Question d'origine :
bONJOUR,
Sur certaines rivieres, on établissait dès le moyen age des digues, des écluses, des pellieres, et des laux ( ou laus)
le terme "laux" évoque t'il une pelliere de petite dimension.
Ce mot est évoqué parfois, dans les arrêts publiés à l'époque, relatifs à la navigation notamment sur l'Allier.
pouvez-vous me confirmer le sens et l'étymologie ( ancien occitan,
latin, auvergnat etc.,? et les différentes formes possibles au singulier et/ou au pluriel.
Un grand merci d'avance
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 31/08/2017 à 15h06
Bonjour,
Nous avons effectivement trouvé la mention de ce terme dans le Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais: lettres ..., Volume 9 :
« Pour ce que fusmes advertis que au dessus dudit Pont y avoit des molins et une grande pesliere et laux, traversant alcdite rivière d’Alier, de l’autre cousté dudit pont … »
mais aucune trace dans les autres documents.
Les dictionnaires d’étymologie comme le Dictionnaire d’étymologie Robert, les dictionnaires de régionalisme, le Centre national de Ressources textuelles et lexicales ou encore des documents portant sur la construction fluviale n’ont rien donné.
Nous vous conseillons donc de vous adresser aux Archives départementales de l’Allier qui possèdent, vraisemblablement plus d'ouvrages que nous sur la région.
Nous avons effectivement trouvé la mention de ce terme dans le Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais: lettres ..., Volume 9 :
« Pour ce que fusmes advertis que au dessus dudit Pont y avoit des molins et une grande pesliere et laux, traversant alcdite rivière d’Alier, de l’autre cousté dudit pont … »
mais aucune trace dans les autres documents.
Les dictionnaires d’étymologie comme le Dictionnaire d’étymologie Robert, les dictionnaires de régionalisme, le Centre national de Ressources textuelles et lexicales ou encore des documents portant sur la construction fluviale n’ont rien donné.
Nous vous conseillons donc de vous adresser aux Archives départementales de l’Allier qui possèdent, vraisemblablement plus d'ouvrages que nous sur la région.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 01/09/2017 à 12h57
Bonjour,
En complément de notre première réponse, nous vous proposons une piste pour l’étymologie de « laux » ou « l’aux », graphies qu’on retrouve dans certains noms de lieux :
« […] on observe, dans les Alpes, un certain nombre de lieux en « lau » ou « laux ». Les Sept-Laux (Isère), le Pau (Savoie), Notre-Dame-du-Laux (Saint-Etienne d’Avançon, Hautes-Alpes). On retrouve des formes semblables dans l’ouest de la Gascogne : Lau (Landes), Lau-Balagnac (Hautes-Pyrénées).
Ce lau signifie lac.
Peut-être est-il permis de penser que le pré des Vosges, familier à notre confrère, a pu se trouver souvent inondé par les eaux des deux cours d’eaux proches de ce lieu, et que ce l’aux ait son origine dans la présence d’eaux stagnantes… comme celle d’un… lau (lac).
La tournure « la l’aux » serait comme dans le cas précédent le fait d’un parler local brut qui a pu persister…
Hypothèse bien téméraire, qui m’autorise à m’engager sur une autre piste…
Je note que, dans la Drôme, un village s’appelle L’Aux-Montaux, au pied N. de la Montagne de l’Arsu (1453 m.) sur l’ARmalouze, affluent gauche de l’Eygues naissante, à deux kilomètres et demi, sud-ouest, de l’origine de cette dernière.
Ce nom Eygues nous apparaît s’apparenter à l’origine étymologique de : eau. Eygues (plusieurs) peut avoir donné… l’Aux.
Ce l’Aux, près d’un village des Vosges, et très proche d’un confluent, peut par analogie avec l’exemple de l’Eygues et du village de l’Aux-Montaux, trouver là une même étymologie « aquatique ».
Encore une fragile hypothèse qui nous amène une fois de plus à conclure en insistant sur la démarche incertaine par quoi se caractérise souvent l’exploration étymologique. »
Source : André Boussin, L'Intermédiaire des chercheurs & curieux, n°440 de novembre 1987, p.959
Bonne journée.
En complément de notre première réponse, nous vous proposons une piste pour l’étymologie de « laux » ou « l’aux », graphies qu’on retrouve dans certains noms de lieux :
« […] on observe, dans les Alpes, un certain nombre de lieux en « lau » ou « laux ». Les Sept-Laux (Isère), le Pau (Savoie), Notre-Dame-du-Laux (Saint-Etienne d’Avançon, Hautes-Alpes). On retrouve des formes semblables dans l’ouest de la Gascogne : Lau (Landes), Lau-Balagnac (Hautes-Pyrénées).
Ce lau signifie lac.
Peut-être est-il permis de penser que le pré des Vosges, familier à notre confrère, a pu se trouver souvent inondé par les eaux des deux cours d’eaux proches de ce lieu, et que ce l’aux ait son origine dans la présence d’eaux stagnantes… comme celle d’un… lau (lac).
La tournure « la l’aux » serait comme dans le cas précédent le fait d’un parler local brut qui a pu persister…
Hypothèse bien téméraire, qui m’autorise à m’engager sur une autre piste…
Je note que, dans la Drôme, un village s’appelle L’Aux-Montaux, au pied N. de la Montagne de l’Arsu (1453 m.) sur l’ARmalouze, affluent gauche de l’Eygues naissante, à deux kilomètres et demi, sud-ouest, de l’origine de cette dernière.
Ce nom Eygues nous apparaît s’apparenter à l’origine étymologique de : eau. Eygues (plusieurs) peut avoir donné… l’Aux.
Ce l’Aux, près d’un village des Vosges, et très proche d’un confluent, peut par analogie avec l’exemple de l’Eygues et du village de l’Aux-Montaux, trouver là une même étymologie « aquatique ».
Encore une fragile hypothèse qui nous amène une fois de plus à conclure en insistant sur la démarche incertaine par quoi se caractérise souvent l’exploration étymologique. »
Source : André Boussin, L'Intermédiaire des chercheurs & curieux, n°440 de novembre 1987, p.959
Bonne journée.
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