Question d'origine :
Quel est le salaire d'un ouvrier agricole en algérie au début de la colonisation ?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 24/08/2017 à 13h51
Bonjour,
La colonisation de l’Algérie par la France a commencé en 1830 et s’est achevée en 1848 lorsque « l’Algérie [fut] officiellement proclamée « territoire français ». Source : Algérie : chronologie historique – Monde-diplomatique.fr.
-L’agriculture en Algérie au début de la colonisation
Selon Claude Rozet, « ingénieur-géographe attaché à l’état-major de l’armée d’Afrique », dont le point de vue doit être pesé avec précaution car il reflète l'idéologie de son époque (1833), dans Voyage dans la régence d'Alger, ou Description du pays occupé par l'armée française en Afrique : contenant des observations sur la géographie physique, la géologie, la météorologie, l'histoire naturelle, etc.; suivies de détails sur le commerce l'agriculture, les sciences et les arts, les moeurs,.. (1833), « les Berbères sont beaucoup plus avancés en agriculture que les Arabes et les Maures.[…] L’olivier est l’arbre qui est plus particulièrement l’objet de leurs soins […] Les tribus nomades ne cultivent pas autant que l’ont dit plusieurs voyageurs : elles ne demeurent en général dans chaque localité, que pendant qu’elles y trouvent l’eau et l’herbe nécessaire à la nourriture de leurs troupeaux. »
Selon Charles-André Julien dans Histoire de l'Algérie contemporaine. T. 01. La conquête et les débuts de la colonisation (1827-1871) (1964), « pendant longtemps, l’Algérie tâtonna avant de trouver sa vocation agricole. […] On s’engoua du mûrier et on installa une magnanerie près de la pépinière d’Alger qui, avec ses filiales, possédait plus de 350 000 pieds en 1846, mais les colons manquaient de technique et de main-d’œuvre. […] Le tabac, reconnu d’excellente qualité et encouragé également par Paris, permit de pousser les expéditions de 800 kilogrammes en 1843 à 215 837 en 1847, à la suite d’une progression et d’une amélioration continues. »
-Pistes concernant le salaire des ouvriers agricoles à cette époque
D’après Isnard Hildebert dans Agriculture européenne et agriculture indigène en Algérie (étude comparée de leur structure régionale). In: Cahiers d'outre-mer. N° 46 - 12e année, Avril-juin 1959 (1959), « à l'exception de quelques douars restés en place sur le versant méridional du Sahel, la population musulmane est […]formée d'anciens immigrants. Ils vivent, mêlés aux Européens, dans les villages de colonisation. La désorganisation des cadres sociaux et des genres de vie traditionnels est complète. Pasteurs ou montagnards, la grande majorité s'est muée en ouvriers agricoles. En appoint de leurs salaires, beaucoup, par atavisme et par nécessité, tirent une partie de la subsistance familiale, d'un lopin de terre qui leur appartient ou qu'ils ont reçu gratuitement ou en location de leurs employeurs. Les exploitants proprement dits, vivant à peu près uniquement du produit de leurs terres, sont peu nombreux ; mais au contact des colons, ils ont généralement adopté leur système de cultures fondé sur la recherche du profit monétaire. »
Selon le Bulletin de l'Algérie : recueil de mémoires sur la colonisation, l'agriculture, le commerce, l'histoire la géopgrahie, l'archéologie... Année – 1856 (1856), « l’expérience nous fait connaître qu’on paie habituellement dans les environs de Sétif 35 fr. par hectare, à des ouvriers européens pour moissonner, râteler, lier et mettre en gerbes, et qu’on calcule qu’à ce prix chaque ouvrier gagne environ 6 fr. par jour . »
Bonne journée.
La colonisation de l’Algérie par la France a commencé en 1830 et s’est achevée en 1848 lorsque « l’Algérie [fut] officiellement proclamée « territoire français ». Source : Algérie : chronologie historique – Monde-diplomatique.fr.
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Selon Claude Rozet, « ingénieur-géographe attaché à l’état-major de l’armée d’Afrique », dont le point de vue doit être pesé avec précaution car il reflète l'idéologie de son époque (1833), dans Voyage dans la régence d'Alger, ou Description du pays occupé par l'armée française en Afrique : contenant des observations sur la géographie physique, la géologie, la météorologie, l'histoire naturelle, etc.; suivies de détails sur le commerce l'agriculture, les sciences et les arts, les moeurs,.. (1833), « les Berbères sont beaucoup plus avancés en agriculture que les Arabes et les Maures.[…] L’olivier est l’arbre qui est plus particulièrement l’objet de leurs soins […] Les tribus nomades ne cultivent pas autant que l’ont dit plusieurs voyageurs : elles ne demeurent en général dans chaque localité, que pendant qu’elles y trouvent l’eau et l’herbe nécessaire à la nourriture de leurs troupeaux. »
Selon Charles-André Julien dans Histoire de l'Algérie contemporaine. T. 01. La conquête et les débuts de la colonisation (1827-1871) (1964), « pendant longtemps, l’Algérie tâtonna avant de trouver sa vocation agricole. […] On s’engoua du mûrier et on installa une magnanerie près de la pépinière d’Alger qui, avec ses filiales, possédait plus de 350 000 pieds en 1846, mais les colons manquaient de technique et de main-d’œuvre. […] Le tabac, reconnu d’excellente qualité et encouragé également par Paris, permit de pousser les expéditions de 800 kilogrammes en 1843 à 215 837 en 1847, à la suite d’une progression et d’une amélioration continues. »
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D’après Isnard Hildebert dans Agriculture européenne et agriculture indigène en Algérie (étude comparée de leur structure régionale). In: Cahiers d'outre-mer. N° 46 - 12e année, Avril-juin 1959 (1959), « à l'exception de quelques douars restés en place sur le versant méridional du Sahel, la population musulmane est […]formée d'anciens immigrants. Ils vivent, mêlés aux Européens, dans les villages de colonisation. La désorganisation des cadres sociaux et des genres de vie traditionnels est complète. Pasteurs ou montagnards, la grande majorité s'est muée en ouvriers agricoles. En appoint de leurs salaires, beaucoup, par atavisme et par nécessité, tirent une partie de la subsistance familiale, d'un lopin de terre qui leur appartient ou qu'ils ont reçu gratuitement ou en location de leurs employeurs. Les exploitants proprement dits, vivant à peu près uniquement du produit de leurs terres, sont peu nombreux ; mais au contact des colons, ils ont généralement adopté leur système de cultures fondé sur la recherche du profit monétaire. »
Selon le Bulletin de l'Algérie : recueil de mémoires sur la colonisation, l'agriculture, le commerce, l'histoire la géopgrahie, l'archéologie... Année – 1856 (1856), « l’expérience nous fait connaître qu’on paie habituellement dans les environs de Sétif 35 fr. par hectare, à des ouvriers européens pour moissonner, râteler, lier et mettre en gerbes, et qu’on calcule qu’à ce prix
Bonne journée.
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