Question d'origine :
bonjour madame monsieur pourriez vous s'il vous plait me renseigner sur les sites fréquentés par les templiers dans le var et les alpes maritimes ainsi que l'époque leur activité et leur destin reste t'il des vestiges ou des bâtisses de leur séjour
avec mes remerciements recevez madame monsieur mes respectueuses salutations
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 14/09/2017 à 16h56
Bonjour,
L’Ordre des Templiers était un ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne officiellement consacré par le Concile de Troyes en 1129 et ayant vocation à assister les pélerins en Terre Sainte dans le cadre des croisades.
Région stratégique en vue des départs vers la Palestine, la Provence a été largement peuplée par les Templiers et de nombreux vestiges en témoignent. On trouve par exemple des ruines de commanderies, ces ensembles regroupant monastères, fermes, ateliers, permettant de financer les activités des chevaliers du Temple.
Vous trouverez ici un inventaire assez exhaustif des sites des Templiers dans le Var (83) et dans les Alpes maritimes (06) et plus largement en Provence, et là, une cartographie pour le Var.
Dans le Var, l’un de sites notables est la commanderie du Ruou, à Villecroze, établie autour de 1155. Près de cent ans plus tard, au fait de sa puissance, elle est la principale commanderie de Provence et compte environ 600 hectares de terres cultivables, 130 hectares de vignes, 34 hectares de pâturages, qui sont le fruit de donations des seigneurs locaux, d’acquisitions propres et d’échanges. Il subsiste des ruines particulièrement bien conservées de la chapelle de la commanderie, et l’on trouve également une bergerie, un four, une briqueterie, un puits et des caves.
Son influence s’étendait à prêt de 20 kilomètres à la ronde et une trentaine de communes. Sur le modèle de l’organisation territoriale des Templiers, on retrouve aux abords de cette zone d’influence d’autres commanderies ainsi que des maisons du Temple, qui constituent en quelque sorte des annexes réparties sur le territoire et qui dépendent de la maison mère, la commanderie principale.
Trente-deux commandeurs se succèdent à la tête de la commanderie du Ruou, qui compte un nombre particulièrement élevé de chevaliers, signe de sa puissance. (cf.Commanderies et villages templiers en France, page 129)
Etant situées en bord de mer, les commanderies de Toulon et Hyères exerçaient également des activités maritimes : transport de marchandises, point de départ des pélerins vers la Terre Sainte cf. Les sites templiers en Provence, page 23. De la commanderie de Hyères demeure une chapelle.
Quant aux Alpes-Maritimes, on peut citer notamment la commanderie de Biot, entre Cannes et Nice, qui devient la commanderie générale pour le comté de Nice. On peut noter également le rôle essentiel de Nice, pour son port et de Grasse, en tant que centre administratif. (cf. Les sites templiers en Provence, pages 32-33)
Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer le déclin de l’Ordre du Temple. En 1291, la perte de la ville de Saint Jean d’Acre en 1291 et partant, de la Terre Sainte, avait déjà affaibli substantiellement les Templiers. Ils se replient d'abord à Chypre puis regagnent les commanderies occidentales. Plus tard, l’Ordre aurait été victime d’une lutte d’influence entre Philippe le Bel, le roi de France qui souhaite leur déchéance et procède à des arrestations dès 1907, et la papauté, qui tente d’abord de les protéger. Mais le 13 mars 1312, l’Ordre est dissous par le pape Clément V après un procès en hérésie, « considérant la mauvaise réputation des Templiers, les soupçons et les accusations dont il sont l’objet […], la conduite mauvaise et antichrétienne de beaucoup de ses membres […].
Voir aussi :
Des photographies de sites Templiers en Provence et ailleurs
Les Templiers de la gloire à la tragédie, pages 31 et 45 à 46
Répertoire des commanderies par département, avec photographies et commentaire pour chaque site
Bonne lecture.
L’Ordre des Templiers était un ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne officiellement consacré par le Concile de Troyes en 1129 et ayant vocation à assister les pélerins en Terre Sainte dans le cadre des croisades.
Région stratégique en vue des départs vers la Palestine, la Provence a été largement peuplée par les Templiers et de nombreux vestiges en témoignent. On trouve par exemple des ruines de commanderies, ces ensembles regroupant monastères, fermes, ateliers, permettant de financer les activités des chevaliers du Temple.
Vous trouverez ici un inventaire assez exhaustif des sites des Templiers dans le Var (83) et dans les Alpes maritimes (06) et plus largement en Provence, et là, une cartographie pour le Var.
Dans le Var, l’un de sites notables est la commanderie du Ruou, à Villecroze, établie autour de 1155. Près de cent ans plus tard, au fait de sa puissance, elle est la principale commanderie de Provence et compte environ 600 hectares de terres cultivables, 130 hectares de vignes, 34 hectares de pâturages, qui sont le fruit de donations des seigneurs locaux, d’acquisitions propres et d’échanges. Il subsiste des ruines particulièrement bien conservées de la chapelle de la commanderie, et l’on trouve également une bergerie, un four, une briqueterie, un puits et des caves.
Son influence s’étendait à prêt de 20 kilomètres à la ronde et une trentaine de communes. Sur le modèle de l’organisation territoriale des Templiers, on retrouve aux abords de cette zone d’influence d’autres commanderies ainsi que des maisons du Temple, qui constituent en quelque sorte des annexes réparties sur le territoire et qui dépendent de la maison mère, la commanderie principale.
Trente-deux commandeurs se succèdent à la tête de la commanderie du Ruou, qui compte un nombre particulièrement élevé de chevaliers, signe de sa puissance. (cf.Commanderies et villages templiers en France, page 129)
Etant situées en bord de mer, les commanderies de Toulon et Hyères exerçaient également des activités maritimes : transport de marchandises, point de départ des pélerins vers la Terre Sainte cf. Les sites templiers en Provence, page 23. De la commanderie de Hyères demeure une chapelle.
Quant aux Alpes-Maritimes, on peut citer notamment la commanderie de Biot, entre Cannes et Nice, qui devient la commanderie générale pour le comté de Nice. On peut noter également le rôle essentiel de Nice, pour son port et de Grasse, en tant que centre administratif. (cf. Les sites templiers en Provence, pages 32-33)
Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer le déclin de l’Ordre du Temple. En 1291, la perte de la ville de Saint Jean d’Acre en 1291 et partant, de la Terre Sainte, avait déjà affaibli substantiellement les Templiers. Ils se replient d'abord à Chypre puis regagnent les commanderies occidentales. Plus tard, l’Ordre aurait été victime d’une lutte d’influence entre Philippe le Bel, le roi de France qui souhaite leur déchéance et procède à des arrestations dès 1907, et la papauté, qui tente d’abord de les protéger. Mais le 13 mars 1312, l’Ordre est dissous par le pape Clément V après un procès en hérésie, « considérant la mauvaise réputation des Templiers, les soupçons et les accusations dont il sont l’objet […], la conduite mauvaise et antichrétienne de beaucoup de ses membres […].
Voir aussi :
Des photographies de sites Templiers en Provence et ailleurs
Les Templiers de la gloire à la tragédie, pages 31 et 45 à 46
Répertoire des commanderies par département, avec photographies et commentaire pour chaque site
Bonne lecture.
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