaires ».
Enfin, pour donner d’autres exemples, Tom Birkhead rappelle qu’un « faucon crécerelle nord-américain peut repérer un insecte long de deux millimètres à 18 m de distance » .
Voilà pour notre petite digression ….
L’article « des vibrations qui font fuir le ver hors de terre » publié sur Sciences et Avenir répond plus particulièrement à votre question :
« C’est un point commun entre certaines tortues, certaines mouettes et certains êtres humains :
oiseaux.net fournit une information similaire à savoir qu’ «
Du coup, votre question nous a conduites à nous interroger sur la façon dont ils détectaient les vers. Nous avons pu alors constater qu' en fonction des espèces les organes étaient utilisés de manière bien différente.
Ainsi, dans L’Oiseau et ses sens Tim Birkhead rapporte que « certains oiseaux possèdent des récepteurs tactiles à l’extrémité du bec et que « Grâce à l’extrémité sensible de leurs becs, les oiseaux sondeurs, les chevaliers, les bécasses et les bécassines, détectent leurs proies – vers et mollusques – soit en les touchant directement, soit en percevant leurs vibrations ou, plus remarquable, en percevant des changements de pressions dans la vase ou le sable.
D’ingénieuses expériences de l’ornithologue hollandais theunis Piersma et de ses collègues dans les années 1990 ont montré comment les bécasseaux maubèches savaient déceler de minuscules bivalves immobiles (comme les moules et les palourdes) cachés dans le sable. En insérant le bec dans le sable humide, l’oiseau crée une onde de pression dans la minuscule quantité d’eau se trouvant entre les grains. Cette pression est interrompue par les objets solides, dont les bivalves, qui créent un « ébranlement de pression » perceptible par l’oiseau ».
L’ouvrage Les oiseaux en 450 questions / réponses poursuit en expliquant que « les limicoles qui recherchent leur nourriture animale en sondant la vase de leur long bec verrotent : ils capturent des vers» .
Dans Les oiseaux ont-ils du flair ?, Luc et Muriel Chazel précisent que« les limicoles (chevaliers, bécasseaux, barges) ont un bec fin et allongé pour fouiller la vase en profondeur (…) les becs recourbés des ibis sont pourvus d’innervations qui permettent le repérage de proies non vues dans la vase, et de fouiller profond et l’auteur de noter que la diversité des becs est étroitement liée à la nature des régimes alimentaires ».
Enfin, pour donner d’autres exemples, Tom Birkhead rappelle qu’un « faucon crécerelle nord-américain peut repérer un insecte long de deux millimètres à 18 m de distance » .
Voilà pour notre petite digression ….
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